Durant la grossesse, votre corps est en perpétuelle transformation, ce qui peut entraîner des symptômes parfois déroutants, comme une envie fréquente d’uriner. Si cela est généralement normal, certains cas méritent une attention particulière, notamment lorsque des complications peuvent être en cause. Explorons ensemble ce phénomène et ses spécificités, y compris dans le cadre d’une FIV.

Le rôle des liquides et de l’urine pendant la grossesse

Au fil de la grossesse, la production de liquides dans le corps augmente de manière significative. Cette surcharge hydrique est nécessaire pour soutenir le développement du fœtus et garantir un fonctionnement optimal des organes. En conséquence, vos reins travaillent davantage pour filtrer ces liquides supplémentaires, ce qui explique une production accrue d’urine.

Cependant, une perte importante et soudaine de liquide peut parfois être confondue avec de l’urine. Si cela se produit, il est essentiel de consulter rapidement, car cela pourrait signaler une fissure de la poche des eaux. Cette situation nécessite une prise en charge médicale immédiate pour éviter toute complication.

Les risques de cystite chez la femme enceinte

Les infections urinaires, comme la cystite, sont plus fréquentes pendant la grossesse. Les hormones et la pression exercée par l’utérus sur la vessie peuvent ralentir l’évacuation de l’urine, créant un terrain favorable aux bactéries. Si vous ressentez des brûlures, une douleur lors de la miction ou si vous avez l’impression que votre vessie n’est jamais vide, il est impératif de consulter rapidement.

Non traitée, une cystite peut évoluer en infection rénale, une complication plus grave. Heureusement, une détection et un traitement précoces permettent généralement de résoudre le problème sans impact majeur sur la grossesse.

Vous vous demandez peut-être si votre fréquence de mictions est dans les normes. Pour savoir combien de fois uriner par jour n’hésitez pas à consulter cet article.

Les spécificités de la FIV et du suivi urinaire

Les femmes ayant recours à la fécondation in vitro (FIV) bénéficient d’un suivi médical particulièrement attentif, notamment en ce qui concerne les symptômes urinaires. Les traitements hormonaux utilisés lors d’une FIV peuvent influencer le fonctionnement des reins et de la vessie, augmentant parfois les risques d’infections comme la cystite.

Après une implantation réussie, l’utérus peut croître rapidement, accentuant encore la pression sur la vessie. De plus, le stress lié à la grossesse après une FIV peut amplifier la perception des symptômes, rendant chaque inconfort plus préoccupant. Si vous êtes dans ce cas, n’hésitez pas à discuter de vos sensations avec votre médecin ou votre spécialiste de la fertilité.

Comment gérer l’envie fréquente d’uriner ?

Pour limiter les inconforts liés à cette envie incessante, quelques astuces simples peuvent aider. Buvez principalement en journée et évitez de consommer des liquides juste avant de dormir. Lorsque vous urinez, prenez le temps de vider complètement votre vessie en vous penchant légèrement en avant. Pour éviter une potentielle infection urinaire, privilégiez les sous-vêtements en coton. Vous pouvez également consulter un naturopathe pour consommer davantage d’aliments alcalins et rééquilibrer votre terrain acido-basique. Demandez par ailleurs l’avis de votre sage-femme, de votre médecin généraliste ou de votre spécialiste de la fertilité au sujet de compléments alimentaires à base de canneberge.

Dans tous les cas, n’oubliez jamais que l’hydratation reste essentielle, surtout pendant une grossesse. Ne réduisez pas votre consommation d’eau pour éviter les allers-retours aux toilettes.