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Identifier les signes d’une fausse couche

Les tests l’ont confirmé : vous êtes enceinte. Derrière toute votre joie plane parfois l’ombre de la peur de la fausse-couche. L’embryon peut en effet avoir du mal à nidifier correctement, ou peut être naturellement rejeté par le corps pour malformation… Vous guettez vos pertes brunâtres, redoutez les moindres douleurs à l’abdomen… Ce sont là des symptômes bien insuffisants pour penser à une fausse-couche. Certaines femmes font des fausse-couches sans signes précurseurs (dans 1 % des cas, il s’agit même de fausse-couche silencieuse, qu’on ne remarque qu’en consultation gynécologique) et d’autres vont au bout de leur grossesse en dépit de quelques signes de fausse-couche… Alors, quels sont les signes de fausse-couche que vous pouvez repérer, afin de vivre sereinement votre début de grossesse ?

Les saignements et les pertes

Les pertes marron en dehors des règles, notamment lorsqu’on est enceinte, focalisent souvent l’attention des futures mamans qui craignent une fausse-couche. S’il est vrai que l’évacuation de l’embryon s’accompagne de saignements, des pertes roses et marron ne suffisent pas à tirer la sonnette d’alarme, même si elles contiennent de petits caillots. Votre col de l’utérus est peut-être simplement irrité ou sujet à un début d’infection. Des saignements semblables aux pertes brunâtres avant les règles ou même plus abondants sont souvent plus impressionnants que véritablement dangereux pour le fœtus. Il faut cependant en parler à votre médecin, afin d’effectuer des examens plus approfondis.

Les crampes abdominales

Les douleurs abdominales font partie des symptômes qui se manifestent 10 jours après l’ovulation ou dans ces environs. Il s’agit souvent de douleurs de nidation : l’embryon est en train de s’installer et l’utérus se détend pour l’accueillir, les hormones grimpent en flèche et désorganisent bien des systèmes, entraînant constipation et gonflements (notamment la progestérone, qui ralentit la digestion)… Bref, les crampes ne constituent pas à elles seules un signe de fausse-couche en début de grossesse. Cependant, si elles sont fortes et accompagnées de saignements, mieux vaut contacter son médecin.

La diminution des sensations et symptômes de grossesse

Production d’hormones, alimentation, mode de vie, état d’esprit… Bien des facteurs influencent la perception de la grossesse par chaque femme. Ainsi, les symptômes ne durent pas aussi longtemps chez les unes que chez les autres, ne sont pas exactement les mêmes, sont très intenses ou quasiment absents… Il est difficile de trouver une moyenne ou une « normalité » dans tous ces ressentis, des douleurs aux tétons aux fringales en passant par un abdomen tendu. Ne vous inquiétez donc pas si des sensations que vous éprouviez au début de la grossesse semblent s’estomper. Certains disparaissent même naturellement, ou reviennent, c’est selon, et les signes d’une fausse-couche ne sont pas à rechercher dans les symptômes habituels de la grossesse.

 

Pas de nausées

Grand classique des symptômes de grossesse, les nausées sont effectivement un indice que la gestation commence bien, car on a constaté que les femmes souffrant de nausées ont trois fois moins de risque de faire une fausse-couche que les femmes qui n’en souffrent pas. Cependant, 20 à 30 % des femmes qui n’ont pas connu les nausées mènent tout de même leur grossesse à terme.

Il faut en effet savoir que les nausées, qui nous paraissent si communes, sont moins fréquentes chez les femmes asiatiques ou noires, tandis que les femmes blanches y sont plus sensibles. Les femmes noires ont en outre tendance à en souffrir plutôt au troisième trimestre. L’absence de nausée n’est pas inquiétante tant qu’elle ne dure pas au-delà de la huitième semaine de grossesse. Même si elles finissent par disparaître, la situation est rassurante tant que vous en avez déjà connu.

Au deuxième trimestre, la question des nausées comme symptôme de fausse-couche ne se pose plus et les femmes qui en ont souffert comme celles qui ont été totalement épargnées ont toutes 1 % de risques de faire une fausse-couche.

Des tests de grossesse de plus en plus clairs

Dès le début d’une grossesse, la production d’hormone HCG (ou gonadotropine humaine) explose : elle double à peu près tous les deux jours. Or, les tests de grossesse sont justement conçus pour capter la présence de cette hormone. Si vous faites plusieurs tests durant les premières semaines, vous devriez obtenir des barres de plus en plus foncées. Lorsqu’au contraire les traits s’éclaircissent ou ne foncent pas, cela peut annoncer une grossesse chimique (fausse-couche très tôt) ou d’une grossesse extra-utérine.

Cependant, il faut garder à l’esprit que les fausses-couches ont des symptômes différents et surtout que tous les tests de grossesse urinaires n’ont pas la même sensibilité. Rien ne vaut la prise de sang. En outre, après sept semaines de grossesse, les tests perdent toute fiabilité. Si vous cherchez à faire un test pour vous rassurer plusieurs semaines après le début de votre grossesse, vous pourriez ainsi obtenir un trait clair, voire un résultat négatif. C’est simplement que le taux de HCG n’est plus détectable par le test. Astuce : diluez votre urine dans de l’eau et recommencez. S’il s’agit d’un simple problème de concentration d’hormones, vous devriez avoir un trait plus foncé.

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