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Le témoignage de Séverine : une petite fille après 4 don d’ovocytes en Espagne

Commençons par la fin

J’ai envie de commencer par la fin et un happy-end. J’ai 44 ans, mon mari en a 45. Nous sommes les heureux parents d’une petite fille de 3 ans que nous avons réussi à avoir grâce à notre 4ème don d’ovocytes en Espagne.

La toute dernière, celle que l’on tente en y croyant encore un peu, mais en se disant surtout que comme ça, on aura rien à regretter, qu’on aura tout tenté.
Voilà, ça c’est pour redonner de l’espoir et du courage à celles qui se demandent parfois si ça vaut le coup de continuer.

 

Notre rencontre et notre désir d’enfant

Et maintenant voilà mon histoire. J’ai rencontré mon mari à 31 ans après une séparation douloureuse, 2 ans après notre rencontre j’arrêtais la pilule pensant tomber enceinte rapidement. Il n’en fut rien.

Après un an d’essai infructueux j’ai demandé à ma gynécologue des examens complémentaires dont les résultats à ses yeux ne présentaient pas d’anomalie mais elle a bien voulu nous envoyer consulter un spécialiste devant notre insistance et notre inquiétude (il faut dire que mon mari avait déjà été confronté à des problèmes d’infertilité avec son ex-femme).

 

La 1ère consultation PMA

Nous nous souviendrons toujours de ce que nous a dit le gynécologue de PMA que nous sommes allés voir. Après avoir regardé les résultats de mes analyses hormonales et du spermogramme de mon mari, il nous dit : « Vous savez pourquoi vous êtes là ? »

Sur le moment je n’ai pas compris sa question, on était là parceque je n’arrivais pas à tomber enceinte et ça il le savait, donc pourquoi cette question ?
« Vous monsieur tout va bien, par contre madame pour vous je suis très inquiet ».  Pour la première fois de ma vie on me parlait d’insuffisance ovarienne, de FIV et d’un ensemble d’examens complémentaires à passer sur lesquels je ne m’étendrais pas car je pense qu’on est toutes passées par là.

A l’issue du rendez-vous, j’étais anéantie et je me demandais comment mon couple pourrait survivre à ça, comment mon mari (enfin à cette époque-là il ne l’était pas encore) qui avait déjà été confronté à des problèmes similaires avec son ex-femme et qui souhaitait si ardemment être papa, pourrait ne pas avoir envie de me quitter.

Mais non, il est resté à mes côtés, sans jamais faillir, mon merveilleux mari.
En deux mois l’ensemble des examens étaient réalisés, mon bilan hormonal était encore plus mauvais, on parlait alors d’insuffisance ovarienne sévère et la commission FIV nous refusait le droit à une tentative.

Nous nous y attendions, préparés par notre super gynécologue (je dis super parce qu’il nous a accompagné dans tout notre parcours me prescrivant les ordonnances pour les traitements de préparation de l’endomètre, en me faisant les échographies de contrôle et sans jamais nous dire qu’il fallait qu’on arrête et au final, c’est lui qui a fait naître notre petite fille), cette fois ci, nous avions déjà un train d’avance et nous projetions déjà sur la FIV-DO.

 

Nous devons faire une FIV-DO : direction l’Espagne

Je venais d’avoir 35 ans (juillet 2011) et un nouveau combat commençait.
Nous avons fait les démarche auprès de notre CECOS pour être sur liste d’attente en France mais très vite nous avons pris la décision de partir en Espagne destination Gérone.

Première FIV DO en 01/2012 : échec
Cet échec, nous l’avons plutôt bien vécu, on s’est dit que ce n’était que le début et que ça marcherait au prochain.
Sauf que tout ne s’est pas passé comme on l’espérait, nous avons enchainé dès le mois suivant en prévision d’un TEC puisque plusieurs embryons avaient été congelés, sauf que mon endomètre n’a pas réussi à s’épaissir correctement et que la préparation a eu pour conséquence de faire apparaitre un kyste sur mon ovaire.

Verdict de mon super gynécologue : kyste d’endométriose : 2 options, soit on met tout au repos pendant quelques mois en espérant qu’il diminue, soit on opère.
Nous avons décidé d’opérer pour que cette endométriose ne vienne pas contrarier nos futurs transferts.

Entre l’intervention qui a révélé une endométriose de stade 3 (ovaire, utérus et vessie) et l’injection d’Enantone qui a suivi, nous n’avons pu reprendre les essais qu’en janvier 2013. Nous avons fait 3 TEC qui ont tous échoué.

 

Nous changeons de clinique en Espagne

A l’issue de ces échecs, la décision était prise, nous changions de clinique et nous commencions les démarches pour obtenir un agrément pour l’adoption.
Le 29/05/2013 nous avions notre premier rendez-vous à la clinique DEXEUS à Barcelone et le 01/06/2013 nous nous marions.
En janvier 2014, 2ème FIV DO et résultat prise de sang positive, pour la première fois de ma vie j’étais enceinte, malgré un endomètre toujours limite aux alentours de 7 mm (épaisseur qui n’a jamais posé de problème à DEXEUS), j’étais capable de porter un bébé.

Ce soir-là lorsque nous avons appris ensemble que j’étais enceinte mon mari m’a dit une chose que je n’oublierai jamais : « maintenant quoi qu’il arrive, on sait que tu peux être enceinte et ça, ça change tout ».

