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Le témoignage de Morgane : des jumeaux après un retour en arrière : une IAC après 2 FIV

Notre désir d’enfant et notre infertilité inexpliquée

Mai 2016, de retour d’un voyage à New York, nous décidons avec mon mari de nous lancer dans la grande aventure qu’est la parentalité. J’avais arrêté ma pilule en juillet 2015, dans le but de réhabituer mon corps à fonctionner sans hormones.

Nous démarrons ce projet sans appréhension particulière, ma mère a eu 3 enfants, et est toujours tombée enceinte au premier cycle. Naïvement, je pense que la fertilité est héréditaire.

S’en suivent plusieurs mois, où il ne se passe rien. Je ne désespère pas, mais j’apprends que des amis qui ont débuté les essais au même moment que nous ont déjà consulté en PMA.

En janvier 2017, je décide donc d’en parler à ma gynécologue qui me prescrit une prise de sang pour un bilan hormonal. Rien à signaler ! Je passe une hystérosalpingographie (examen que je vis mal car douloureux pour moi), là encore tout est ok.  Et ce « rien à signaler » va nous poursuivre pendant tout notre parcours. La fameuse infertilité inexpliquée. Mon mari passe plusieurs spermogrammes de son côté, là encore tout va bien. Ma gynécologue me prescrit du donc Clomid sur deux cycles, ce qui n’aura pour seul effet que de me provoquer un kyste ovarien.

Direction la PMA

En accord avec elle, nous décidons de passer à la vitesse supérieure et prenons RDV avec le centre PMA du CHU de notre ville en novembre 2017. De là, vont s’enchaîner 4 IAC étendues sur la période d’avril à juillet 2018. Je suis à chaque fois stimulée par la même molécule, Gonal, à laquelle je réagis très bien. Mais là encore, le résultat escompté n’arrive pas.

Ma première FIV a lieu fin octobre 2018. Je suis de nouveau stimulée par Gonal et obtient 5 embryons. On m’en implante un, et les autres n’évoluent pas assez pour être congelés. Encore une nouvelle déception, mais je m’accroche au petit embryon qui est en moi. La prise de sang arrive c’est positif ! Taux à 132 UI, je suis aux anges.

Mais ce bonheur est de courte durée, la deuxième prise de sang affiche un taux de 155 UI. Je fais une grossesse biochimique, une fausse couche précoce… J’évacue assez facilement ce petit bout de nous, et tente d’oublier la PMA sur cette fin d’année.

La 2ème FIV

Mars 2019, nous repartons en selle, pour une deuxième FIV. Ma gynécologue de la PMA me fait prendre de la DHEA depuis janvier. Elle me parle de mauvaise qualité ovocytaire, sans pouvoir réellement me l’affirmer. La DHEA me donne énormément de boutons. Une nouvelle épreuve dans ce combat. Je n’arrive pas à avoir d’enfant, et j’ai une peau d’adolescente comme je n’ai jamais eu.

Mais j’y crois. La stimulation, toujours sous gonal, fonctionne très bien. J’ai 20 follicules, et espère donc une belle récolte. Mais c’est la douche froide, je n’obtiens là encore que 5 embryons. On me transfère 2 J2, un de très bonne qualité et un de qualité moyenne. Le reste des embryons, encore une fois, n’évolueront pas assez pour être congelés. Je reste concentrée sur mes deux petits J2.

Nous partons en week-end prolongé à l’étranger quelques jours après le transfert. Je perds du sang là-bas. Cette FIV est un échec. Il va falloir tout recommencer.

Je prends RV pour changer de centre de PMA

En mai je décide de prendre RDV avec une nouvelle gynécologue de ma ville qui m’a été recommandée par une fivette du forum, et lui demande des conseils pour un changement de centre PMA. Elle me conseille un autre centre que le mien, m’indiquant qu’un changement d’interlocuteur peut faire du bien. Je rencontre donc la gynécologue recommandée dans ce nouveau centre. Elle me parle immédiatement de faire une 3ème FIV et d’être stimulée par de fortes doses etc. Ce discours je le connais déjà. Je commence à fatiguer de tout ça.

Entre temps j’insiste pour faire un test Matrice Lab auprès de mon premier centre. Ils n’y croient pas, mais je m’en fiche. J’en ai entendu parler sur ce forum et je sens que cela peut nous aider dans le cadre de notre infertilité inexpliquée. Les résultats tombent, profil en suractivation. Peut-être un début de réponse.

La marche arrière : on fait une nouvelle insémination !

Nous sommes en juin 2019, la prochaine FIV devrait se faire en septembre. Et en parcourant de nouveau le forum, je tombe sur le message d’une fivette qui a fait « marche arrière » et est repassée par la case IAC après des FIV, et qui est tombée enceinte. Une intuition s’empare de moi. Je dois refaire une insémination. Je demande à ma nouvelle gynécologue de ville si elle est en mesure d’en faire, car après tout il me reste deux tentatives pouvant être prises en charge par la Sécurité sociale.

Nous tombons d’accord pour la faire sur mon cycle de juillet, elle accepte même de suivre le protocole Matrice Lab, à savoir de la prise de cortisone, et des clics d’Ovitrelle, qu’elle adapte au protocole de l’insémination. Je récupère les ordonnances pour l’insémination à son cabinet et me rend compte qu’elle m’a prescrit le générique de Gonal.

Pour moi il est hors de question de retenter une IAC toujours pas avec la même molécule. Je demande à changer pour Ménopur ce qu’elle accepte. Je réagis très bien à ce nouveau traitement. A l’échographie de contrôle j’ai 4 follicules, dont 2 plus gros. Elle m’informe sur le « risque » de grossesse gémellaire. Je ris.. après 4 IAC négatives et 2 FIV qui n’ont rien donné, je ne pense pas que cette insémination puisse donner des jumeaux ! Je lui confirme donc mon souhait d’aller au bout de cette tentative.

 

Je suis enceinte de jumeaux !

Douze jours après l’insémination ; la prise de sang est positive ! Je ne saute pas de joie gardant en mémoire ma fausse couche précoce. J’ai également peur que les résultats aient été faussés par les clics d’Ovitrelle. Je pars à l’étranger le soir même, et j’ai peur d’un scénario similaire à celui de mars. Je refais une prise de sang en arrivant là-bas, le taux a triplé !

Une semaine après, l’augmentation est toujours aussi importante.

De retour en France, l’échographie de datation est fixée. J’ai peur qu’elle m’annonce une mauvaise nouvelle. Et c’est finalement un double bonheur que nous voyons s’afficher sur l’écran !

Après 3 ans d’essai, 4 IAC, 2 FIV, des questionnements sur la qualité de mes ovules, des prises d’information sur la FIV DO, c’est finalement cette 5ème insémination qui m’aura apporté le plus grand des bonheurs : nos deux fils !

Conclusion

Mon conseil : suivre son intuition à 3000% Quand je suis retournée au 2ème centre de PMA vers lequel je me dirigeais, la gynécologue a levé les yeux au ciel quand je lui ai dit que je venais de refaire une insémination. Pour elle la FIV était la solution. Pour moi la solution était de changer enfin de molécule, et de m’écouter !

Prenez en mains votre parcours PMA, renseignez vous, bougez les lignes ! Ce parcours c’est avant tout le votre !

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