Pourquoi aller à l’étranger pour recevoir un don d’ovocytes ?
La législation en matière de PMA présente des différences importantes d’un pays à l’autre à travers toute l’Europe et le monde. En fonction des protocoles autorisés ou interdits et des limites posées, de nombreuses personnes sont poussées à franchir la frontière de leur pays pour accéder au traitement PMA que leur situation requiert. On parle alors de « tourisme procréatif ».
Les grandes tendances du tourisme procréatif
Selon les pays, la donneuse d’ovocytes peut être connue de la receveuse ou rester anonyme. On constate que les femmes infertiles des pays où la donneuse est connue ont tendance à partir vers des pays où l’anonymat est obligatoire, et inversement : là où l’anonymat est de mise, les patientes choisissent des pays où on peut connaître sa donneuse.
Ainsi les patientes des Etats-Unis se rendent-elles notamment en Norvège ou au Royaume-Uni, où l’anonymat est garanti. L’Espagne et la Belgique reçoivent la plus grande part des patientes en attente d’un don d’ovocytes.
Les principaux motifs d’un don d’ovocytes à l’étranger
On constate que 80% des couples qui ont besoin d’un don d’ovocytes pour concevoir traversent la frontière.
Les raisons sont multiples et dépendent fortement de la législation propre à chaque pays, mais pas seulement :
- Connaître ou non la donneuse d’ovules
- La recherche de centres plus spécialisés après des échecs de traitement dans le pays d’origine
- Le prix
- Réduction du temps d’attente et nombre de donneuses supérieur
- Permissivité plus grande que dans le pays d’origine : couples homosexuels et femmes seuls acceptés, âge limite supérieur…
La situation en France
La législation française n’interdit pas de recevoir un don d’ovocytes dans un pays étranger. Une FIV-DO à l’étranger peut même être remboursée d’un montant forfaitaire sous certaines conditions .
La FIV-DO est autorisée en France, mais pas pour les couples lesbiens et les femmes seules.
Le nombre de donneuses en France est très limité car elles ne bénéficient d’aucune compensation financière, contrairement à l’Espagne par exemple.