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Don d’ovocytes à l’étranger

Synonyme : FIV-DO , don d’ovules, ovodonation,  ovodon (Espagne), egg donation (USA)

Qui a recours à un don d’ovocytes à l’étranger ?

Les femmes qui souffrent :

– D’un âge maternel trop avancé (les femmes conçoivent de plus en plus tard et la qualité de leurs ovocytes diminuent avec le temps).
– D’une Insuffisance ovarienne (IOP) qui peut être naturelle ou issue d’une intervention chirurgicale ou d’un traitement anti-cancer.
– D’ovocytes de mauvaise qualité qui n’ont permis aucun embryon viable.
– D’une altération ou du risque de transmission d’une maladie génétique.
– D’une ménopause précoce.
– D’échecs répétés en FIV

Les couples de même sexe

Pour les hommes : via une GPA. L’homme utilisera donc son propre sperme et aura recours à une donneuse d’ovocytes d’une part et une mère porteuse d’autre part pour l’implantation de l’embryon ainsi obtenu.

Pour les femmes : soit parce que celle qui souhaite tomber enceinte souffre des problèmes cités ci dessus, soit pour mettre en place une FIV ROPA.

Pourquoi ne pas le faire en France dans ce cas ?

De nombreux couples partent à l’étranger afin de bénéficier d’un don d’ovocytes pour des raisons de prix, de délai d’attente ou/et de non-existence de cette possibilité dans leur pays :

En France, il est tout à fait possible d’avoir recours à un don d’ovocytes mais la pénurie de donneuses oblige beaucoup de couples à se tourner vers l’étranger afin de pas perdre davantage de temps et d’avoir rapidement une donneuse.

La législation française interdit le recours à la PMA pour les femmes seules ou les femmes du même sexe, il est alors nécessaire de se tourner vers l’étranger.
D’autre part les taux de succès sont beaucoup plus importants à l’étranger qu’en France.
Enfin certains souhaitent connaitre l’identité de la donneuse, c’est impossible en France.

Dans quels pays ?

Voici la carte qui résume tant les pays qui autorisent le don d’ovocytes et leur législation en matière d’anonymat :

carte don ovocyte

Et un tableau qui recense les pratiques autorisées ou non selon les pays :

tableau comparatif fivdo

Les cliniques de FIV et Don d’ovocytes en Espagne

Les donneuses d’ovocytes

Normalement une donneuse n’est pas rémunérée (comme en France), mais certains pays jouent sur les mots et leur octroient une compensation financière (ex : 1000€ en Espagne et 1200€ en Grèce). Ce montant en fonction des pays peut être plafonné.
Comme nous l’avons vu sur le graphique précédent, l’anonymat varie en fonction des pays, vous pouvez donc choisir l’anonymat total ou au contraire avoir des informations poussées sur la donneuse (USA) ou bien prendre contact avec elle.
Chaque pays a sa législation en ce qui concerne les examens pratiqués par la donneuse d’ovocytes et quant au nombre maximum d’enfants issus de ces dons.

Le traitement en pratique

Exemple d’un traitement de don d’ovocytes dans une clinique espagnole :

fivdo procreatec

La donneuse

La donneuse est stimulée par gonadotrophines durant 10 à 14 jours, puis on lui ponctionne ses ovules.
Les ovules ainsi ponctionnés sont fécondés par les spermatozoïdes du partenaire (ou éventuellement d’un donneur – dans ce cas, on appelle cela la FIV Double Don) en laboratoire. Les embryons ainsi créés sont cultivés in vitro pendant plusieurs jours.
Après plusieurs jours de culture (en principe de 3 à 5 jours) un ou plusieurs embryons de qualité, selon l’âge de la receveuse, est/sont transféré(s) dans son utérus.

La receveuse

La receveuse reste dans son pays et reçoit un traitement visant à préparer son utérus afin qu’il soit prêt pour réaliser le transfert. Si la muqueuse utérine est jugée d’épaisseur satisfaisante par contrôle échographique, le processus peut continuer.La clinique prévient le couple qu’il faut venir pour faire le transfert, le délai est alors très court pour organiser le voyage.

Cela se fait en deux étapes :
Préparation de l’endomètre (via un traitement hormonal à prendre par voie orale ou vaginale)
Transfert des embryons obtenus dès que l’endomètre est prêt (grosseur de 8mm environ). Le transfert est rapide et sans douleur et la receveuse. Il ne reste plus qu’à attendre le résultat du test de grossesse.

Taux de réussite du don d’ovocytes à l’étranger

Les donneuses étant jeunes et leur fertilité étant étudiée, les ovocytes sont de très bonne qualité, le taux de succès est donc important et meilleur qu’avec ses propres ovocytes.
Maintenant ce taux peut être impacté par la profil de la receveuse : qualité de l’utérus, âge, autre pathologie.

Combien cela coûte ?

Le coût varie en fonction du pays et si la donneuse est partagée ou non. Il faut compter entre 5000€ et 10 000€.

Il est possible sous conditions de se faire partiellement rembourser par la Sécurité Sociale française : Dossier de remboursement CPAM don d’ovocyte (fiv-do)

Savoir décrypter l’offre des cliniques étrangères

Le don d’ovocytes à l’étranger représente une manne financière pour beaucoup de pays et en premier lieu pour l’Espagne. Les cliniques se livrent donc une concurrence importante.
Il faut donc être très vigilant et ne pas prendre pour argent comptant toutes leurs promesses : garanties, etc et bien se renseigner et comparer avant de partir.

Vidéos parlant de don d’ovocytes à l’étranger :

consulter temoignages

Position du Professeur René Frydman

Certains pays accueillent de plus en plus de françaises pour des dons d’ovocytes, souvent remboursés, qu’en pensez-vous ?

Il y a eu un relevé des cliniques espagnoles disant combien de milliers de patientes françaises venaient les consulter. Il faut que l’on soit quand même digne et qu’on arrête cette incohérence. Pourquoi incohérence ? Parce que comme vous le savez, une femme de moins de 43 ans qui va en Espagne, ou dans un autre pays, va être remboursée pour une partie de ses frais. Hors la méthode qui est utilisée est condamnée par la législation française puisqu’elle considère que c’est une rémunération, alors que les Anglais disent que c’est une indemnisation. C’est-à-dire que le tarif est fixé, 900 € et il n’y a pas de marché. Donc la Sécurité Sociale Française va accepter de rembourser pour une méthode qu’elle n’accepterait pas de pratiquer en France. Il y a quelque chose qui ne va pas.

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