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Le témoignage de Christelle : 7 ans de parcours, 5 FIV, 1 FIVDO en Républiqe Tchèque et un bébé

L’envie de fonder une famille

Nous sommes en octobre 2013, j’ai alors 23 ans, mon futur mari 26, nous sommes ensemble depuis presque 7 ans en CDI tous les 2 et propriétaires. Tout va pour le mieux, alors je jette ma plaquette !
Je consulte ma gynécologue qui me prescrit de l’acide folique et me dit : Si dans un an il n’y a aucune grossesse à l’horizon, revenez me voir !

J’espère ne pas la revoir même si au fond de moi je sens que quelque chose ne va pas. Mais justement j’arrête la pilule jeune, donc s’il y a un problème, on aura largement le temps d’y remédier !

Le début de l’inquiétude

Sans pression aucune, nous voilà arrivés très rapidement en octobre 2014, l’année est passée à une vitesse folle. Nous avons voyagé et commencé les préparatifs de notre mariage annoncé pour août 2015.

Je reprends donc RDV avec ma gynécologue comme prévu. Elle me pose plein de questions puis son ton s’aggrave, il y a un problème… Durant cette année, au vu de notre jeune âge j’aurais dû tomber enceinte. Elle prend tout de suite notre cas au sérieux, nous programme une batterie d’examens puis nous recommande auprès du centre PMA de Limoges.

Les examens ne révéleront aucune anomalie chez moi mais un problème de survie des spermatozoïdes de mon mari.

En route pour la FIV !

Le centre PMA de Limoges étant débordé de patients, nous n’obtenons un RDV qu’en juin 2015. Nous sommes accueillis par un biologiste très à l’écoute et sincère : etant donné notre nombre de mois d’essais infructueux et les mauvais résultats du test de Huner, inutile de tenter les stimulations et les IAC, nous passerons directement par la Fécondation In Vitro.

Il prend le temps de nous avertir que parfois, pour une raison non déterminée, aucun embryon ne se forme.

OK ! A ce moment-là je ne l’écoute plus, je pense à notre future FIV. Je me dis qu’on a juste besoin d’un petit coup de pouce et qu’enfin la lueur d’une deuxième barre va apparaître sur mon test de grossesse.

Nous nous marions en août 2015 comme prévu mais notre mariage a une saveur toute particulière… Moi qui m’était imaginée me marier avec un bébé dans les bras ou dans le ventre, je ressens de la déception. La remise du livret de famille avec la page « premier enfant » vide me rend amère. J’ai le pressentiment que cette page va rester vide encore longtemps…

De plus nos proches nous montrent leur impatience et nous souhaitent bien évidemment beaucoup de bébés à l’issue de ce mariage. Cela nous agace, mais nous les remercions gentiment. Ils ne sont au courant de rien et nous ne voulons pas qu’ils le soient.

Le temps de passer les examens prescrits par le centre PMA et notre volonté de cacher tout cela à nos proches et surtout à nos employeurs retardera notre première FIV d’une année.

Le cauchemar commence

Nous sommes en octobre 2016 lorsque nous entamons cette première FIV.

Les résultats du spermogramme, de la spermoculture, des IRM, de l’hystérosalpingographie, des prises de sang, du test de glucose, des échographies vaginales, des courbes de températures et autres examens ne révéleront rien de plus que ce problème de survie des spermatozoïdes. On nous assure que ce n’est pas grave.

Ah bon, alors on se lance, sans crainte on entame le traitement. Les premières piqûres sont faites par des infirmières à domicile puis les suivantes par mon mari et les dernières « A l’aise Blaise » par moi-même ! Un matin sur deux je me rends à Limoges avant le boulot pour les échographies et prises de sang.

Mise à part une intense fatigue, tout se déroule à merveille.

Le jour J, 11 ovocytes sont ponctionnés sous anesthésie générale : même pas mal ! Et 9 sont assez matures et lancés en fécondation avec le sperme frais de mon mari.

Nous rentrons chez nous, le sourire aux lèvres. Le biologiste doit nous appeler dans 2 jours pour nous annoncer le nombre d’embryons obtenus pour le transfert.

Le lendemain, en forme comme jamais, je décide de retourner au boulot. Musique à fond, je ne prends même pas la peine de mettre mon téléphone en Bluetooth car les appels importants c’est pour demain !

Mais une fois arrivée sur le parking du boulot mon sang se glace. J’ai 4 appels en absence sur mon téléphone : 2 du biologistes et 2 de mon mari. Pas la peine de consulter mes messages, j’ai compris. Aucun embryon n’est en formation. La FIV simple ce n’est pas pour nous, ça ne fonctionne pas.
Je suis effondrée, tout ça pour rien, et surtout j’y croyais !

