Sélectionner une page

Le témoignage de Mégane, un désir d’enfant jeune, 3 FIV et un bébé

Bonjour , je m’appelle Mégane, j’ai 28 ans et je vais vous raconter mon histoire.

Un désir d’enfant très tôt

En 2010, je rencontre mon conjoint. Nous avons 15 ans et le projet bébé est bien loin. Néanmoins, nous voulions devenir parents à nos 19 ans. Aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai toujours senti que j’aurais du mal à donner la vie.

En 2016 ma vie prend un tournant radical et les soucis de santé s’enchaînent malgré mon jeune âge.

Je dois être opérée une 1ère fois de l’abdomen en février 2016 et je finis en réanimation durant 2 jours suite à une hémorragie.

En septembre 2017 je suis réopérée puis de nouveau en novembre 2018. Je pensais en avoir fini mais moins d’une semaine après la dernière opération, mes maux sont de nouveau là.

Avant cette dernière opération, j’arrête la pilule et nous envisageons l’arrivée d’un bébé uniquement avec accord des médecins.

Les mois passent et rien. Des douleurs apparaissent durant les rapports et je fais donc une IRM en août 2019 qui montre une légère endométriose.

Le radiologue m’oriente vers un hôpital réputé comportant un centre de PMA juste pour « acter le diagnostic ». J’ai compris plus tard qu’il avait compris qu’il y avait un problème.

J’appelle dès le lendemain et par chance j’ai rdv 15 jours après suite à un désistement.

Le rdv se passe bien et nous faisons les examens dès le lendemain : hystérosalpingographie, prise de sang.

Le résultat tombe très rapidement : une AmH à 0,43 et des trompes en piteux état… nous ne saurons jamais si les opérations y sont pour quelque chose.

Un mois après nous revoyons le médecin qui est très confiant malgré ces résultats et nous oriente vers la PMA. Nous sortons tout léger et plein d’espoir.

Direction la PMA : nous faisons directement des FIV

Nous rencontrons les médecins de PMA une semaine après et eux sont loin d’être confiants mais nous avons un médecin qui est prêt à tout pour relever le défi. Elle enchaînera d’ailleurs les protocoles pour ne pas perdre de temps !

1ère FIV en décembre : 5 ovocytes sont ponctionnés qui nous donneront 4 blastocystes de très bonne qualité et le médecin nous assure « qu’au moins un nous donnera un bébé ». En parallèle, les chirurgiens qui devaient me donner leur accord pour tomber enceinte, refusaient au gynécologue de me faire les transferts, durant 4 mois…

Une fois le 1er transfert programmé, le Covid arrive et les centre ferment. Nous aurons un transfert à la réouverture des centres en mai 2020 : négatif

« Ce n’est pas grave ce n’est que le premier »

En juillet 2020 : négatif 

« Allez ! Il en reste 2 »

En septembre 2020 : négatif 

« J’ai mal… notre dernier s’accrochera »

Novembre 2020 :

« Elle avait pourtant dit qu’ils fonctionneraient… on avait même prévu d’en donner pour un couple dans le besoin… allez… la FIV 2 sera la bonne »

En janvier 2021 : c’est parti pour la FIV 2

Un contrôle de l’AMH avant de commencer, je suis maintenant à 0,3… 1/3 de perdu en 1 an… pour 1 FIV… que me restera-t-il ensuite ?

Pour cette seconde FIV, nous avons 6 ovocytes qui nous donnerons un seu embryon de top qualité.

Ce sera cette fois un transfert frais et encore une fois le médecin est certaine que ça sera le bon.

Négatif

« J’ai un problème. C’est évident… »

Je demande de faire une Matricelab et un test ERA

« C’est n’est que du marketing »

J’insiste et il s’avère que j’ai un profil immunitaire utérin mixte.

En parallèle, je prends rdv pour mai 2021 avec un grand professeur à DIJON (j’habite Paris).

Il ne s’avance pas et nous propose un protocole en juillet.

En parallèle, je vois un psy, fais beaucoup de sport, mange que des fruits légumes et poissons pour ne plus souffrir du foie et éviter l’opération qui me guette depuis plusieurs mois.

La 3ème FIV déjà

Go pour la FIV 3

« Je suis certaine que cette fois c’est la bonne, tout est aligné, ça fonctionnera ! »

Mais je ne réponds pas aux traitements et nous n’allons même pas jusqu’à la ponction.

J’insiste pour faire une insémination qui sera négative évidemment.

En novembre 2021 j’entame la FIV 3 bis.

Je n’ai plus d’espoir, le moral ne suit plus. Un matin, je me réveille et j’envoie tout balader. J’appelle le Professeur en lui expliquant que ce sera la dernière et nous nous arrêterons là.

Je sens un poids énorme s’envoler. Mon cœur est léger : ma décision est prise… nous ne sommes pas fait pour être parents.

Alors nous commençons à parler voyage, maisons, sport mais plus de bébé.

Nous commençons cette dernière FIV et nous rions même de la situation.

Nous obtenons 7 ovocytes qui nous donnera 2 embryons.

J’insiste pour utiliser le traitement recommandé pour la Matricelab et transférer les 2 embryons d’un coup. Nous expliquons de nouveau que c’est la dernière et que nous ne voulons plus d’embryons de côté pour vraiment tourner la page.

En parallèle, le chirurgien pour mon foie m’explique devoir réopérer et qu’il y aura pas mal de risques et qu’une grossesse actuellement n’est pas la bienvenue.

Je refuse… nous voulons tourner la page et je réponds que « l’opération aura lieu après notre dernier négatif »

Fin novembre transferts frais de 2 J3 (pour la première fois en temps normal il s’agissait toujours de J5).

Je décide même de « mener une étude » sur l’évacuation de l’Ovitrelle en me disant que ça servira sûrement aux prochaines femmes.

Je ferai donc 1 test tous les jours jusqu’à que ça devienne négatif.

J1 Test Positif : « c’est l’Ovitrelle c’est normal »

J2 Test Positif : « c’est l’Ovitrelle c’est normal »

J3 Test un peu plus pâle : « logique ça part »

Puis les tests suivants foncent … Foncent… Foncent

« C’est peut-être la bonne finalement ? »

C’est positif !

Prise de sang positive ! Un miracle.

Toutes les prises de sang grimpent et nous n’arrivons pas à y croire.

Les hépatologues nous expliquent que c’est une grossesse à risque et que mon abdomen n’acceptera sûrement pas la distension.

Je dois être suivie en niveau 3. Finalement la grossesse se passera merveilleusement bien. Je continuerai d’ailleurs de marcher en forêt jusqu’à 2 à 3h par jour et cela jusqu’à la veille de mon accouchement.

Je n’ai pas dû être opérée en urgence comme prédit et je n’ai pas perdu notre bébé comme prédit.

Après ce parcours, nous n’arrivions pas à nous projeter dans cette grossesse… Nous ne voulions même pas savoir le sexe puisqu’après tout… une fille, un garçon… peu importe il s’agit d’un miracle !

A 7 mois et demi nous avons enfin réussi à nous faire à l’idée.

J’encourage tous les couples à bout de forces à continuer, toutes les femmes en insuffisance ovarienne précoce à garder espoir et d’y croire.

Les belles histoires ne sont pas que pour les autres.

Je n’ai pas refait de PDS pour l’AMH mais je me doute que 2 ans après ce dernier contrôle, elle ne doit pas être fameuse.

Ce n’est rien, ce n’est qu’un chiffre. Le corps est puissant et est capable de tout ! Et le vôtre aussi !

Croyez en lui et croyez en vous !

Merci la vie

Mégane

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Share This