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Le témoignage de Christelle : Un compagnon très investi, 1 FIV, 2 TEC et un petit garçon

Notre désir d’enfant

Cela fait 9 ans que nous nous sommes rencontrés avec Mickaël sur les bancs de la fac, et notre désir d’enfant s’est révélé lorsque nous avons acheté notre maison ! Après plusieurs mois d’essais infructueux, nous sommes allés voir notre médecin traitant qui a prescrit à mon conjoint un spermogramme, rien de plus normal lorsque l’on souhaite avoir un enfant.

Les premiers résultats d’examens

Après le spermogramme fait, le résultat est arrivé à la maison par voie postale et là nous sommes tombés sous le choc … une oligo-asthénospermie sévère, c’est à dire que ses petits soldats n’étaient pas du tout mobiles et ne survivaient pas au-delà d’une heure … et nous avons appris cela, seuls chez nous, sans la présence d’un professionnel de santé qui aurait pu nous accompagner, nous expliquer.

Nous avons alors vite pris rendez-vous avec le centre AMP de notre région, et nous avions une chance, c’est qu’il se trouve à 5min de chez nous, c’était un bel avantage, vu tous les rendez-vous qui nous attendaient.

Le début du parcours PMA et une mauvaise nouvelle

Après une attente de 6 mois avant d’avoir le premier rendez-vous, plusieurs examens se sont enchainés pour lui et pour moi, d’autres spermogrammes qui confirmaient déjà les résultats de l’ancien, comme pour remuer le couteau dans la plaie.

Le médecin qui nous suivait a décidé de faire une ponction testiculaire pour mon conjoint, c’est à dire que les petits soldats seraient directement prélevés dans les testicules après une opération extrêmement douloureuse pour mon conjoint, nous nous sommes rendus au centre d’AMP, et ce jour a été le pire de notre parcours, car sans même nous adresser un regard, la médecin nous a annoncé qu’il y avait 0 spermatozoïdes dans le prélèvement, 0 !!!

Le don de spermatozoïdes, le seul recours ?

Sans grande compassion, la médecin nous a parlé de don de sperme ou d’adoption, des options auxquelles nous n’avions même pas réfléchi… cela était bizarre, car dans le spermogramme, il y avait quand même la présence de spermatozoïdes, alors pourquoi il y en avait 0 à la source ?

J’en ai fait part au médecin et heureusement, car quand nous sommes sortis du service d’AMP, les yeux pleins de larmes, la médecin nous a couru après dans le couloir pour nous demander : « vous n’avez rien à perdre ? » bien sûr que nous n’avions rien à perdre ! notre désir d’enfant était plus fort que tout !

Et je retiendrai cette date, car même si l’opération n’a servi à rien, ce jour-là, la médecin a proposé un traitement de piqures (Gonal-F) pour mon conjoint, initialement prévu pour les femmes, et qui allait stimuler sa production de spermatozoïdes.

Après cette opération pour mon conjoint, j’avoue avoir baisser les bras, c’était trop pour moi, et mon conjoint m’en a voulu de ne plus y croire, et heureusement que lui a continuer à y croire, et qu’il a fait le traitement proposé par la médecin, car après plusieurs mois de piqures, et des résultats nettement meilleurs, nous avons pu enfin se lancer concrètement dans une FIV.

La FIV

Pour ma part, la ponction ovocytaire s’est faite sous anesthésie générale, et c’était mieux comme ça ! je ne voulais surtout pas souffrir, le parcours étant déjà assez douloureux comme ça, avec tous les examens que nous avons à faire. Lors de mon retour en chambre, la médecin nous a annoncé qu’ils avaient prélevé 13 ovocytes, 13 ! c’était un nombre incroyable !

Ils ont donc mis en contact les spermatozoïdes et les ovocytes, et nous avons eu 5 embryons, à l’état de blastocystes, c’est à dire qu’ils ont tenu jusqu’à J5, on était trop fiers de nos petits warriors!

Mais le transfert d’embryon n’a pas pu avoir lieu, car après la ponction ovocytaire, j’ai fait une hyper stimulation ovarienne, dû au traitement hormonal, j’avais les ovaires qui avaient doublés de volume. Une nouvelle déception pour mon conjoint et moi. Sachant qu’après chaque échec, nous devions attendre un cycle menstruel de repos, autant dire que l’attente est très dure à supporter, les embryons ont donc été congelés.

Les TEC

Nous avons pu faire un transfert d’embryon congelé 2 mois après, nous étions impatients, mais après les 15 jours horribles d’attente pour faire la prise de sang, c’était un faux positif, c’est à dire que le taux était positif, mais quelques jours après, il était de 0.

Les médecins m’ont parlé par la suite de fausse couche, et cela est vraiment dur à entendre, ça a été extrêmement dur pour moi de réussir à retrouver le moral, ça a été un choc très difficile à surmonter, je me sentais incapable de pouvoir accueillir un petit être dans mon ventre.

Ensuite, après 2 mois d’attente, nous avons fait de nouveau un transfert d’embryon, et c’est vrai qu’avec mon conjoint nous étions moins stressés, nous nous étions mis beaucoup de pression pour le premier. Après de nouveau les 15 jours d’attente, où l’on passe par toutes les humeurs possibles et inimaginables, le résultat est tombé : j’avais un taux de Bhcg de 358 !!!

Je n’en revenais pas devant mon écran, j’ai dû vérifier au moins 20 fois qu’il s’agissait bien de moi, avec le bon nom de famille et la bonne adresse !!

L’arrivée de bébé

Après 9 longs mois d’attente, de peurs, de doutes, nous avons accueilli notre petit Raphaël en Août 2019, et maintenant quand je repense à tout ce parcours, on peut dire que nous en sommes fiers et que nous le raconterons à notre fils plus tard, pour qu’il sache tout l’amour que nous lui avons portés avant même qu’il soit né. Nous pouvons dire que dans notre parcours, nous avons quand même eu de la chance, car nous avons fait seulement 1 Fiv et nous avons encore 3 beaux embryons qui nous attendent pour agrandir la famille 🙂

Conclusion

J’aimerai donner un conseil aux personnes qui sont dans le même parcours que nous : souriez, riez, criez, pleurez, mangez du chocolat, allez faire du sport ou faites un week-end en amoureux, mais surtout dites-vous que vous verrez bientôt le bout du chemin !

On a l’impression de monter l’Everest, mais la vue est magnifique depuis le sommet ! C’est également une épreuve de vie et une grosse épreuve pour le couple, et je dirais même que l’on en ressort avec des cicatrices psychologiques pour soi-même et pour le couple, mais on en sort grandit et soudés à jamais !

Entourez-vous des gens que vous aimez, et faites-vous chouchouter, on en a fortement besoin dans ces moments-là !

Ecoutez-vous, prenez le temps qu’il vous faut pour murir tout ce lourd parcours, mais ne perdez surtout pas espoir ! la vie est au bout du chemin !

Christelle et Mickaël … et Raphaël

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