Mon mari tente de me rassurer comme il peut au téléphone. Il me dit que ce résultat prouve que quelque chose cloche et que ça en bouchera un coin à celui qui tentera de nous dire que le problème est dans notre tête. Il me dit aussi que le biologiste avait parlé d’une FIV ICSI en cas d’échec. Nous avons donc une nouvelle solution, un nouvel espoir.

Des embryons ENFIN !

Après cet échec, nous ne tardons pas à entamer le processus de FIV ICSI. Nous n’avons pas besoin de nouveaux examens et le traitement sera le même.

Début 2017 c’est parti ! Je fais mes injections seules, tout se déroule encore à merveille, le résultat de la ponction sera le même, tout est parfait ! Et cette fois le biologiste m’appellera bien 2 jours plus tard comme prévu ! OUF nous avons des embryons à J2 ! Mais sur les 9 injectés avec le sperme de mon mari, seulement 2 sont transférables, les autres sont de mauvaise qualité et ne sont même pas congelables pour une autre tentative.
Je suis un peu déçue mais bon, let’s go pour le transfert ! Waaah quel drôle de moment !

Encore une fois nous repartons à la maison le sourire aux lèvres. J’ai 2 embryons dans mon bidon et jusqu’à nouvel ordre je suis donc enceinte !
La prise de sang pour savoir si je suis enceinte doit se faire 14 jours après le transfert. L’attente est affreusement longue mais je tiens le coup. Pas de test pipi avant !
14 jours plus tard je m’en vais donc faire ma prise de sang la peur au ventre. Et seulement 1H plus tard mon portable sonne. Je vois le numéro du centre PMA s ‘afficher. Mon cœur s’arrête. Pourquoi m’appellent-ils ?  Le suspens sera de courte durée :

« Bonjour Mme S. je viens de recevoir les résultats de votre prise de sang. C’est positif mais ce n’est pas bon, le taux de HCG est trop bas à mon goût. Une fausse couche se prépare sans doute. On recontrôle dans 48H, si le taux double alors il y aura espoir. »

Punaise, drôle de nouvelle…

48H plus tard, le taux n’aura ni augmenté ni baissé. La possibilité d’une grossesse est encore une fois réduite à néant. Je pleure beaucoup sur le coup mais me ressaisi vite en me disant que mon corps a voulu donner une chance à l’un des embryons. Une grossesse est donc possible ! Allez, on attend la fausse-couche et on retente une nouvelle FIV ICSI !

Sauf que mon corps lui, voulait tellement de cette grossesse qu’il a décidé de ne pas passer à autre chose. Il s’accroche à cet embryon qui n’évolue pas. Alors pendant 1 mois je retournerai tous les 8 jours à Limoges faire des injections de Méthotrexate pour évacuer mon embryon. J’y vais seule à chaque fois, lors de la dernière je m’effondre dans la salle d’attente. Une adorable sage-femme viendra me tenir la main pendant l’injection. Cette injection n’aura encore aucun effet.

Je suis convoquée une nouvelle fois au CHU, et cette fois-ci je demande à mon mari de venir avec moi. Et après une écho douteuse et bâclée le gynécologue m’annonce froidement qu’il faut que je me dirige vers le bloc opératoire pour un curetage d’urgence.

C’est ainsi que se termine cette première tentative de FIV ICSI.

S’en enchaîneront encore 2 autres avec la même technique et le même traitement. Les résultats seront tout aussi médiocres : aucun embryon congelable et une petite accroche qui donnera lieu à une fausse-couche le jour des fiançailles de mon frère…

A ce moment-là je sens que je commence à perdre pied. Je me sens terriblement seule dans cette épreuve. Entre notre entourage qui nous demande quand est-ce que l’on fait un bébé et nos amis qui nous annoncent gaiement l’arrivée de leur premier voir même deuxième enfant, je ne sais plus quoi répondre, avec mon mari on contourne le sujet, on sourit, on félicite comme on peut.

Beaucoup ne sont pas au courant de ce que nous vivons mais pourquoi leur en parler hein !? Ils ne comprendraient pas et me répondraient : « Un jour tu seras maman t’inquiète, ce n’est peut-être pas le bon moment, c’est dans la tête tout ça ! Tu sais moi c’était un accident, on n’a pas fait exprès ! »

Je n’ai plus envie d’entendre ça, vraiment.

