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Le témoignage de Ludivine, un fils après une IAC en France et une fille après une FIV-DO en République tchèque

Nous essayons d’avoir un enfant

Depuis toujours je sais que je veux des enfants, je m’imagine maman depuis tellement longtemps.

J’ai rencontré mon mari j’avais 19 ans, nous faisions nos études donc on a pris le temps pour faire les choses correctement dans l’ordre comme on dit.

Courant 2009 il est prêt enfin, nous nous lançons donc dans les essais bébé…

Les mois passent et je sais que ça peut prendre un peu de temps mais là ça devient vraiment long, trop long, petit à petit la tristesse me gagne, j’en parle à ma gynécologue, mais elle me conseille des tas de produits bios et compléments en tout genre, j’ai pourtant des symptômes d’une maladie qui grandit doucement et qu’elle n’a pas su déceler.

RV avec la gynécologue PMA

Je prends rdv avec une gynécologue du centre de PMA proche de chez moi, elle m’a été recommandée. Et là c’est une des plus belles rencontres de ma vie, elle est douce à l’écoute bienveillante, et elle sait trouver les mots, elle me dit cette phrase que je n’oublierai jamais : « je ne connais aucune femme qui désire un enfant et qui arrive à ne pas y penser », elle balaie d’un coup tous les gens soi-disant bien intentionnés qui répètent que j’y pense trop ce qui revient à dire que c’est de ma faute.

Prises de sang et examens ne révèleront rien d’alarmant, sûrement une qualité d’ovulation moyenne et un spermogramme plutôt moyen aussi. On part donc sur des stimulations simples, j’en ferai 6 avec deux grossesses biochimiques, je sens que je sombre, j’ai besoin d’un nouveau projet on décide de se marier vite très vite pour ne pas interrompre la PMA (notre vie est en pause avec les essais bébé on n’ose plus rien prévoir et ça contribue au mal être aussi).

 

Les inséminations et la naissance de notre fils

Octobre 2011 me voilà Madame et deux IAC plus tard me voilà enceinte enfin, mon fils naitra en septembre 2012 pour notre plus grand bonheur.

 

Nous désirons un 2ème enfant et commençons les FIV

Je décide de ne pas reprendre de contraception, on fait juste attention pendant quelques mois car j’ai eu une césarienne et un accouchement très compliqués. Mon fils a 18 mois, on se remet plus sérieusement aux essais, rien ne se passe je rappelle ma super gynécologue PMA, elle considère qu’après autant de temps sans contraception si j’avais du tomber enceinte, ça serait arrivé.

On reprend donc le chemin de la Pma en septembre 2014, on tente directement les IAC puisque c’est ça qui a fonctionné pour mon fils, j’en ferai 6 toutes négatives c’est la douche froide, pourquoi ça ne fonctionne plus ??? Heureusement mon fils aide beaucoup à supporter tout ça, quand je le regarde je sais pourquoi je me bats, la tristesse est toujours là mais par vague ce n’est plus constant comme avant.

Nous passons donc aux FIV, la première donnera seulement un J2 qui finit en négatif, la seconde 0 embryon ce que je redoutais arrive tout ça pour ça, et puis j’ai peur qu’on ne veuille plus de nous si ça continue.

Fiv 2 bis je change de traitement, j’obtiens 2 J2 on me transfère les deux car l’autre est trop moyen pour être congelé. Nouveau négatif, j’en ai marre je réclame de nouveaux examens ma gynécologue est d’accord il ne reste que 2 tentatives, alors autant faire les choses bien.

Je fais de nouveaux examens révélateurs

Je demande une IRM pour rechercher de l’endométriose, j’ai quelques signes mais ce n’est pas flagrant comme chez certaines femmes. L’irm révèlera une endométriose profonde au stade 4, le ciel me tombe sur la tête, voilà enfin l’explication de ces échecs répétés, des symptômes que j’évoquais plus jeune chez ma première gynécologue, non ce n’est pas normal d’avoir mal au point de prendre un traitement comme de l’Antadys tous les mois, non ce n’est pas normal d’avoir des diarrhées dès qu’on a ses règles, je suis à la limite de l’occlusion intestinale, j’ai de l’endométriose à plusieurs endroits.

La PMA ne pourra reprendre que si j’accepte de me faire opérer, mais c’est une opération lourde, très lourde avec de nombreux risques, je dois réfléchir en attendant on me place sous ménopause artificielle, je vais mettre un an à me décider, disons plutôt que n’arrivant pas à faire le deuil de ce second enfant, de cette famille que je veux tant, je vais accepter l’opération.

J’ai ma coelioscopie en septembre 2017 tout se passera bien ouf, je reprends le chemin des FIV en décembre un seul J2 et encore une grossesse biochimique. Je suis abonnée aux fausses couches précoces c’est pas possible… Dernière FIV en mars 2018 1j2 et 2 J6 , c’est une première pour moi, le J2 m’apportera une nouvelle grossesse biochimique. Et les TEC ne donneront rien.

C’est fini pour nous du moins c’est ce que je crois et lors d’un rendez-vous de bilan avec ma super gynécologue elle me parle du don d’ovocytes, c’est complétement indiqué dans mon cas, en France je peux oublier je n’y aurai pas le droit car je suis déjà maman mais si je peux aller à l’étranger les taux de réussite sont impressionnants.

Direction la République tchèque pour un don d’ovocytes

Il nous faut digérer tout ça, j’en parle à quelques proches qui nous encouragent, on retourne voir ma gynécologue avec mon mari, elle nous suivra nous aidera, on peut compter sur elle.

L’espoir renait, après de longues recherches on décide de se lancer et ce sera la République Tchèque pour nous.

Juillet 2019 nous partons là-bas en vacances, on emmène mon grand aussi, cette nouvelle aventure on la vit à 3. Nous obtiendrons 4J5 c’est extraordinaire ! Merci ma donneuse ! Je repars avec un J5 dans le bidou malheureusement ce sera négatif mais en parallèle j’ai pour la première fois demandé un contrôle de ma progestérone et il s’avère qu’elle est extrêmement basse malgré les ovules, ce j5 n’aurait jamais pu s’accrocher.

Aout je profite d’être encore en vacances pour refaire un aller-retour express, je reviens avec un autre de mes petits J5 dans le ventre. Cette fois ci je contrôle tous les 2 jours ma progestérone, je dois augmenter au fur et à mesure, en une semaine me voilà à 6 ovules et 2 piqûres de progiron dans le ventre. Et ça marche oui ça marche je suis enceinte j’ai des taux de Bhcg qui s’envolent, comme on est heureux même si on passe le premier trimestre en apnée.

Quelques mois plus tard en avril 2020 ma fille verra le jour en plein confinement, me laissant le temps de profiter d’elle totalement.

Aujourd’hui la PMA c’est derrière moi, ça a été difficile et long, mais je savoure chaque instant désormais, je ne regrette rien et quand j’ai mes deux amours contre moi je me sens tellement comblée.

Ludivine

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