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Les fibromes : définition et traitement avant PMA et FIV

 Les fibromes sur la paroi de l’utérus ne vont pas forcément vous empêcher d’être enceinte, mais même de petits fibromes peuvent interférer avec le développement de l’endomètre et l’implantation.Les fibromes d’un diamètre supérieur à 4 ou 5 cm peuvent causer des problèmes pendant la grossesse car ils appuient sur les vaisseaux sanguins empêchant le fœtus de se développer normalement.

Certains fibromes se développent hors de l’utérus, mais s’ils font plus de 6  cm de diamètre, ils peuvent gêner la trompe au moment où elle tente d’aspirer un œuf après l’ovulation et cela peut affecter votre capacité à concevoir. Cependant, une fois enceinte, de petits fibromes ne gêneront pas le bébé. Beaucoup de femmes mènent une grossesse à terme sans que le fibrome leur cause de problèmes.

Qu’est-ce que c’est ?

Les fibromes sont des tumeurs bénignes qui poussent dans la cavité utérine, soit dans le muscle, soit à l’extérieur de l’utérus. Ils deviennent rarement (moins de 0,5 % des cas) malins. Leur taille varie énormément, de microscopique à la taille d’un ballon, et ils sont faits de tissu dur, blanc et tendineux. Leur taille fluctue pendant le cycle, augmentant après l’ovulation et diminuant après les règles, en fonction des variations hormonales.

Ils rétrécissent rapidement, après la ménopause en général. Ce sont les anomalies structurelles de l’utérus les plus courantes, et on estime que 20 à 30 % des femmes entre 35 et 50 ans en ont. Ils sont plus courants chez les femmes Noires que chez les Caucasiennes, même si l’on ne sait pas pourquoi.

Quels sont les symptômes ?

Ils dépendent de la taille et de la localisation des fibromes, mais beaucoup de femmes n’ont aucun symptôme. Les symptômes éventuels incluent :

  • des saignements forts ou irréguliers si les fibromes sont dans la paroi utérine
  • des crampes menstruelles et/ou des douleurs pelviennes, s’ils se compliquent d’une endométriose
  • des saignements très forts, presque hémorragiques, causant épuisement et anémie
  • une douleur, si le fibrome a épuisé sa réserve de sang et commencé à dégénérer, auquel cas le nerf au centre du fibrome perçoit le manque d’oxygène comme une douleur. Tandis que le fibrome décroît, le nerf s’adapte et la douleur diminue habituellement
  • le sentiment d’être pleine ou une pression dans le bas de l’abdomen, si le fibrome est assez gros et écrase vos organes internes
  • constipation
  • besoin d’uriner fréquent et urgent, surtout dans la nuit, car le fibrome exerce une pression sur la vessie
  • cystites à répétition ou irritations.

Quelle en est la cause ?

Elle est inconnue.

Qui y est sujet ?

Les facteurs suivants peuvent augmenter votre risque de fibrome :

  • si une proche parente (mère ou sœur) a des fibromes, cela signifierait que vous avez une prédisposition génétique, mais on pense que les facteurs alimentaires et environnementaux ont plus de poids
  • une alimentation riche en graisses, pauvre en fibres, favorisant la circulation d’œstrogènes et la constipation, empêche l’élimination des œstrogènes
  • l’obésité, éventuellement à cause de la production d’œstrogènes non ovariens dans le tissu adipeux.

Comment peut-on les détecter ?

On détecte souvent les fibromes lors d’un examen génital de routine. S’ils croissent dans l’utérus, le diagnostic peut être confirmé par une échographie. S’ils sont sur sa surface externe, ils seront aussi révélés par une échographie ou une cœlioscopie .

Quels sont les différents types de fibromes ?

La forme des fibromes est habituellement sphérique et leur taille variable. En médecine, on a coutume de les comparer à des fruits : on parle ainsi d’un fibrome gros comme une mandarine, une orange, un pamplemousse, voire un melon. Plusieurs fibromes peuvent cohabiter sur un même utérus dont ils déforment les contours : on parle alors d’utérus polymyomateux. On distingue :

  • les fibromes sous-muqueux qui bombent dans la cavité utérine et auxquels on peut associer les polypes endométriaux qui sont des hyperplasies, des excroissances de la muqueuse utérine ;
  • les fibromes interstitiels, situés dans l’épaisseur de la paroi de l’utérus ;
  • les fibromes sous-séreux, à la périphérie du corps utérin ;
  • les fibromes pédiculés, situés à distance du corps de l’utérus mais reliés à celui-ci par un pédicule.

Faut-il toujours traiter ou opérer un fibrome ?

Non. La grande majorité des fibromes n’occasionnent aucun trouble et ne doivent être ni opérés ni traités médicalement. Beaucoup de femmes qui ne consultent jamais en gynécologie sont porteuses de fibromes sans le savoir. Très souvent, le fibrome est découvert par hasard, en général après quarante ans, lors d’un examen gynécologique systématique : une simple surveillance clinique est alors suffisante.

C’est uniquement quand le fibrome devient vraiment gênant qu’on est amené à intervenir : cela concerne surtout les fibromes sous-muqueux et les polypes endométriaux à l’origine des ménorragies.

Les fibromes utérins doivent-ils être enlevés avant une FIV ?

