Comment se préparer à recevoir un don d’ovocytes ?
Les examens ont montré que votre réserve ovarienne est faible, que vous portez une maladie génétique héréditaire, vous êtes arrivée à un âge qui augmente sensiblement les risques de fausse-couche ou d’altération chromosomique, vous avez tenté plusieurs cycles de FIV classiques qui n’ont pas abouti… Il est peut-être temps de commencer à envisager de recourir à un don d’ovocytes, c’est-à-dire de passer par une FIV-DO. La grande différence est que votre enfant ne portera pas vos gènes. Comment accepter sereinement ce fait auquel vous ne pouvez rien ?
L’importance du bagage génétique… ou pas
Il, ou elle, n’aura peut-être pas vos cheveux blonds, vos yeux bleus, vos yeux verts, vos jambes fines ou votre nez en trompette… C’est sûr, vous ne vous retrouverez pas forcément dans le physique de votre petit ange et vous n’entendrez pas les éternelles remarques pas toujours vraies à la maternité de la part de l’entourage : « Il a les oreilles de maman ! ».
Mais il faut bien comprendre deux choses à ce sujet : d’abord, les cliniques choisissent tout de même des donneuses qui affichent des ressemblances physiques avec vous. Bébé pourrait donc bien être blond comme vous même avec une FIV-DO ! Ensuite, en recourant à un don d’ovocytes, c’est tout de même vous qui porterez l’enfant, qui accoucherez, et qui l’éduquerez. Vous serez pleinement la mère de l’enfant à venir, n’est-ce pas ce que vous cherchez à tout prix ? Or, les chances de réussite sont bien plus importantes avec une FIV-DO… Faites le deuil de vos ovocytes et accueillez un enfant !
La barrière de la donneuse
Oui, vous avez besoin d’une autre femme pour concevoir votre bébé. Mais plutôt que de la voir comme un intrus qui s’immisce dans votre vie privée la plus intime, considérez-la comme une aide ! Votre donneuse est prête à donner un peu d’elle-même pour que vous puissiez connaître le bonheur d’être mère. La rémunération du don dont bénéficie la donneuse dans certains pays (Etats-Unis, République Tchèque, Espagne, Royaume-Uni…) peut pousser à voir son geste sous un angle moins généreux. Mais ce n’est pas le cas partout (France, Belgique…), et même si la donneuse reçoit une compensation financière, elle est tout de même prête à suivre un traitement hormonal lourd et à s’organiser avec vous pour que vos dates correspondent… Voyez en elle une fée bienfaitrice plutôt qu’une gêne dont vous vous seriez bien passée !
Un poids à porter pour votre enfant ?
Avant de vous lancer dans une FIV-DO, vous devez décider si vous expliquerez à votre enfant ses origines particulières ou si vous éviterez le sujet. Vous êtes entièrement libre de choisir. Sachez cependant que si vous préférez en parler, mieux vaut le faire au plus tôt, afin que l’enfant intègre cette information comme naturelle et ne se focalise pas négativement dessus. Sinon, veillez à ce qu’il ne l’apprenne pas par des voies détournées qui pourraient le blesser profondément… Rappelez-vous que l’essentiel pour l’enfant est qu’il soit aimé de toutes vos forces : attention à ce que votre recours au don d’ovocytes ne devienne pas un fardeau pour vous sous prétexte que vous craignez qu’il le soit pour votre enfant.