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Le témoignage de Laetitia : 14 fausses couches, une FIV-DO et une petite fille

Je m’appelle Laëtitia, j’ai 34ans.

Avec mon ex-conjoint, nous décidons de faire un bébé le 14 février 2014.

Des grossesses… et des fausses couches

Ne voyant pas mon nouveau cycle revenir après l’arrêt de la pilule, je fais un test de grossesse fin mars sans conviction mais… C’est positif ! Nous n’y croyons pas, je suis enceinte d’environ 5sa. Je ne réalise pas que tout a fonctionné du premier coup, je pensais que ça n’arrivait que dans les films.

Ma joie se fait courte car une semaine après cette belle découverte, je me mets à avoir mal au ventre et je saigne. Je fais ma première fausse couche.

Le monde nous tombe sur la tête car jamais je n’aurais pu imaginer qu’un tel malheur pouvait m’arriver.

Ce n’est pas grave, on se relève et on recommence à essayer. Je tombe enceinte environ tous les deux cycles et je fais des fausses couches entre 4 et 6sa.

Bien évidemment, je consulte rapidement après 3 fausses couches mais tous les résultats sont bons à part un taux d’AMH un peu bas.

Le médecin PMA nous dit juste de persévérer.

Et un beau jour, je tombe enceinte pour la 8ème fois et je vois un embryon avec un cœur. Je me dis que cette fois la chance a tourné et que nous allons avoir un bébé mais à l’écho des 8 sa, le couperet tombe… le cœur de mon bébé s’est arrêté. Directement, la gynécologue nous propose soit un curetage soit « d’évacuer » par médicaments. J’ai 2 minutes pour décider de la façon dont je me séparerais de mon enfant dans les prochains jours… Une torture ! Je décide de prendre les médicaments car avec toutes ces fausses couches j’ai peur d’abîmer encore plus mon utérus.

Ce fut une catastrophe ! J’ai fait une hémorragie et les contractions étaient atroces. Aux urgences, ils m’ont juste laissé dans un couloir pendant 5 longues heures, seule avec mes contractions toutes les minutes, avec les gens qui passent en me dévisageant, sans antidouleur… Au final, ils m’ont juste dit de rentrer chez moi, sans proposer d’aide psychologique.

J’ai eu un petit coup de mou à cette période mais encore et toujours je me suis battue.

La fin de mon couple

Après la 11ème fausse couche, en 2016, notre couple ne survit pas à toute cette épreuve. Mon ex conjoint sous entendait qu’il fallait que je me fasse une raison et que je ne serai peut-être jamais maman mais je ne pouvais me résigner et je suis partie quitte à faire un bébé seule.

Mais j’ai de nouveau trouvé l’amour sans m’y attendre.

Une nouvelle histoire, nouvelles fausses couches

Un bébé surprise fait rapidement son apparition sous pilule et par magie, il y a un embryon avec un cœur qui bat. Je me dis que c’est trop tôt dans la relation mais que je tiens peut-être ma chance d’être mère. Son cœur s’arrête à 8sa de nouveau… Cette fois ci, j’opte pour un curetage en anesthésie locale. Un moment difficile mais j’ai été bien entouré par les infirmières.

Avec mon conjoint nous décidons de retenter notre chance et je tombe enceinte pour la 13ème fois sans grand espoir. Bébé s’accroche directement mais son cœur s’arrêtera lui aussi à 8sa.

Je prends à contre cœur les médicaments pour mettre fin à cette grossesse car un 2ème curetage aussi rapproché n’est pas vraiment recommandé.

Les jours passent mais cela ne marche pas, la gynécologue décide d’attendre mais je fais une grosse hémorragie dans la salle d’attente avec curetage en urgence.

Cette fois ci, s’en est trop !

La FIV DPI

Je revois le médecin PMA qui pense que mes ovules sont de mauvaise qualité mais il ne propose rien de plus, il faut continuer ! Non, ce n’est plus possible. Nous insistons sur le fait de tenter autre chose… Il nous parle du don d’ovules mais acceptes avant de tenter une FIV ICSI DPI qui consiste à analyser 5 chromosomes sur le globule polaire des ovules.

En octobre 2017, je fais ma première FIV. Sur 11 ovocytes prélevés seulement 2 donnent des embryons, les autres ont des problèmes chromosomiques.

Le premier transfert ne fonctionne pas… Moi qui tombe enceinte si facilement, avec l’aide médicale, ça ne marche pas ! quelle déception.

Je fais une biopsie Matricelab en février 2018, mon endomètre est en sous activité immunitaire.

En juin 2018, second et dernier transfert : Echec.

Cette fois, c’est fini ! je me fais une raison, mes ovocytes ne donneront pas de bébé viable.

Direction la République Tchèque pour le don d’ovocytes

Je contacte une association et je tombe sous le charme de la clinique IVF Zlin en République Tchèque.

Le contact avec la coordinatrice passe bien et les tarifs sont moins chers que l’Espagne.

Début juillet 2018, nous payons l’acompte et le 9 août (veille de mon anniversaire) notre donneuse est trouvée !

Tout s’enchaîne si vite par rapport à la France…

Nous partons mi-octobre tenter la chance de notre vie. Et effectivement, une seule chance s’est présentée à nous car nous n’avons eu que 2 embryons J5 et nous avons décidé de jouer le tout pour le tout à la grande loterie de la vie.

La naissance de ma fille

Ma fille Lyana est née le 7 juin 2019 à 35sa suite à une pré-éclampsie mais nous allons bien.

Je n’ai jamais regretté de me battre pour être maman malgré la difficulté constante mais je commence à réaliser que j’ai enfin réussi. J’ai toujours cru en mes rêves et je conseille à tout le monde de faire de même.

Le bonheur est à portée de main peu importe la façon dont il arrivera.

Retrouvez Laetitia :

Sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/laetitiarimpault84/

Sur son compte Instagram : https://www.instagram.com/mesetoilesetmonfutur.lelivre/

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