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Le témoignage de Jennifer : 5 ans d’essais, 3 FIV et un bébé miracle

L’arrêt de la pilule

Ce fut le 31 octobre 2010, que je décide avec mon mari d’arrêter ma pilule pour fonder notre famille. Nous ne nous attendions alors pas à connaitre un long combat de 5 ans !

Les premiers passèrent avec aucun positif à l’horizon mais des cycles anarchiques pour moi. Je commence à chercher sur le net et je tombe sur plein de forums où les dames parlent de leurs essais et de soucis pour procréer. J’en parle à mon mari qui me dit de prendre rendez-vous avec le gynéco. Nous sommes à 1 an d’essai.

1er RV avec ma gynéco et premiers résultats d’examens

Je ressors anéantie de ce rendez-vous car elle ne nous prend pas au sérieux.

Pour elle, il n’y a rien d’alarmant, nous sommes jeunes (j’avais 19 ans et mon mari 24 ans). Mais, notre rêve de fonder une famille était fort. Je décide de prendre rendez-vous avec un autre gynéco un peu plus loin que chez nous. Celui-ci nous écoute attentivement. Et nous dit qu’il nous prescrit des examens pour nous deux et on verra ensuite.

Le spermogramme de mon mari indique qu’il a des spermatozoïdes lents, qui meurent vite et pas assez nombreux. Coup de massue pour lui et pour moi.

Prise de sang pour moi qui ne montre rien d’alarmant juste un taux de thyroïde un peu élevé et un symptôme d’ovaires polykystiques. Deuxième coup dur pour moi.

Mon gynéco reste confiant et dit qu’on va y arriver juste avec un petit traitement. Je dois aussi aller voir un endocrinologue.  Je vais en voir qui ne voit rien d’alarmant, il ne nous prescrit donc pas de traitement.

Débuts avec le Clomid et les inséminations

Donc je commence mon Clomid et l’espoir revient. On se dit qu’on va y arriver.

2 mois se passent… Et rien ! Je retourne voir mon gynéco. Il nous dit que je peux continuer le Clomid car je réagis bien mais qu’on passe aux inséminations.

On y croit fort à chaque essai. Puis, 1 échec, 2 échecs, 3 échecs…

Je perds espoir et dit au gynéco que c’est fini, on n’y arrivera jamais. Lui est confiant et me dit de tenter encore 2 essais d’insémination et si rien ne fonctionne, il faudra prendre rendez-vous au centre PMA. Je commence à chercher sur le net des informations sur la PMA. On fait les 2 essais inséminations qui finissent également en échec. C’est très dur mais en lisant des témoignages sur le net, je me dis qu’on arrivera grâce aux médecins de la PMA.

Début des FIV

J’ai rendez-vous 3 mois après mon appel. On voit un gynéco du centre, à l’écoute et réconfortant. Il nous parle de FIV ICSI vu les soucis de monsieur. On commence sur le prochain cycle si on a fait le spermogramme de monsieur et les prises de sang ainsi que l’hystérosalpingographie (examen dont je me souviens encore des douleurs mais qui ne montre rien, tout est bon). Chose qu’on fait. On commence au cycle d’après. Les piqures ! Je me dis que je suis vraiment prête à tout pour être Maman et qu’on va y arriver.

Fiv n°1 = Les rendez-vous tous les 2 ou 3 jours s’enchainent et je réagis trop vite au traitement, donc on baisse les doses au fil du temps. Le jour de la ponction sous anesthésie générale arrive.

Le stress est énorme ! Belle récolte d’ovocytes (12) Wouah on est heureux ! Appel du laboratoire 48h après, nous n’avons que 2 embryons ! Coup dur mais on se dit qu’ils vont être des warriors. On me les transfère. Et l’attente la plus interminable des 14 jours commence ! Les symptômes arrivent. J’y crois trop ! Prise de sang négative ! Ça été très très dur de remonter. Mais je remonte et on recommence.

Fiv n°2 = Réaction pas top au traitement donc au lieu d’user cette deuxième chance, on fait notre 6ème IAC. J’y crois pas du tout. Négative.

Fiv n°2 bis = Annulation du traitement après 10 jours car j’ai un kyste. Heureusement, il part tout seul au moment de mes règles.

Fiv n°2 bisbis = Très bonne réaction du traitement. Ponction où je douille beaucoup au réveil. Je marche très mal. Résultat 24 ovocytes de ponctionnés ! Enorme ! Il faut je fasse attention car je risque une hyperstimulation. Mot que je ne connais pas mais qui fait un peu peur.

On se retrouve avec 3 embryons mais un pas terrible (qui ne se développera pas). On me transfère les 2. Je ressens beaucoup de douleurs durant ces jours suivants. Mon mari veut m’emmener à l’hôpital, je refuse car je sais ce que je suis en train de faire : une hyperstimulation.

