Bien vivre le recours au don d’ovocytes
Les risques médicaux spécifiques à la FIV avec don d’ovocytes
Lors d’une FIV-DO, les risques médicaux majeurs se concentrent autour de 2 opérations : la stimulation ovarienne de la donneuse et le prélèvement de ses ovocytes.
De son côté, la receveuse doit préparer son endomètre à l’aide d’un traitement hormonal puis se faire transférer l’embryon une fois développé. Le traitement hormonal implique des effets secondaires minimes, tandis que le transfert, en dépit de son enjeu majeur, est une opération simple.
La FIV-DO ne présente donc pas de risque médical particulier par rapport à une FIV classique.
Les risques psychologiques d’une FIV-DO
Pour la future maman, opter pour une FIV-DO signifie renoncer à la transmission de son patrimoine génétique, ce qui peut être douloureusement vécu par certaines femmes. Si l’enfant présente des caractéristiques physiques très différentes de la maman, cette dernière peut avoir du mal à aimer pleinement son enfant, perçu comme celui d’une autre et qui reste finalement un étranger.
Un soutien psychologique avant, pendant et après la grossesse est souvent bénéfique, afin de bien rétablir les définitions et les rôles fondamentaux de la maternité : qui est la mère ? Que signifie être mère ? Ces questions cruciales rejoignent celles de l’adoption et les réponses sont également similaires : ce n’est pas la génétique qui fait la mère, mais le désir d’enfant, l’éducation et la responsabilité envers l’enfant.
En outre, même s’il n’y a pas transmission de gènes, des échanges épigénétiques s’établissent entre le fœtus et la mère au cours de la grossesse, donnant lieu à un lien aussi fort et unique que si l’enfant partageait les gènes de la mère.
Prendre une décision en toute connaissance de cause
Il n’est jamais évident d’accepter que son enfant ne partage pas ses gènes et quelques caractéristiques physiques qui le rattachent clairement à la lignée maternelle. Enfin d’éviter les perturbations émotionnelles et de vivre pleinement sa grossesse, mieux vaut faire part de ses doutes et craintes à un psychologue ou à son médecin. Comme la plupart des cliniques de fertilité, votre centre de PMA dispose certainement d’un département de psychologues spécialisés capables de vous accompagner durant tout le protocole puis la grossesse et dont il ne faut pas se priver.