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L’insuffisance ovarienne précoce (IOP)

Selon l’Inserm, la ménopause survient entre 45 et 55 ans, avec une moyenne à 51 ans. Pourtant, 1 % des femmes voient leur cycle ovarien prendre fin avant 40 ans. On parle alors de ménopause précoce, ou d’insuffisance ovarienne. Mais que recouvre ce syndrome et comment peut-on le dépasser ?

Qu’est-ce que l’insuffisance ovarienne précoce ?

Qu’elle soit précoce ou non, on parle de ménopause lorsque la réserve de follicules d’une femme est épuisée. En effet, à chaque cycle ovarien, un follicule présent dans les ovaires mûrit, libère un ovule environ 14 jours plus tard, avant de se transformer en corps jaune et d’être éliminé avec l’endomètre lors des règles si l’ovule n’est pas fécondé. Ainsi, chaque mois voit la disparition d’un follicule. Or, le nombre de follicules est déterminé avant même la naissance. C’est pourquoi on parle de réserve ovarienne, car la quantité est bel et bien comptée.

En général, une femme dispose d’une période de fertilité de 40 ans. Lorsque les règles s’arrêtent avant ses 40 ans, une femme souffre ainsi d’insuffisance ovarienne prématurée, ce qui entraîne naturellement l’infertilité, puisqu’il n’y a plus d’œuf à féconder.

L’insuffisance ovarienne précoce peut avoir des causes naturelles (chaque femme ne naît pas avec le même nombre de follicules en réserve) ou artificielles. C’est notamment le cas des traitements médicaux lourds comme une chimiothérapie ou une radiothérapie, ou de certaines interventions chirurgicales comme l’ablation des deux ovaires.

Les symptômes de l’insuffisance ovarienne

Dans la mesure où l’insuffisance ovarienne n’est en fin de compte qu’une ménopause précoce, les symptômes sont les mêmes que pour la ménopause. Durant deux à quatre ans, les règles peuvent s’espacer, le syndrome prémenstruel s’intensifier, des bouffées de chaleur peuvent apparaître…

Ces symptômes n’ont cependant rien de systématique et si vous désirez tomber enceinte, vous passerez d’abord par une série d’examens. La réserve ovarienne est d’abord estimée par une prise de sang qui permet l’analyse de certains marqueurs (AMH, FSH et oestradiol), puis vérifiée par une échographie pelvienne. Ces examens permettent également d’évaluer la réponse de chaque femme à un traitement de stimulation ovarienne et déterminera la forme que prendra la PMA ou la FIV. Trop faible, la stimulation ovarienne est inutile ; trop forte, elle peut être dangereuse pour la santé des femmes…

Insuffisance ovarienne précoce et grossesse par PMA

L’absence de follicule induite par une ménopause précoce laisse l’utérus tout à fait fonctionnel. Les femmes infertiles souffrant d’une insuffisance ovarienne précoce peuvent donc se lancer dans un parcours de FIV avec don d’ovocytes. Les spermatozoïdes du conjoint (ou d’un donneur le cas échéant) sont utilisés pour féconder l’ovule ponctionnée sur une donneuse, volontaire et anonyme, mais dont les caractéristiques (groupe sanguin, état de santé…) sont compatibles avec la receveuse. L’embryon qui se forme alors est ensuite implanté directement dans l’utérus de la receveuse lors de l’étape appelée le transfert.

La FIV avec don d’ovocytes convient particulièrement bien aux femmes souffrant d’insuffisance ovarienne précoce, car elles sont encore jeunes : le risque d’anomalie génétique est encore faible, elles sont généralement en bonne santé et moins sujettes aux risques cardiovasculaires entraînés par une grossesse tardive.

Préserver ses ovocytes quand on souffre d’insuffisance ovarienne précoce

Des examens vous amenée à apprendre fortuitement ou volontairement que vous êtes dotée d’une faible réserve ovarienne ? Avant l’arrivée précoce de la ménopause, vous avez la possibilité de congeler vos cellules reproductrices pour utiliser vos propres ovocytes plus tard, lorsque vous chercherez à tomber enceinte alors que votre réserve ovarienne aurait naturellement été épuisée. La congélation est également recommandée avant une chimiothérapie, afin de préserver sa fertilité malgré le traitement.

Le rajeunissement ovarien

Nouvelle parmi les techniques de PMA, la méthode du rajeunissement ovarien concerne particulièrement les femmes atteintes d’insuffisance ovarienne précoce. Il s’agit en effet de forcer la maturation de follicules présents mais qui ne se développent plus par stimulation classique. Deux méthodes sont possibles : la fragmentation ovarienne (opération qui se déroule in vitro puis nécessite la réimplantation des follicules dans les ovaires de manière très peu invasive) et la greffe de moelle osseuse (plutôt destinée aux femmes ayant atteint l’âge limite pour une FIV).

 

Témoignages

Le témoignage de Rebecca

Je m appelle Rebecca, j’ai 28 ans.
Apres une consultation chez le médecin à l âge de 24 ans car les règles étaient inexistantes, mon médecin m a envoyé faire des prises de sang et elle m a conseillé un endocrinologue.
Je suis allé voir ce spécialiste après mes résultats de sérologie. Il s avérait qu il n était pas bon. L endocrinologue avait du mal à m annoncer que je ne pouvais avoir d enfant naturellement et que j étais en insuffisance ovarienne précoce. J ai été encore baladé de service en service. Mon chemin bifurqua en PMA ou une gynécologue a enfin eu le courage de poser les mots et mon périple s arrêta au CECOS. Le médecin bien veillant m expliqua les inconvénients d une demande de don d ovocytes. J’ai encore le parcours de 2 ans pour attendre que ma marraine la fée m offre la chance de porter la vie.
L annonce de mon infertilités m a bouleversé, je me suis posé énormément de questions. Des questions existentielles : pourquoi je ne peux pas concevoir ? Suis je une femme ? Bien sûr je me suis demandé d ou ça venait  ? Aucune réponse, pourtant j’ai fait des tests génétiques. J en ai voulu à moi même.
Je n ai jamais eu de suivie psychologique et ce malheur m à enterré petit à petit.
On me l a annoncé pendant mon BTS, j essayais de garder la tête hors de l eau mais c était insupportable. J’ai craqué après  quelque semaine, je séché les cours et je me laissais mourir.
Mon conjoint m a beaucoup aidé, le mot est faible, il m a sauvé la vie. Il m a rassuré et il m a fait comprendre que même si notre bébé n avait pas le même patrimoine génétique, ce sera quand même mon enfant, personne pourra dire le contraire.
J aimerais que les jeunes femmes comprennent que ce n est pas la fin bien au contraire il y a toujours des solutions et un suivi psychologique est hyper  important car ce n est pas quelque chose d anodin.
Je souhaite de belle et bonne chose à tous les couples qui sont dans les mêmes difficultés que moi.

Le témoignage de Sarah

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