Nous sommes alors en 2018, je suis à bout de nerf et de force. Je ne veux plus qu’aucun médecin ne touche à mon corps. Je supplie mon mari de passer à l’étape de l’adoption. Je suis prête, j’ai toujours voulu adopter. Lui n’en sait rien, il veut prendre le temps de la réflexion sauf que du temps et de la patience moi je n’en ai plus. Notre couple souffre pour la première fois en 5 ans d’essais bébé.

On se dispute comme jamais puis en quelques jours l’amour entre nous finira par apaiser notre douleur et chacun fera des concessions pour l’autre. J’accepte une 4ème FIV ICSI et mon mari accepte qu’on se lance en même temps dans la procédure d’adoption.

Entre temps et tout à fait par hasard, je tombe dans la communauté des PMETTES sur Instagram.
Je ne le sais pas encore mais Instagram me sauvera.

Le cauchemar continue

Le CHU de Limoges nous propose un bilan d’échec d’implantation avant la prochaine FIV.

Je passe une nouvelle batterie examens qui ne donneront rien de plus.

Plus j’avance dans le temps plus je comprends que mes ovocytes ont un souci mais aucun médecin n’a encore évoqué ce problème.
Lors de ce RDV de bilan tant attendu j’ai plein de questions concernant mes ovocytes mais aucune n’en sortira de ma bouche. Nous sommes accueillis par un gynécologue qui n’avait pas lu mon dossier, complètement perdu, il me dit : Vous n’avez jamais fait de fausse-couche donc c’est un problème d’accroche !
Cette phrase me met en colère, j’ai envie de pleurer mais je lui réponds gentiment :
Si j’en ai fait deux, je pense plutôt qu’il s’agit d’un problème de développement embryonnaire. Je n’ai jamais obtenu d’embryons en phase de blastocyste ni d’embryons congelables. Peut-être que cela est dû à la mauvaise qualité de mes ovocytes ?

Là, il fouille dans mon dossier, me dit que c’est ce qu’il a voulu dire et, dans la foulée me propose un protocole expérimental à base d’hormones de croissance. Il dit aussi qu’on m’implantera 3 embryons, et que si les 3 embryons évoluent dans mon utérus, on en tuera un !

Je suis sous le choc, ses explications ressemblent à un brouillon. Un brouillon qui fait froid dans le dos. Je reste sans mots avec le sentiment de ne plus être une femme, mais d’être devenue un cobaye. Nous mettons un terme à l’entretien et en sortant du CHU, je m’effondre dans les bras de mon mari. Je ne suis pas un petit rat de labo ! Je ne veux pas qu’on tue un de mes bébés !

Je ne veux plus retourner là-bas et n’y retournerais jamais.

En rentrant à la maison, je ressors ce vieux Post-it déposé par ma voisine que j’avais mis de côté « au cas où ».
On connaît tous quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui a eu un bébé grâce à l’intervention d’un gynécologue magique ! Haha.
Et bien c’est le cas d’une connaissance de ma voisine. Et ce magicien est un professeur exerçant pour l’hôpital Américain de Paris.
J’appelle… Et obtiens un RDV pour la semaine suivante. Incroyable !
Nous tombons sur un gynécologue à l’air un peu dingue. Celui-ci m’examine sans perdre de temps et en moins de 5 minutes, me parle d’endométriose et de Syndrome d’Ovaires Polykystiques.
D’accord, je sais ce que c’est tout ça grâce à ma communauté de PMETTES mais comment pourrais-je avoir les deux sans que personne ne m’ait rien dit auparavant ?
Encore une fois je suis perdue. Mais soit, faisons lui confiance ! Sans perdre de temps on part sur un nouveau protocole de FIV ICSI avec une mise sous ménopause artificielle avant  afin de mettre au repos mes ovaires.

Ce protocole me fatigue énormément, je perds des litres de sang, mais il paraît que c’est normal alors je tiens le coup. La ponction se fait sous anesthésie locale cette fois, directement par le professeur lui-même et bon sang qu’est-ce que ça fait mal ! Il en ponctionne 9, semble content du résultat et me rassure en me disant avec un clin d’œil : Soyez rassurée, je vais vous le fabriquer votre bébé !
Mouais, si vous le dites…

Deux jours plus tard nous sommes appelés pour un transfert et comme d’habitude ce ne sont que des embryons de 2 jours et les autres ne sont pas en état d’être congelés. Rien n’a changé, j’en ai marre, je suis triste et en plus ce jour-là j’ai de la fièvre. On me dit que ce n’est pas grave et le transfert est effectué.

A ce moment je me dis que c’était encore une tentative pour rien. Et j’avais raison.

