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Choisir une clinique de don d’ovocytes à l’étranger : les 5 grandes questions à se poser

Décider de partir suivre son traitement de don d’ovocytes à l’étranger, c’est faire un grand saut dans l’inconnu. Plus vous disposez d’informations, mieux vous pouvez choisir votre clinique, celle dont les caractéristiques correspondent le mieux à votre situation particulière et à vos attentes. Prendre la bonne décision requiert de se poser les bonnes questions.

Petit récapitulatif des cinq grandes interrogations qui doivent passer avant tout !

1.Tout le monde est-il accepté dans votre clinique ?

Selon les pays et les lois locales, tout le monde ne peut pas toujours bénéficier d’un traitement de don d’ovocytes. Les couples homosexuels et les femmes seules se voient souvent refuser l’accès aux cliniques. D’autres critères peuvent également se révéler problématiques, comme votre IMC (Indice de Masse Corporelle) ou votre âge. Ainsi, la Russie n’accepte pas les femmes de plus de 50 ans dans ses cliniques de PMA, tandis qu’il n’y a pas de limite en Turquie par exemple.

La bonne nouvelle, c’est qu’avec plus de 500 cliniques dans près de 50 pays à travers le monde, vous arriverez certainement à trouver une clinique dont le service de qualité saura vous offrir le traitement que vous recherchez.

2.Que dit la loi sur les traitements de PMA ?

Chaque pays a sa propre façon d’encadrer juridiquement les traitements de PMA. Cette grande question en recouvre ainsi plusieurs petites autres, que vous ne devez pas manquer de poser aux cliniques qui vous intéressent :

  • Les célibataires et les couples homosexuels sont-ils acceptés ?
  • Quel est le nombre maximal d’embryons pouvant être transférés à chaque cycle ?
  • La gestation pour autrui est-elle autorisée ?
  • Quel est l’âge limite des femmes autorisées à recevoir un traitement de fertilité ?
  • Le don d’ovules ou de sperme est-il anonyme ?

3.Quels sont les taux de réussite de la clinique et comment sont-ils calculés ?

Certains tiennent à suivre leur traitement à l’étranger parce qu’ils pensent avoir trouvé une clinique particulièrement compétente en se basant sur les taux de réussites affichés sur leur site. Restez prudent face à ces chiffres, car il existe bien des façons de présenter ses données. Par exemple, la clinique que vous ciblez pourrait très bien ne révéler ses taux de succès que pour les femmes de moins de 35 ans ou donner un nombre de grossesses cliniques plutôt qu’un nombre de naissances…

Les taux de réussite dépendent ainsi du type de patients qui y est traité, ainsi que de leur tranche d’âge. Si une clinique reçoit une majorité de femmes jeunes avec de légers problèmes de fertilité, leurs taux de réussite seront inévitablement plus élevés que ceux de cliniques accueillant davantage de femmes de plus de 40 ans ou dont le diagnostic est plus complexe.

Dans la même optique, pensez à demander aux cliniques leur « taux de réussite par embryon transféré ». Un bon taux de réussite basé sur le transfert de plusieurs embryons n’est pas la même chose qu’un bon taux de réussite basé sur le transfert d’un seul embryon. Transférer plusieurs embryons augmente le risque de grossesse multiple. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel avant de vous laisser conquérir par les promesses de certaines cliniques.

L’expérience d’une clinique doit également être prise en considération lorsque l’on s’intéresse à ses taux de réussite. Combien de personnes sont traitées chaque année ? Quels sont les traitements les plus administrés ? Les cliniques ont tendance à se spécialiser dans certains domaines ou à se montrer particulièrement performantes dans certaines procédures et moins dans d’autres. Ainsi, le diagnostic génétique de pré-implantation est proposé dans la plupart des cliniques, mais seule une poignée d’entre elles peuvent être considérées comme expertes sur la question.

4.Combien le traitement va-t-il me coûter ?

Il ne faut jamais omettre d’interroger une clinique sur les coûts cachés. Certaines cliniques affichent en effet des prix très bas, mais qui ne comprennent pas les médicaments ou des procédures essentielles comme les tests sanguins ou la consultation initiale. Assurez-vous de comparer ce qui est comparable et de connaître le coût total de votre traitement.

Il vous faudra également payer des frais pour votre logement sur place, votre trajet, une assurance médicale spéciale… Songez aussi que vous devrez prendre un congé pendant toute la durée du traitement. Enfin, vérifiez que vous disposez d’un fonds de prévoyance santé suffisant au cas où les choses tourneraient mal.

Pour vous aider, voici une petite liste des éventuels coûts cachés des cliniques :

  • Consultation initiale avec un spécialiste en PMA
  • Coût pour chaque cycle de FIV
  • Rétribution de la donneuse d’ovules ou du donneur de sperme en cas de FIV
  • Médicaments et injections hormonales
  • Traitements particuliers comme l’injection intracytoplasmique (ICSI)
  • Stockage des embryons congelés dans la perspective d’un futur cycle avec transfert d’embryons congelés

5.Quels sont les critères de sécurité de la clinique et à quels standards internationaux répond-elle ?

Les standards de sécurité varient d’une clinique à l’autre. Lorsque vous recherchez une clinique à l’étranger, n’oubliez pas de l’interroger sur cet aspect et à prendre conseil auprès de personnes extérieures.

Dans la majorité des pays, les standards de qualité sont régulés par le ministère ou le département de la Santé, où sont enregistrées toutes les cliniques de fertilité du pays. Là encore, la rigueur des inspections et le contrôle des enregistrements dépendent de chaque pays. Il vous faudra donc entrer dans les détails pour comprendre ce que valent les standards de qualité d’un Etat.

Pour comparer la qualité de service de différentes cliniques, vous pouvez vous aider des standards internationaux. Le plus connu porte le doux nom de ISO9001. L’accréditation fournie par la Joint Commission Inernational basée aux Etats-Unis est également un gage de qualité.

A l’intérieur même d’un pays, les cliniques de PMA peuvent également demander une accréditation auprès de diverses fédérations, associations et sociétés, comme la Fondation Européenne pour la Gestion de la Qualité, ou le Conseil Qualité de l’Inde. La Fédération Internationale des Sociétés de Fertilité est une aide précieuse pour vous guider à travers ces organisations plus ou moins pertinentes d’un pays.

A noter que la rigueur des contrôles effectués par ces organisations peut s’avérer très variable. Certaines effectuent des vérifications strictes et des inspections régulières, tandis que d’autres se contentent de demander à compléter un formulaire et à payer un droit d’adhésion. Vérifiez donc qu’une accréditation est bien une preuve de qualité et non un certificat à la coquille vide.

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