À la sortie du confinement, mon compagnon et moi-même décidons de faire un enfant. Après 6 mois d’essais, nous nous décidons à consulter une spécialiste de la fertilité. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais que ce n’était pas normal. Lui, 37 ans, moi, 36 à l’époque, chaque examen réalisé me révèle un problème : une réserve ovarienne faible, de mauvaise qualité avec en plus de l’endométriose… Diagnostic à 36 ans !!!
La FIV classique
A la vue des résultats, la gynécologue du centre de PMA nous propose une FIV classique. Je commence donc les patchs, les piqûres, les ovules de progestérone. Arrive le jour de la ponction, verdict, 4 ovocytes. La gynécologue m’explique qu’étant donné mon âge, c’est normal, que je ne suis plus toute jeune, qu’à la prochaine tentative, ça ne sera pas mieux.
Quelques jours plus tard, arrive le jour du transfert. Sur le chemin du centre, je reçois un appel, il n’y aura pas de transfert, les embryons ne se sont pas développés. Je crois avoir pleuré toutes les larmes de mon corps ce jour-là et les jours suivants. J’y avais tellement crû.
Nous changeons de centre
Après avoir donné du repos à mon corps et à mon esprit, j’ai décidé de changer de centre de PMA. La gynécologue qui me suivait manquait complètement d’empathie, ses paroles m’ont beaucoup fait souffrir.
Nouveau centre, nouveaux examens pour mettre à jour les résultats, le verdict reste le même mais le protocole change. FIV ICSI, spray dans le nez, piqûres, … et jour de ponction : 18 ovocytes de prélevés, 10 viables, 8 fécondés ! J’y crois de plus en plus !!
5 jours plus tard, il y a transfert d’un embryon frais.
Une semaine après, je commence à ressentir une gêne, mon ventre gonfle. On me diagnostic une hyperstimulation ovarienne. C’est fréquent suite à une stimulation hormonale. Mais cela reste trop tôt pour déceler une grossesse. Une autre semaine se passe, mon état se dégrade, je suis hospitalisée pour cause de déshydratation. L’hyperstimulation me provoque une ascite, de l’eau dans l’abdomen.
Je suis enceinte !
Arrive enfin le jour de la prise de sang, mon HCG démontre un début de grossesse. 2 jours plus tard, ce taux a augmenté mais n’a pas doublé. Deux autres jours après, idem, taux plus élevé mais qui ne double pas. On me parle d’une grossesse extra-ovarienne mais je tiens bon, je me donne encore 2 autres jours, j’y crois ! Et cela en valait le coup, le taux explose !!
A 1 mois de grossesse, 1ére échographie : 1 sac et 1 activité cardiaque, on a réussi ! La sage-femme trouve un 2ème sac mais sans activité cardiaque donc dans le doute, 2ème échographie 1 semaine après. Et là, magnifique surprise, 2 activités cardiaques !!!! Ma grossesse gémellaire étant très précoce, je garde la tête froide et attends la fin du 1er trimestre pour être certaine que tout va bien.
À la veille de la fin de mon 1er trimestre, grossesse gémellaire mono-bi (1 placenta pour 2 poches) en cours, je change de maternité pour une niveau 3 car grossesse à risque.
À la suite d’une biopsie du placenta pour cause d’écart de développement entre les 2 fœtus, j’apprends que tout va bien, pour le moment, et qu’il s’agit de petites filles !!!!
Après de multiples péripéties dans cette grossesse (surveillance syndrome transfuseur-transfusé, hydramnios, drainage amniotique, …), mes puces arrivent 1 mois et demi trop tôt, par césarienne. Après plus d’1 mois en néonat, nous les ramenons enfin à la maison.
Aujourd’hui même, nos puces ont 7 mois et elles sont les amours de nos vies !
Merci de m’avoir lu.
Laure