Quatorze jours plus tard, le résultat se révélera bel et bien négatif. Aucune trace de la moindre accroche, rien, le néant.

Entre temps nous avons passé tous les entretiens psy et sociaux dans le but d’obtenir un agrément à l’adoption. Mais bien sûr, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…

On nous annoncera que nous ne sommes pas prêts car lorsque nous étions petits nous n’avons pas été rassurés par nos parents et qu’ainsi, ils doutent sur nos capacités à rassurer un enfant abandonné.

Chaque échec devient de plus en plus dur à gérer. Mon mari ne sait plus me rassurer. Il évite le sujet. La colère me ronge. On est perdus. J’ai envie de m’enfuir.

Je décide de me renfermer sur Instagram avec ma petite communauté de PMETTES.

Heureusement qu’elles sont là, elles et moi nous vivons la même chose, c’est génial de pouvoir en parler ensemble et putain qu’est-ce que ça fait du bien !!!!
Et puis il y a ces 2 PMETTES dont le parcours me fascine. Elles sont allées en République Tchèque bénéficier d’un don d’ovocytes. Leur témoignage me donne tellement d’espoir… J’ai envie de continuer à me battre et d’avancer comme elles l’ont fait.

Le bout du tunnel

Nous voilà en 2019, je pense depuis un bon moment au don d’ovocytes. J’ai bien compris que quelque chose cloche chez les miens. J’en suis même assurément certaine et plus personne ne me fera changer d’avis sur la question. J’ai les ovocytes pourris alors laissez-moi tranquille.

Et puis, quand on est prête à adopter, c’est qu’on est prête à devenir maman sans gènes communs !

Je me sens plus que jamais prête à me lancer dans cette procédure. Mon mari lui aussi pour une fois et n’hésite pas à me dire oui. Nous sentons tous les deux que c’est LA solution qui nous apportera notre bébé.

Juste pour satisfaire ma connaissance,

Je me renseigne sur le don d’ovocytes en France : le temps d’attente est d’environ 5 ans, la procédure compliquée, et nos techniques désuètes.
Je me renseigne sur le don d’ovocytes en Espagne : leur manière de procéder ne me plaît pas du tout.
Je ne me renseigne pas sur le don d’ovocytes en République Tchèque : je sais déjà tout, je sais que je veux aller à la clinique de Zlin.

Je prends directement contact avec la coordinatrice de cette clinique et en parallèle avec le professeur de Paris car j’ai besoin de lui pour lancer la machine.

Lors du RDV avec le professeur, c’est moi qui ait été obligée de dire que je voulais bénéficier d’un don d’ovocytes. Car je voyais qu’il tournait autour du pot comme si c’était un sujet tabou qu’il ne fallait pas aborder. Comme si cela risquait de me froisser.
En tout cas, nous étions tous les deux d’accord sur deux points :

Il n’y a plus aucune solution concernant ma qualité ovocytaire médiocre et le temps d’attente pour bénéficier d’un don en France est bien trop long.
Je lui parle donc de la clinique de Zlin et voit l’esquisse d’un sourire sur son visage.

En effet, il a eu deux patientes qui y sont allés et celles-ci sont mamans aujourd’hui.

Il est OK pour m’accompagner à distance pour préparer mon endomètre à recevoir des embryons.
Me voilà ravie !

Entre temps, je rempli un dossier médical en ligne avec I la coordinatrice de Zlin. Tout va très vite. Elle me confirme que mon cas est LE cas typique de quelqu’un qui a besoin d’un don.

Et que la qualité du sperme de mon mari ne permet que des FIV ICSI.

J’exige certains critères concernant la donneuse dont celui d’une ressemblance physique, ils ne mettront seulement 3 semaines pour sélectionner notre fée.

C’est incroyable.

Je discute de tout cela avec les mamans PMETTES qui y sont allées et l’une d’elle me dit que mon cas ressemble au sien et que je peux bénéficier d’une prise en charge financière.

Et en effet, je rentre dans les critères !

Je vous épargnerais le long récit d’une bataille administrative qui a duré plus de 4 mois pour obtenir cette prise en charge. Le principal est que la bataille fut remportée à l’instar des gynécologues français qui me maintenaient que cela était impossible.

 

La sérénité

Novembre 2019 nous nous envolons pour la République Tchèque. Cette fois nos amis, notre famille, tout le monde est au courant et nous apporteront un soutien inqualifiable.

