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Les causes générales d’infertilité

La reproduction naturelle fait intervenir de nombreux organes et principalement :

Les glandes génitales appelées gonades : ovaires chez la femme, testicules chez l’homme mais aussi tous les autres organes dont l’ensemble constitue l’appareil génital (chez la femme, ce sont les trompes et l’utérus ; chez l’homme les canaux qui permettent le transport du sperme et l’éjaculation).

-L’ hypophyse, glande située à la base du cerveau, dont les hormones jouent un rôle de stimulation des gonades, essentiel à la reproduction.

La reproduction naturelle suppose aussi, nous l’avons vu, une bonne coordination entre les différents organes (ovaires, trompes, utérus chez la femme ; testicules et canaux excréteurs chez l’homme) et des rapports sexuels qui doivent avoir lieu au bon moment par rapport à l’ovulation.

Une lésion des organes génitaux ou un fonctionnement anormal de l’hypophyse et des organes génitaux, peuvent perturber le mécanisme de la reproduction et provoquer une infertilité plus ou moins durable.

On parle d’infertilité lorsqu’en l’absence de toute contraception et malgré des rapports réguliers et assez fréquents, un couple ne réussit pas à concevoir un enfant au bout de deux ans. C’est alors seulement que se justifient des examens pour rechercher les causes possibles de cette infertilité.

Il est bon de savoir qu’en l’absence de toute anomalie, un couple fécond n’a pas plus de 25% de chances par cycle d’obtenir une grossesse. Parfois, il existe des éléments qui permettent d’évoquer d’emblée une infertilité et dans ce cas, un bilan est prescrit.

Desir enfant

Certains facteurs d’infertilité sont communes à l’homme et la femme :

Les pathologies hypothalamo-hypophysaires

Elles sont responsables d’une baisse des gonadotrophines, FSH et LH, avec une altération de la commande gonadique, soit ovarienne avec une anovulation soit testiculaire avec un déficit de fabrication des spermatozoïdes.

Ces pathologies peuvent être organiques, c’est-à-dire la conséquence d’une pathologie tumorale ou génétique ou fonctionnelle, le plus souvent due à un déficit de la balance énergétique.

Impact du poids sur la fertilité de l’homme et la femme

Chez l’homme

perte-de-poidsLa plupart des études observent une altération des paramètres spermatiques associée à l’IMC (Jensen et al., 2004) : diminution de la concentration ou de la numération totale en spermatozoïdes, diminution du nombre de spermatozoïdes mobiles, augmentation des formes atypiques de spermatozoïdes.

Une méta-analyse récente regroupant 14 études met en évidence une augmentation du risque de présenter une oligozoospermie ou une azoospermie en cas d’IMC élevé (Sermondade et al., 2012).

Il semble également exister une augmentation de la fragmentation de l’ADN spermatique en cas d’obésité (Chavarro et al., 2009 ; La Vignera et al., 2009 ; Rybar et al., 2011), voire même de surpoids (Kort et al., 2006), suggérant une altération de la qualité des spermatozoïdes.

En cas de surpoids ou d’obésité de l’homme, les chances d’accouchement après FIV/ICSI diminueraient ainsi d’environ 35 % par rapport aux hommes de poids normal. Ces résultats doivent être confirmés sur des séries plus importantes.

Alcool

La plupart des études suggèrent que l’intoxication alcoolique chronique affecterait la fertilité masculine, avec une altération des paramètres spermatiques tels que diminution du volume de sperme, diminution de la concentration spermatique, diminution de la mobilité et/ou altération de la morphologie spermatique (Muthsami et Chinnaswamy, 2005).

Chez la femme

En 2009, une femme en âge de procréer sur trois est en surpoids (20 à 25 %) ou obèse (10 à 15 %).

De nombreuses études épidémiologiques sur de grandes cohortes de femmes enceintes ont démontré le lien entre le poids à la conception et les chances de grossesses. Le risque de mettre plus d’un an à concevoir est augmenté de 27 % en cas de surpoids de la femme, et de 78 % en cas d’obésité (Ramlau-Hansen et al., 2007).

Le poids est un facteur majeur du risque d’infertilité par anovulation. Ce risque est multiplié par 1,3 pour un IMC compris entre 24 et 25,9 kg/m2 et par environ 3,7 pour un IMC supérieur à 32 kg/m2 (Rich-Edwards et al., 2002).

