Sélectionner une page

Le témoignage de Florence , désabusée du corps médicale après 5 FIV sans succès

La rencontre et la 1ère déconvenue

Après une heureuse rencontre amoureuse à 28 ans, nous avons décidé deux ans plus tard de fonder une famille. Au bout d’un an sans succès, je suis allée voir plusieurs gynécologues de ma ville pour vérifier si tout était normal. C’est au bout d’une quatrième rencontre avec un gynécologue qui partait à la retraite que ce dernier m’a annoncé que j’avais une endométriose et paisiblement que je n’aurais pas d’enfant avant l’âge de mes 35 ans…

C’est depuis ce jour de février 2015 que nous débattons au milieu de la machine médicale.

Le début du parcours

Tout d’abord comme beaucoup de témoignages je souhaite dire à chacune d’entre vous de prendre son temps, se renseigner et surtout trouver la bonne personne qui vous rassurera et avec qui vous serez à l’aise pour entamer ce parcours !

Ce que nous n’avons pas fait ou du moins ce que je n’ai pas fait car je me suis sentie coupable de ne pouvoir donner la vie et j’ai souhaité foncer sans attendre chez les N°1 à plus de 100km de chez moi…

Mais avant tout cela il a fallu faire une cœlioscopie pour soigner l’endométriose, je ne m’y attendais pas mais j’ai souffert pendant un mois de douleurs avec les gaz.

Puis, on m’a injecté deux doses de décapeptyl que je n’ai pas supporté pour stopper les règles pendant un an.

Les examens pour Monsieur

J’ai été odieuse – ma souffrance intérieure – avec tout mon entourage, puis le 1er rendez-vous avec le gynécologue de l’hôpital a eu lieu entre peur et soulagement en 2016.

Peur car je ne m’attendais à un si long processus et soulagement car la personne que j’avais en face moi a su me réconforter.

C’est à ce moment-là que mon compagnon a fait des examens qui montraient une tératospermie. Il a fallu accuser le coup, pour un homme cela est d’autant plus dur que les spécialistes sont rares et les délais toujours très longs ! On nous a changé de protocole pour une FIV ICSI… les chances commençaient à s’amenuiser.

Nos FIV et notre entourage

Puis, nous avons commencé à parler à notre entourage de la FIV erreur ? Peut-être avec du recul car tout le monde y va de son anecdote, conseil, contact… Ce sont des mots réconfortants mais de croire que tout va se déclencher naturellement ou qu’en faisant de l’acupuncture tout va revenir est un peu utopiste et pour ma part n’a fait que renforcer ma peine.

Nous aurions dû attendre mais comment expliquer : je ne fume plus, je ne bois plus, je dois rentrer (pour les piqures) car de suite la question tombe : « tu es enceinte ? » Non… pire je ne peux pas l’être naturellement et je dois suivre un protocole strict et contraignant !

De même, mener de front une FIV et son travail est également une épreuve…

Un enchaînement d’erreurs

En recherche d’emploi lors de ma 1ere tentative j’ai eu l’honnêteté d’expliquer ma situation et bien sûr on ne m’a pas prise faute de moyens pour le poste (d’un coup plus de budget) puis j’ai appris qu’une autre personne avait eu le poste. Cela m’a vacciné ! Suite à cela j’ai commis une seconde erreur ne plus en parler !

En poste, lors de la 1ère tentative j’ai eu la chance de faire la ponction un week-end, on s’est retrouvé à 3 couples dans une grande chambre le jour J, chacune attendant son tour… L’expérience a été assez dure.

Pour  le transfert, j’ai posé une RTT, obligé le labo à me la faire à J2. Tout cela pour travailler le lendemain et ne pas faire remplacer… à l’époque dans le spectacle je suis restée debout jusqu’à 2H du matin… Je m’en voudrai toute ma vie car évidemment cela n’a pas marché…

Pour la seconde FIV, le docteur n’était plus le même, c’est à partir de ce moment que je me suis heurtée à cette incompréhension car depuis le début de ce processus, je souhaite juste avoir un peu de compassion, d’écoute… sans succès la plupart du temps.

J’ai décidé de faire une reprise d’études me disant que cela serait plus simple et moins contraignant qu’avec un employeur. La seconde tentative s’est faite à l’automne, stupeur mes embryons étaient de mauvaise qualité, le transfert a quand même eu lieu mais au bout d’une semaine j’ai fini à l’hôpital avec une hémorragie.

Au final au début de l’année suivante, la gynécologue a décidé de pratiquer un protocole plus doux – FIV suave ou mini FIV pour préserver la qualité des ovocytes mais malheureusement ils n’ont pas été au rendez-vous le jour de la ponction.

Changement de centre

Après 2 ans passés à faire des allers-retours, me heurter à l’incompréhension du gynécologue qui ne comprenait pas qu’on puisse aller dans le public pour faire une FIV, des échecs.

Nous avons décidé de nous rapprocher d’une clinique de notre ville. Grande erreur toujours de vouloir prendre le gynécologue chef de service qui ne pensait qu’à ses résultats et n’a pas tenu compte des recommandations du précédent gynécologue.

Je me suis retrouvée avec le dosage maximale d’hormone, 10 kilos en prime et une envie de pleurer perpétuelle.

Nous avons tenté 2 FIV dans ces conditions, chaque fois que je voyais le gynécologue je pleurais en entrant dans ce cabinet ce qui avait la fâcheuse habitude de l’énerver encore plus. « On ne fait pas de FIV si on n’y croit pas » encore une fois ce que j’attendais c’était du réconfort…

La 5ème FIV et l’incompréhension

La 5ème tentative a été la plus dure, avec une ponction sans anesthésie, oui ! et pour que je reçoive un mail du labo de la clinique me disant qu’ils ne s’occuperaient plus de moi à la vue de la qualité de mes ovocytes. Un mail… me disant de contacter l’hôpital pour mettre en place le don d’ovules.

Le choc, c’était donc finit, plus de chances… ou du moins si nous avions la force peut-être repartir à 100km et recontacter l’hôpital.

J’étais épuisée et surtout un mois après j’ai fini aux urgences avec des douleurs au bas ventre et résultat des polypes et une endométriose qui était revenue force 5.

Comment faire une FIV avec des polypes et une endométriose ? Ils ne pouvaient pas le voir ?

Je suis encore dans l’incompréhension…

En route pour le don d’ovocytes

Cela fait un an maintenant que nous sommes dans ce nouveau processus, plus long et qui nous amènera encore dans le parcours FIV.

Il y a également une chose que nous connaissons peu c’est le don d’ovules et dont on parle peu. En espérant que cette fois ce soit la bonne !

Très bon courage à toutes dans ce parcours et surtout écoutez-vous, prenez votre temps et choisissez bien votre spécialiste, pas forcément le plus connu !

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Share This