J’ai en main le planning de la semaine que nous allons passer là-bas. Nous savons tout à l’avance, tout est parfaitement calé. Il ne reste plus qu’à profiter. Tout est fait pour que nous passions un séjour empli de zénitude. Nous en profitons pour visiter le pays. Nous sommes heureux, c’est un très beau voyage.

Puis arrive le jour du transfert. Je sais que notre fée et mon mari ont fabriqué 9 embryons. Mais combien en reste t’il 5 jours plus tard ?

Le suspense est à son comble. Nous nous asseyons dans un bureau où I et une gynécologue nous attendent. J’ai peur mais si je suis assise là aujourd’hui c’est qu’au moins 1 blastocyste m’attend alors je relativise et l’annonce tombe : Félicitations vous avez 4 blastocystes d’excellente qualité !

Waw. J’ai les larmes qui coulent mais cette fois-ci ce sont des larmes de joie.

Je leur demande alors de m’en transférer 2 car c’est ce qu’on faisait en France. Mais mon mari et les médecins me convaincront de n’en transférer qu’un. On nous donne sa photo, il ressemble à une coccinelle. Les 3 autres seront congelés.

Nous repartons pour la France 24H plus tard et le fait de savoir que 3 autres blastocystes m’attendaient au frais me rassurera jusqu’au jour de la prise de sang.

Le bonheur

Le 12 Décembre 2019, jour de prise de sang, je suis au boulot lorsque je reçois le mail m’annonçant que mes analyses sont prêtes. Mon mari m’a demandé d’attendre avant d’aller les chercher. Il veut même aller les chercher lui-même après sa réunion. Mais punaise, elle se termine quand cette satanée réunion ??  Le laboratoire est à quelques pas de mon bureau. Le suspense est insoutenable, je ne tiens plus en place… Tant pis, je fonce les chercher !

Je tremble à l’ouverture de l’enveloppe : 291UI ! Je n’en reviens pas, notre coccinelle s’est bien accrochée. Nous allons être parents !

Ma grossesse évoluera parfaitement malgré les nausées, les malaises et l’angoisse persistante de le perdre.
Notre coccinelle deviendra un magnifique petit garçon qui nous comble de bonheur aujourd’hui du haut de ses 2 mois.

Aujourd’hui, 7 ans après l’arrêt de ma pilule, 1 FIV simple, 4 FIV ICSI et 1 FIVDO nous sommes enfin heureux, nous sommes enfin une famille, nous sommes parents !!!!

Conclusion

Et s’il y a une conclusion à donner à mon récit :

Il faut toujours suivre son instinct. Depuis le début je savais que quelque chose n’allait pas chez moi. Il faut continuer à se battre tant que l’espoir est là, et surtout n’hésitez pas à vous confier. Ne restez pas seules.

A toutes les battantes que j’ai rencontré sur Instagram MERCI,
Merci de m’avoir montré votre persévérance,
Merci de m’avoir écoutée et soutenue,
Merci de m’avoir fait connaître cette clinique,
Sans vous je ne serais pas maman aujourd’hui.

2 commentaires

  1. Da silva

    Quelle sont les aides pour l’étranger ?

    Réponse
  2. Ina

    Merci de votre témoignage émouvant et de la si jolie photo avec votre bébé, qui m’ont donné les larmes aux yeux…
    De notre côté, nous nous sommes rencontrés et mariés tard et c’est la course contre la montre pour devenir parents… en tant que célibataire, j’ai fait congeler mes ovocytes à 36 ans en Belgique mais l’équipe n’en a obtenus que 7 en deux prélèvements, après j’ai rencontré mon mari et nous avons derrière nous deux échecs de stimulation simple et deux échecs de « FIV » qui n’ont même pas pu être menées à bien faut de réponse ovarienne : l’une a été transformée en insémination et l’autre a été interrompue après 11 jours de piqures aux doses maximales alors que j’avais tenté au préalable une opération expérimentale de « réjuvénation ovarienne » en Espagne.
    Cette deuxième tentative de FIV avortée m’a ébranlée et en même temps confortée dans le fait que je ne voulais plus tester des protocoles de stimulation etc. que mon corps ne supporte plus. Le diagnostic a été posé : je suis en insuffisance ovarienne (est-elle précoce, à 38 ans?) et je sens au fond de moi que le don d’ovocytes sera notre chemin, même si nous allons avant tenter une FIV avec les ovocytes congelés en Belgique (mais je n’y crois pas vraiment…).
    Et je sens que le pays de notre « fée » sera peut-être la République Tchèque, avec ses beaux paysages et ses maisons baroques typiques d’Europe centrale…
    Merci encore de vos mots, qui m’ont touchée et fait du bien…

    Réponse

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