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Le témoignage de Stéphanie : 5 IAC, 2 FIV et une petite fille

A 30 ans mon mari a enfin été d’accord pour faire un enfant, il avait alors 38 ans. J’ai arrêté la pilule et pendant 5 ans rien … ma gynécologue me disait de perdre du poids, mes règles n’étaient pas régulières… J’ai changé de centre et on a commencé le parcours de toute une vie. Il n’y avait pas de raisons spécifiques et tout allait bien test après test.

Les traitements ont commencé alors que j’avais 35 ans :

5 IAC :  le plus dur ce sont les résultats négatifs après de longues   attentes, car 2 tentatives par an c’est peu quand on a envie d’un enfant et encore c’est après avoir harcelé les secrétaires pour passer.   Je ne pensais pas qu’on était aussi nombreuses.  Il ne faut pas hésiter à téléphoner pour demander si une place se libère.

Après les 5 IAC qui n’ont rien donné, 3 ans plus tard, ils nous proposent enfin une FIV.

Je tombe alors enceinte :  1 seul embryon sur 6 ovocytes.

Mais après 3 mois je fais une fausse couche la veille de Noël, une douleur physique et mentale terrible.  J’avais 38 ans mon mari 46, on commençait vraiment à perdre espoir.

On nous propose un nouveau protocole et voilà le covid après 1 semaine de piqûre tout s’arrête.

Après cette période, la reprise est difficile, beaucoup de demandes et peu de place, un service débordé.

J’arrive enfin à avoir une place pour une ICSI, ce qui a donné 3 embryons pour 6 ovocytes prélevés.  Un embryon est congelé et les deux autres sont congelés.

Et ça marche !  Je suis maman d’ une petite fille à  39 ans maintenant  elle a 18 mois et c’ est notre joie .

Conclusion

Le plus dur dans ce parcours, c’est le fait de se battre pour avoir une place alors qu’on est triste et vraiment désespérée. Et j’avoue qu’en ce qui me concerne, la lecture de témoignages, ne m ‘a jamais aidée car je me disais que ce n’est pas parce que ça marche pour elles que ça marchera pour moi. Je me suis beaucoup battue dans ma vie pour avoir ce que j’ai, mais j’étais surtout beaucoup soutenue par mon mari, ma famille et mes amis.

On n’a jamais caché notre désir d’enfant et on a pas mal parlé de notre parcours autour de nous. Peut-être parce qu’il n’y avait pas de problème particulier et qu’on n’a pas eu besoin de don, j’imagine que dans d’autre cas en parler c’est plus dur. Quand on a eu la bonne nouvelle, de nombreuses personnes étaient heureux pour nous. Notre fille est bien gâtée par notre amour et amis.

Maintenant, mon mari est gaga de notre fille mais il se sent trop vieux pour un deuxième. Il a 48 ans et moi 40 ans.Nous avons 2 embryons qui attendent et je n’arrive pas à prendre une décision.  C’est pour moi déjà mes enfants car ils ont 5 jours et attendent mon amour.  Mais voilà nous n’avons pas beaucoup de moyens financiers, pas beaucoup de place.Et je me dis que pour ma fille je ne pourrai pas tout lui donner si on a un autre enfant.

Faire un don c’est un geste généreux qui parfois me traverse l’esprit, mais c’est pour moi une sorte d’abandon de mes enfants. Et savoir que d’autres élèvent mes enfants car je n’ai pas les moyens, c’est dur aussi.

Voici une photo de 5 années d’injections, grâce à elles ma fille Camille est née !

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