Fiv et Don d’ovocytes en Russie
La Russie est riche d’une histoire et d’une culture qui méritent d’être découvertes. Comme il devient de plus en plus facile et abordable de se rendre en Russie, de plus en plus de personnes ne font pas seulement le déplacement pour faire du tourisme, mais aussi pour effectuer des traitements médicaux. La Russie compte actuellement 140 cliniques de fertilité environ, et un grand nombre d’entre elles attirent les patients étrangers souhaitant recourir à une fécondation in vitro. La plupart de ces cliniques privées sont implantées à Moscou et Saint-Pétersbourg. La question de la communication est au cœur de leurs préoccupations, et elles emploient des équipes médicales anglophones et francophones afin de s’assurer qu’il n’y aura aucun problème de compréhension au cours du traitement.
Les raisons qui poussent à se rendre en Russie pour un protocole de FIV sont probablement les mêmes que pour la Bulgarie : le prix des traitements, moins élevé qu’en Europe de l’Ouest et, bien sûr, l’absence de liste d’attente. Cependant, les lois russes sont assez différentes, car elles autorisent les dons anonymes et les dons nominatifs, ce qui signifie que les patients peuvent en savoir davantage sur le donneur.
Le don d’ovocytes en Russie
En Russie, le don d’ovocytes peut être anonyme ou « non anonyme », ce qui signifie que les informations dont vous disposez sur le donneur peuvent être très complètes : caractéristiques physiques, antécédents médicaux, facteurs socio-économiques… Certaines cliniques proposent même des photographies d’enfance du donneur, une rédaction qu’il a écrite et un enregistrement audio de sa voix. Toutefois, l’adresse, le nom et le numéro de téléphone restent confidentiels : vous ne pourrez jamais rencontrer le donneur.
Dans le cas d’un don anonyme, les seules informations disponibles concernent le physique : couleur des yeux, des cheveux, poids, groupe sanguin, âge…
Comme dans de nombreux autres pays, il n’existe pas de registre des donneurs en Russie. En théorie, une femme peut donc faire plusieurs dons à différentes cliniques.
Les donneuses d’ovocytes en Russie
En Russie, les donneurs de sperme et d’ovocytes sont âgés de 18 à 35 ans et la loi les oblige à subir des examens minutieux. Les donneuses d’ovocytes sont soumises à des tests de dépistage de maladies infectieuses (VIH, syphilis, hépatites B et C). Sont également effectués des analyses d’urine, des échographies, des cardiogrammes, des frottis et de nombreux autres tests, y compris psychologiques. Les donneuses d’ovocytes reçoivent une compensation généralement comprise entre 1200 et 1500€.
Le don d’embryons en Russie
Le don d’embryons est autorisé en Russie, qu’ils proviennent de couples ayant réussi à fonder une famille ou d’un don d’ovocytes et de sperme. La loi ne précise pas vraiment la durée maximale du stockage des embryons, mais ils sont habituellement conservés durant 25 ans.
Les lois sur la FIV en Russie
Les lois relatives à la FIV en Russie sont déterminées par le Ministère de la Santé (règlement 107n). Elles sont appliquées dans toute la Russie, y compris dans les districts fédéraux disposant de leur propre législation médicale.
La loi stipule que :
- La reproduction médicalement assistée est autorisée pour les couples non mariés et les femmes célibataires.
- Les couples homosexuels masculins ne peuvent pas bénéficier du traitement.
- La limite d’âge légale pour bénéficier d’une FIV est fixée à 50 ans. Les femmes ayant dépassé cette limite en assument tous les risques.
- Choisir le sexe du futur enfant est interdit, excepté pour raisons médicales.
- Le don d’ovocytes et de sperme est anonyme ou nominatif. Lorsqu’il est nominatif, vous n’êtes cependant pas autorisé à rencontrer ou à connaître personnellement le donneur. Cela change simplement la quantité d’informations auxquelles vous avez accès à propos de lui.
- La gestation pour autrui est autorisée.
- Le nombre d’embryons pouvant être transférés est limité à deux. Si une femme en souhaite trois, elle doit préalablement signer un accord.
- La congélation d’ovocytes est autorisée.
Sécurité et qualité des protocoles de FIV en Russie
Pour exercer, une clinique de FIV russe doit détenir deux autorisations.
La première permet la pratique de la médecine générale et s’obtient par le conseil municipal de la ville où la clinique est implantée.
La seconde est délivrée par le district fédéral et concerne plus spécifiquement le domaine de la procréation assistée.
Avant de recevoir l’une ou l’autre autorisation, chaque clinique est inspectée. Si plusieurs patients expriment des réclamations contre une clinique, elle subit une nouvelle inspection. La Russie n’applique pas les Directives Européennes sur les Tissus et les Cellules qui réglementent la procréation médicalement assistée au sein de l’Union Européenne.
Les taux de réussite des fécondations in vitro sont présentés à l’Association Russe pour la Reproduction Humaine sur la base du volontariat. La Société Européenne de Reproduction Humaine et d’Embryologie (ESHRE), qui collecte les données sur la FIV en Europe, estime qu’environ 25% des cliniques FIV de Russie ne communiquent pas leurs résultats.