En effet, un IMC élevé est un facteur de risque de résistance au citrate de clomiphène (absence d’ovulation malgré l’augmentation des doses) et est lié à l’augmentation des doses de citrate de clomiphène ou de gonadotrophines nécessaires pour induire une croissance folliculaire.

Les causes infectieuses

Parmi les causes majeures des altérations de la fertilité se trouvent les pathologies infectieuses, essentiellement les infections sexuellement transmissibles.

Chez la femme en période d’activité sexuelle, l’atteinte inflammatoire pelvienne (salpingite chronique et endométrite essentiellement) est une des infections les plus fréquentes (Sweet, 2012).

Chez l’homme, les infections urogénitales et l’inflammation demeurent un facteur étiologique important de l’infertilité masculine (Rusz et al., 2012). Les infections du tractus génito-urinaire masculin sont responsables d’environ 15 % des infertilités (Pellati et al., 2008).

Les facteurs environnementaux

Le tabac

arret-tabacCe sont d’abord les effets à court terme du tabagisme actif qui ont été considérés.

Du côté masculin, le tabagisme à l’âge adulte a été associé à une altération des caractéristiques spermatiques, correspondant à une diminution de 10 à 20 % de la concentration spermatique chez les hommes fumant, par rapport à ceux ne fumant pas (Vine, 1994 ; 1996).

Le tabagisme à l’âge adulte, durant la période de recherche de grossesse, chez l’homme comme chez la femme, est également associé à une augmentation du délai pour obtenir une grossesse (Jensen et al., 1998) .

Les polluants atmosphériques

Quelques études ont suggéré une altération des caractéristiques spermatiques à court terme en relation avec les niveaux de pollution atmosphérique.

Sur un plan plus fondamental, des travaux de toxicologie indiquent que les polluants atmosphériques issus du trafic routier, et notamment les fumées de diesel, peuvent agir comme perturbateur endocrinien et que l’exposition durant le développement peut être associée à des altérations des caractéristiques spermatiques au stade adulte (Watanabe et Kurita, 2001)

Les polluants de l’eau de boisson

Dans les pays industrialisés (où l’on considérera le risque infectieux provenant de l’eau de boisson comme contrôlé), les principaux polluants de l’eau de boisson sont les sous-produits de chloration (très vaste famille incluant des centaines de composés dont les trihalométhanes ou la famille des acides haloacétiques), certains pesticides, les nitrates et métaux lourds.

Les métaux

L’exposition masculine au plomb a un impact sur les caractéristiques spermatiques (Bonde et al., 2002), sur la fertilité du couple (estimée par le délai pour concevoir une grossesse) (Sallmen et al., 2000).

Le cas du Distilbène (DES)

Le Distilbène (ou DES), prescrit aux femmes enceintes françaises entre les années 1950 et 1977, a un impact sur la fertilité des femmes exposées in utero et sur la descendance de celles-ci (risque accru de malformations congénitales des organes génitaux masculins). Dans le cas où le fœtus exposé est de sexe masculin, il ne semble pas y avoir d’impact sur la fertilité ultérieure (Wilcox et al., 1995).

La chaleur

Les testicules sont situés à l’extérieur du corps et leur température idéale de fonctionnement est inférieure d’un à deux degrés à celle de l’organisme. L’exposition à la chaleur a un impact sur la spermatogenèse (Jensen et al., 2006). On constate notamment, dans un délai d’un à deux mois après une exposition des testicules à une forte chaleur, une diminution de la concentration des spermatozoïdes.

Les pesticides : DBCP

Les Polluants organiques persistants (POP), dont dioxine, PCB, DDT

Retardateurs de flamme bromés : PBDE

Phtalates

Phénols (dont Bisphénol A)

Rayonnements ionisants

Champs électro-magnétiques

Fiche basée sur le rapport de l’INSERM du 20 février 2012 :  » Les troubles de la fertilité  » :

Rapport INSERM Les troubles de l'infertilité

Vidéo très intéressante : « Quand la fertilité décroche » :

Articles et études

 

Article du Figaro Santé du 06/07/2012 : Les embryons des fumeuses grossissent moins vite

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Les embryons des fumeuses grossissent moins vite

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