Les fibromes utérins situés sur la paroi externe de l’utérus (sous-séreux) ne semblent pas altérer significativement avec la fertilité et leur excision ne devrait être réalisée que s’ils sont symptomatiques. Pour les fibromes situés dans le muscle (intramuraux), bien qu’ils soient associés à une diminution de la fertilité et à une augmentation de fausses couches, les données scientifiques disponibles n’ont pas permis de confirmer l’utilité d’une résection (myomectomie) pour améliorer les taux de succès en procréation assistée. Pour les fibromes faisant protrusion dans la cavité utérine, il semble exister un avantage clinique à les extraire avant une FIV, le plus souvent par hystéroscopie, afin d’améliorer le taux de succès.

Un gros fibrome entraîne-t-il plus de troubles qu’un petit fibrome ?

Non. Il n’y a pas de parallélisme entre la taille d’un fibrome et les troubles qu’il peut entraîner. Le plus important est sa localisation. Ainsi, les fibromes sous-séreux, périphériques, même assez gros, sont le plus souvent très bien tolérés et « muets » cliniquement, alors que les fibromes sous- muqueux, même petits, peuvent être à l’origine d’abondants saignements pendant les règles tout comme les polypes endométriaux.

Peut-on opérer un fibrome par les voies naturelles sans enlever l’utérus ?

Les nouvelles techniques d’hystéroscopie opératoire permettent désormais d’enlever la plupart des fibromes sous-muqueux intracavitaires et des polypes par les voies naturelles, sous hystéroscopie. Réalisée sous anesthésie générale, l’intervention consiste à abraser, raboter, sous contrôle de la vue, le fibrome, fragment par fragment ; ces fragments sont ensuite retirés par le col. Sans douleurs, sans cicatrice utérine ou abdominale, cette intervention épargne l’utérus et ne nécessite qu’une hospitalisation très courte, souvent réalisée en ambulatoire avec admission et sortie le même jour. Il est possible de reprendre une activité socioprofessionnelle quelques jours après l’intervention. Non mutilantes et beaucoup moins lourdes que l’hystérectomie, ces techniques sont très intéressantes car elles s’appliquent précisément aux fibromes sous-muqueux, ceux qui engendrent le plus de troubles.

Comment les soigne-t-on habituellement ?

Il existe plusieurs méthodes de traitement, selon la gravité du cas :

  • Si les fibromes ne causent pas de soucis, on peut attendre et voir
  • Un traitement hormonal (progestérone naturelle ou synthétique ou de GnRH) pourra être prescrit pour réduire les œstrogènes et contrôler les saignements en induisant une ménopause temporaire
  • On peut les retirer par la chirurgie (myomectomie), souvent grâce à une hystéroscopie ou en pratiquant une incision dans l’abdomen. Une nouvelle façon de traiter les fibromes est l’embolisation artérielle utérine, qui consiste à bloquer l’apport de sang au fibrome. Encore au stade expérimental, cette méthode n’est peut-être pas appropriée pour les femmes désirant avoir un enfant.

Les médecines douces peuvent-elles aider ?

Plusieurs thérapies seules ou en combinaison, peuvent aider les femmes en soulageant les symptômes de saignements excessifs et en réduisant la taille des fibromes pour rendre une myomectomie praticable. Les médecines douces peuvent aussi traiter leurs causes sous-jacentes, en particulier les schémas énergétiques et émotionnels contribuant à leur développement.

  • L’acupuncture, y compris la moxibustion, peut libérer l’énergie bloquée dans le foie et l’abdomen et soulager la douleur.
  • L’homéopathie constitutionnelle aide à résoudre les problèmes physiologiques et émotionnels liés à cet état.
  • Les plantes peuvent contribuer à diminuer la taille des fibromes et redresser l’équilibre hormonal.
  • Le shiatsu ou le massage peuvent accroître le flux d’énergie vitale dans le bas de l’abdomen.
  • La réflexologie, sur les points de l’utérus et du foie, peut libérer l’énergie bloquée.
  • Un conseiller ou un psychothérapeute peut vous aider à traiter les problèmes émotionnels aggravant votre état de santé.

Nutrition

Les fibromes étant sensibles aux œstrogènes, une alimentation riche en graisses et protéines et pauvre en fibres accroît le risque d’en développer un ou de l’exacerber, car vous aurez plus d’œstrogènes dans le sang. 3 mois d’un régime plutôt végétarien, pauvre en graisses et riche en fibres, aideront à réduire la douleur et les saignements.

  • Éliminez : sucres raffinés, dérivés du blé, graisses saturées, produits laitiers, caféine et sel de votre alimentation.
  • Intégrez des grandes quantités de légumes verts à feuilles (épinards), des crucifères (chou-fleur et brocoli), des céréales complètes (sauf le blé) et des légumineuses.
  • Supprimez viande rouge, volaille et alcool.
  • Prenez un complément quotidien de fer contre l’anémie, en cas de saignements importants, et une forte dose de vitamine C et de bioflavonoïdes pour favoriser l’absorption du fer.
  • Prenez un complément quotidien de vitamines et de minéraux : surtout de vitamines B (pour leurs composants choline et inositol), vitamine E, calcium, magnésium, potassium et acide aminé méthionine.

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