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Don d’ovocytes en France : quels sont les risques pour la donneuse ?

En France, le don d’ovocytes permet à des couples hétérosexuels dont la femme est infertile d’avoir une chance de concevoir un enfant. Avoir recours au don est souvent indispensable, notamment en cas d’insuffisance ovarienne précoce, de risque important de maladie génétique, d’ovocytes endommagés…

Véritable cadeau pour la receveuse, le don d’ovocytes peut-il être dangereux pour la donneuse ?

Informer la donneuse avant tout

Après s’être inscrite dans un CECOS (Centre d’Etude et de Conservation des Œufs Humains), la donneuse traverse tout une batterie de tests et d’entretiens destinés à savoir si elle est en bonne santé. Sérologie, anomalies génétiques, groupe sanguin et rhésus, tout est analysé, pour le bien-être de l’enfant à venir, mais aussi de la donneuse. Si les résultats montrent une quelconque contre-indication au don d’ovocytes, la donneuse en est informée et ne pourra pas aller plus loin dans sa démarche.

Les risques pendant la période de stimulation

Un don d’ovocytes commence avec une période de stimulation de l’ovulation. Des injections hormonales permettent de provoquer l’ovulation sur plusieurs follicules simultanément, tandis qu’elle se produit naturellement sur un seul follicule. Le premier risque lié au son d’ovocytes intervient ici, car chaque femme réagit différemment à la stimulation. Le risque principal est l’hyperstimulation. Tout au long de cette période, la donneuse pratique régulièrement des échographies afin de surveiller la taille et le nombre des follicules qui arrivent à maturation.

En cas d’hyperstimulation, les douleurs sont souvent importantes et les complications peuvent nécessiter une hospitalisation. Un bon suivi limitent cependant largement ce risque et la pleine connaissance de cette conséquence possible de la période de stimulation laissent les médecins aux aguets et parfaitement capables de gérer une hyperstimulation. Outre ce risque particulier, la période de stimulation ne comprend pas de danger particulier. Bouffées de chaleur ou sensation de lourdeur sont de petits effets secondaires qui n’ont absolument rien d’inquiétant.

La stimulation s’accompagne d’un risque plus élevé de grossesse qu’à l’accoutumée car les follicules sont plus nombreux. Mieux vaut tout simplement se protéger lors des rapports pendant cette période, mais uniquement avec des moyens mécaniques, comme le préservatif ou le stérilet sans hormone.

Les risques liés à la ponction

Les follicules sont murs et l’ovulation a été déclenchée : il faut maintenant récupérer les ovocytes. Cette opération nécessite une petite intervention chirurgicale pour insérer une sonde et un « aspirateur » pour capter les ovocytes. Si l’opération ne prend que quelques minutes, elle requiert tout de même une petite anesthésie locale ou de l’hypnose, et comporte quelques risques comme toute opération, aussi minime soit-elle : abcès de l’ovaire, saignement vaginal… Tout cela se décèle et se soigne très bien.

Le don d’ovocytes diminue-t-il la fertilité ?

Quoi qu’il en soit, il est clair que le don d’ovocytes n’empêche pas la donneuse de tomber elle-même enceinte. Une ponction permet de prélever environ une dizaine d’ovocytes. Même arrivant à la ménopause, une femme en bonne santé et sans problème de fertilité en a encore plusieurs centaines en réserve (même s’ils n’arriveront pas à maturité de façon naturelle).

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