4 semaines après j’apprenais qu’il s’agissait d’un œuf clair. Je ne vais pas m’appesantir sur ce que nous avons ressenti, mais nous savions une chose que nous ignorions jusqu’alors, « ça pouvait marcher ».

Il m’a fallu 6 mois tout de même pour envisager un autre transfert, le temps de me remettre psychologiquement de cette fausse couche.
Le TEC que nous devions faire en 07/2014 du seul embryon vitrifié n’a pu se faire car l’embryon n’a pas résisté à la dévitrification.

Nous avons voulu faire une 3ème FIV avec DEXEUS et en même temps nous obtenions notre agrément pour l’adoption d’un ou deux enfants et étions acceptés par une OAA (Organismes Autorisés pour l’Adoption).

Nous nous sentions chanceux, on nous annonçait des délais de 3 ans pour pouvoir adopter ce qui dans le contexte actuel de l’adoption nous semblait plus que raisonnable.

En octobre 2014, la 3ème FIV DO s’est soldée par un échec, puis les 3 TEC suivants en 2015 aussi.

 

Après plusieurs échecs de transfert, de nouveaux examens sont faits

Au vu de tous ces échecs, DEXEUS nous a proposé de faire une hystéroscopie pour pratiquer une biopsie de mon endomètre pour essayer de vérifier si la fenêtre d’implantation était la bonne.

Nous avons pratiqué l’hystéroscopie en décembre 2015, sauf qu’au final, la biopsie n’a pas été faite car on m’a annoncé qu’il y avait un problème avec mon utérus, qu’aucun embryon ne pourrait s’implanter et qu’il fallait opérer.

Ce jour-là, j’ai dit à la gynécologue qui nous suit à DEXEUS que c’était peut-être le signe qu’il fallait arrêter là et que notre ou nos enfants, c’est par l’adoption qui nous les aurions.

Ce qu’elle m’a dit à ce moment-là avec une sincérité vraie m’a profondément touchée « tu es jeune, on va y arriver ». Mon super gynécologue a pratiqué l’intervention sur mon utérus en janvier 2016, et a pratiqué un agrandissement de mon utérus.

A l’issue de cette intervention, il m’a fallu du temps, notre projet d’adoption suivait son cours et nous nous y étions investis totalement, j’avais du mal à gérer les deux en parallèle et puis avec les FIV ce n’était que des mauvaises nouvelles et avec l’adoption pour le moment le timing était bon.

 

La désillusion de du processus d’adoption : on repart en Espagne

Et puis en juillet 2016 a eu lieu la réunion annuelle de notre OAA, où nous apprenions qu’au lieu d’être 12 couples en attente, nous étions 25 couples et que seulement deux enfants étaient arrivés en 1 an. Ce jour-là sur le chemin du retour j’ai pris la décision qui allait changer notre vie. J’ai dit à mon mari: « on repart en Espagne ».
Nouvelle donneuse, nouvelle FIV-DO, la 4ème et dans tous les cas, la dernière.
Octobre 2016, échographie de contrôle en Espagne un jour avant le transfert, mon endomètre a lâché, impossible de faire le transfert.

Les 4 embryons obtenus à J5 vont être vitrifiés, mais pour nous c’est une énorme claque, je craque, tant d’espoir encore une fois envolé, tant d’investissement qui n’ont servi à rien.

Et puis, une étincelle, encore un espoir, on a décidé de continuer à y croire.
Nous sommes repartis en janvier 2017.

Je me rappelle que je voyais des signes de notre réussite partout. Tout d’abord mon endomètre, épaisseur de 7 mm à J11, mon super gynécologue qui me dit que je réagis bien au traitement et que c’est la première fois que mon endomètre est aussi bien.

J’étais aux anges, super confiante. De la vitamine à gogo, de la course à pied, je me suis préparée comme pour une compétition sportive.
Le vendredi 13 janvier (et oui un vendredi 13) on m’a implanté un blastocyste top qualité et le lundi 23 janvier 2017 j’apprenais que j’étais enceinte.

La grossesse

L’émotion que j’ai ressentie ce jour-là, seule, dans mon bureau au boulot, je ne l’oublierai jamais. Ma grossesse s’est très bien passée, même si la peur de perdre notre puce ne nous a pas quittés (oui la PMA ça laisse des traces). J’ai savouré chaque jour le bonheur de porter notre enfant.
Elle est née par césarienne à 3 semaines du terme à cause d’une présentation par siège le 18/09/2017, elle pesait 3kg130 et mesurait 49 cm, et depuis ce jour-là, elle a complètement bouleversé notre vie.

Nous avons essayé un an après la naissance de notre fille de lui donner une petite sœur ou un petit frère car il nous restait des embryons vitrifiés et il s’en est fallu de peu pour que ça fonctionne mais une grossesse extra utérine a eu raison de nos derniers espoirs.

Conclusion

Malgré cette fin de parcours qui me laisse encore un petit sentiment d’inachevé, nous avons le bonheur d’être parents d’une magnifique petite fille dont le sourire illumine notre vie.
Il en est ainsi d’un parcours de PMA, de l’attente, de la patience, des espoirs, des doutes, des larmes, de la combativité et un immense bonheur lorsqu’enfin vous tenez votre enfant dans vos bras.

 

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1 commentaire

  1. Lola

    Mon histoire est mienne…j’ai 35 ans et je suis aux débuts l’histoire. Je suis tellement émue en te lisant.

    Réponse

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