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Comment grandissent les enfants nés d’une PMA ?

Enfants nés d’une PMA : comment grandissent-ils ?

Longtemps attendus et espérés, les enfants issus d’une technique de PMA sont-ils physiquement ou psychologiquement différents des enfants conçus naturellement ? Leur conception « artificielle » a-t-elle des conséquences médicales particulières et nuisent-elles au développement de l’enfant ? Bien qu’encore peu nombreuses, les études se montrent plutôt positives.

 

 

Bébés éprouvette : quelques particularités à la naissance

ICSI, FIV… Les enfants nés par procréation médicalement assistée représentaient en 2015 3,1 % des naissances enregistrées selon l’Agence de Biomédecine. Depuis que ces techniques existent, ils sont environ 200 000 à être nés ainsi grâce à la médecine et s’il y a bien un phénomène qui a pu être remarqué, c’est leur nette tendance à naître prématurément et leur hypotrophie (nouveau-né pesant moins de 2,5 kg). Les chances d’une grossesse gémellaire sont également plus importantes avec une PMA et les enfants arrivent souvent avec un frère ou une sœur (25 %), voire plus (3 % de triplés et plus) !

Depuis l’étude publiés en septembre 2018 par l’American College of Cardiology et menée par des cardiologues de l’Hôpital Universitaire de Bern, on sait aussi que les enfants nés par FIV ou ICSI sont davantage sujets aux problèmes cardiovasculaires. En ligne de mire, l’hypertension artérielle, qui se développerait six fois plus souvent chez les enfants issus d’une PMA que chez les enfants conçus naturellement. En cause, les « divers facteurs environnementaux » qui entourent les embryons et les gamètes avant leur implantation.

Et en grandissant ?

Outre ces problèmes cardiovasculaires, les enfants de PMA ne semblent pas développer d’autres pathologies particulières liées à leur mode de conception. Avec le temps se pose davantage la question de leur intégration au sein de la famille et dans la société. De ce côté, tout semble bien se passer, car les bébés éprouvette sont longuement désirés. A noter que les études sur ce sujet se concentrent sur les enfants de 0 à 5 ans, ce qui laisse de côté toute la période adolescente, mais seulement 8,6 % des enfants connaissent leur origine.

Etre né d’une PMA semble toutefois moins difficile à gérer que l’adoption, qui implique le rejet ou la mort des parents. Un enfant de FIV n’a pas connu de « première vie » ailleurs et représente le fruit d’années d’essais, de fausses-couches et de parcours médical difficile. Même s’il y a eu don de gamètes et donc pas de ressemblance physique avec les parents, l’enfant est toujours un enfant de l’amour.

L’infertilité est-elle transmise chez les enfants nés d’une FIV ?

L’infertilité peut être provoquée par des causes génétiques, comme le syndrome de Turner, qui fait partie des principaux facteurs de l’infertilité féminine, ou la globozoocéphalie spermatique chez l’homme, considérée comme une maladie génétique rare. Le risque que l’enfant conçu par FIV soit également stérile est-il donc plus élevé ? Pas du tout. Les premiers bébés éprouvette, Amandine et Louise Brown, ont d’ailleurs pu avoir des enfants de façon naturelle sans problème particulier.

 

 

Le cas de l’ICSI

La FIV ICSI est une technique particulière de PMA employée lorsque le père est infertile et qui entraîne davantage de risques de malformations des nouveau-nés : le taux s’élève en effet à 6 %, contre 3,6 % par fécondation naturelle. La raison en est simple : lors d’une ICSI, les spermatozoïdes sont sélectionnés pour une fécondation même s’ils présentent des anomalies génétiques. Or, lors d’une fécondation naturelle, ces spermatozoïdes auraient eu bien moins de chances de parvenir à l’ovule…

Embryons frais vs embryons congelés

On pourrait penser que les embryons congelés présentent plus de risques de donner lieu à des malformations et autres problèmes lors de la naissance de l’enfant car ils peuvent passer plusieurs années dans un sommeil cryogénique (jusqu’à 5 ans dans la loi française) dans de l’azote liquide avant d’être transférés. Or, FIVNAT a comparé les caractéristiques de 386 enfants issus d’embryons congelés et de 8 729 enfants issus d’embryons frais, et les résultats parlent en faveur des embryons congelés, comme le montre ce graphique comparatif :

 

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