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Le témoignage de Megan : 7 embryons congelés en attente de transfert

Notre désir d’enfant

Nous sommes 7 meilleures amies. Sans le dire officiellement nous avons arrêté notre contraceptif en même temps en août 2019. En janvier, avec l’aide de sa sœur, une amie nous fait une grosse soirée surprise pour nous annoncer sa grossesse, et au moment de l’annonce une autre amie lève son t-shirt sur lequel est écrit « vous allez être tata ».

Quelle joie immense, j’en pleure !  Aujourd’hui, mes petits amours fêtent leur 1 an. Et moi, beh je galère depuis 2 ans.

La PMA

J’ai toujours su au fond de moi que la PMA m’attendait. Je n’ai jamais su pourquoi. Mais FIV, insémination, asthénozoospermie étaient des mots que je connaissais sans m’y être intéressée. C’est donc naturellement qu’à notre premier rdv chez la gynécologue en mars 2020, elle nous prescrit une batterie d’examens.

Moi OK ras et mon mari 72% zozo immobiles. Bon, ok, on sait d’où vient le « souci ». Pas de varicocèle, super ! Mais 1 spermogramme plus tard, teratozoospermie, puis oligozoospermie. Puis les 3 ! Bon ! C’est parti : à partir de janvier 2021, traitement pour chéri et une insémination par mois pendant 3 mois. Trois échecs.

Le plus dur je crois, c’est la déception et la grande tristesse dans les yeux de mon mari au tout premier échec. Mais nous avons des amis merveilleux, et une super famille pour partager notre souffrance, et nous soulager un peu de celle-ci.

La FIV

FIV prévus pour mai 2021, début de traitement compliqué psychologiquement pour moi. Travail + rdv + piqures que je fais seule etc. 125 unités pour commencer puis 150.
5 jours après le début des traitements mon mari se lève avec un picotement au nez. Le covid. Arrêt total des traitements. Cette douleur-là a été la plus dure de ces deux années passées.

Les piqûres me faisaient mal, et nous savons que la prise d’hormones n’est pas le top du top pour le corps !! Alors tout stopper + apprendre que c’est 2 mois sans PMA après avoir contracté le covid. Gros coup de massue. Mais c’était sans compter notre amour et notre force commune avec mon mari. Sans oublier mes super meilleures amies, qui, à l’annonce de cette nouvelle étaient chez moi 24h après. Avec distance bien sûr ! Pour m’apporter bouquet de fleur, gâteau etc.

Et surtout, nous apporter leur amour et leur soutien. Je décide de faire une grande pause, et de reprendre notre parcours en septembre.
Remontée à bloc ! On reprend le traitement. On commence à 150 unités. A la 3ème échographie on baisse les unités. Un peu trop de follicules. Mais trop tard, dernière échographie « trop de follicules, vous allez faire une hyper stimulation, on va faire la ponction. Mais pas de transfert. »

Deuxième coup de massue, mais dès le lendemain je suis d’attaque ! Après tout, la ponction aura lieu ! Puis comme à dis ma gynécologue « regardez le bon côté, plus vous avez de follicules, puis vous avez des chances d’avoir d’embryons ! » Ok super, sur le coup je ne l’ai pas super bien pris. Mais avec un peu de recul, elle a tout à fait raison car ce sont 7 beaux embryons en blastocytes j5 que nous avons !! Transfert prévus le mois prochain si j’ai dégonflé ! Je prie si fort.

Conclusion

Les personnes autour de nous ne se rendent pas compte de l’impact des fameux « c’est dans la tête ! alors c’est pour quand ? Vous ne savez pas faire ou quoi ? » et la douleur à l’intérieur de nous lorsqu’on entend « mon bébé ne fait pas ses nuits, j’en peux plus » mais moi j’ai envie de ne plus en pouvoir de cet enfant qui ne fais pas ses nuits !! Tant que je l’ai entre mes bras.

Le désir d’enfant, l’amour incroyable que l’on ressent pour ce petit être qui n’est pas encore là. Je sais que c’est douloureux, qu’on a envie de tout plaquer parfois. Que malgré l’immense bonheur à chaque annonce de grossesse d’autrui, ça fait mal de voir toutes ces « poules pondeuses », ou ces femmes en PMA qui tombent enceintes dès leur premier essai. C’est moche d’en être jalouse, mais ne culpabilisez pas ! C’est normal. Et notre tour viendra. Ne jamais perdre espoir.

Dans ce parcours, il ne faut pas oublier que nous n’avons qu’une seule et unique vie. Que notre combat peut prendre 7 mois comme 10 ans. Il faut préserver sa santé, son mental et son couple. De notre côté, nous n’avons arrêté ni alcool ni cigarette, ni soirée ni rien ! (Sauf pendant le protocole bien sûr). Et nous faisons un minimum attention of course. Mais toute notre vie ne tourne pas autour de cela. Notre vie c’est nous. Avec notre parcours, notre désir d’enfant et nos bagages. Mais il faut privilégier ce couple, pour accueillir cette enfant dans un parfais cadre, plein d’amour.

La première chose que je peux conseiller c’est de s’écouter soi-même, c’est super important. Je n’ai pas attendu l’année réglementaire pour aller consulter. Je savais que quelque chose n’allait pas. Ensuite, avoir un couple solide et investi des DEUX côtés est le plus important. J’ai porté mon mari autant qu’il m’a portée. Il m’a beaucoup préservée, autant que j’en avais besoin. Être bien entourés aussi. Je ne serais pas aussi forte sans l’amour de mes proches.
Et malgré tout, prendre son temps. Se permettre des pauses, des weekends en amoureux, des massages, se vider l’esprit et prendre soin de soit quoi !
Et pour finir, merci à tous ces témoignages qui donnent tant d’espoir !

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