Je ne peux plus marcher, j’ai mal juste en allant faire pipi. Je pleure. Cette FIV a été la plus dur je pense. Je me dis que c’est un mal pour un bien. Le jour de la prise de sang, j’y crois super fort. Résultat Négatif.

On fait une pause et on fait le point sur ces 2 échecs

Nooonnnn pourquoi le sort s’acharne ! Après deux mois de pause (je n’avais plus la force de retourner en PMA), j’y retourne.

Là, je parle de mon taux de thyroïde qui pour moi pose soucis malgré ce que l’endocrinologue m’a dit et le gynéco me parle de faire une biopsie de l’endomètre. Okay, on le fait et je prends rendez-vous avec un endocrinologue de la clinique du centre.

Résultat de la biopsie, c’est tout bon.

Résultat de la nouvelle endocrinologue : il me faut un traitement car aucune grossesse n’était possible avec ce taux. Coup dur car nous avons perdu tout ce temps et tout ce nombre d’essais pour rien !! Elle me dit aussi que mon taux de prolactine est haut mais il est possible que juste le traitement de thyroïde le fasse baisser et rien d’alarmant.

Pause en PMA pendant 3 mois le temps que ma thyroïde baisse. Chose faite après avec ce traitement. Je retourne en PMA.

3ème FIV

Fiv n°3 = Traitement qu’on commence doucement avec un cachet en plus pour faire murir correctement les ovocytes. J’y crois vu que mon taux est bon. Ponction de 7 ovocytes. Oups ça me parait peu vu les autres FIV mais bon. Résultat 2 embryons. On me les transfère. 14 jours super long… Résultat Négatif !

On y croit plus, on perd tout espoir. Nous nous renseignons pour faire des FIV à l’étranger (mais sans donneur). Je retourne voir mon endocrinologue malgré tout. Elle me donne un traitement pour ma prolactine. Et nous trouvons des vitamines pour monsieur qui a des bonnes notes pour les spermatozoïdes. Nous en achetons, on se dit qu’on n’a rien à perdre maintenant. Il le commence. Il refait un spermogramme 2 mois après et grosse amélioration. Mes taux en ce qui me concerne sont enfin corrects.

Un bébé miracle….qui finit en fausse couche

Nous sommes à 4 ans et demi d’essai (février 2015). J’ai un retard dans mes règles alors que depuis que je prenais mes traitements tout allait bien. Je fais un test sans y croire (je pense que j’ai un kyste) Positif ! On est en larmes. On n’en revient pas. Un bébé miracle. C’était trop beau pour être vrai car au final, je fais une fausse couche précoce à 6sa+6jours. C’est très très dur.

Nous n’avons pas la force de retourner en PMA. Nous continuons nos cachets comme si rien n’était (malgré que le médecin traitant me déclare en légère dépression.). C’est dur au bout de temps de temps !

Un autre bébé miracle

En Mai 2015, je ressens des symptômes de grossesse. Je me dis que c’est encore psychique. Puis, je tente un test malgré tout. Positif. Je pleure, j’ai peur. Monsieur pareil. La prise de sang confirme, elle double bien 48h après. Nous voyons notre crevette à 7sa, on entend son cœur ! Wouah les larmes coulent. On a l’impression de vivre un rêve. La peur reste présente tout le long du premier trimestre, peur de faire une fausse couche. Puis, arrive le deuxième trimestre, puis le troisième. La peur n’est plus la même. La peur est que son cœur s’arrête. La peur est d’accoucher d’un bébé mort-né. Mais tout se passe bien. Je profite le plus que je puisse car ces 9 mois sont magiques malgré les nausées, les vomissements, les malaises vagaux !

Notre fille, notre bébé miracle, est née, après 5 ans de combat, le jour de nos 6 ans de rencontre !

En route pour bébé 2

Maintenant, nous sommes en essais bébé 2 depuis 2 ans. 2 ans que j’ai repris mon traitement mais pas encore monsieur. Je pense qu’il va bientôt le reprendre. Les échecs sont difficiles mais ce n’est pas le même sentiment avec un enfant à nos côtés. Nous n’avons pas la force de retourner en PMA pour le moment. Le parcours nous a beaucoup touché. Même avec une victoire il y a maintenant 3 ans et demi, c’est toujours présent dans notre tête. Je pense que jamais on oubliera, peut être juste le temps nous apaisera, mais pour le moment non.

Conclusion

Un long témoignage mais une chose est sure, ne perdez jamais espoir Mesdames. C’est très dur moralement et physiquement. Mais la force de connaitre la joie d’être Maman et Papa nous poussent à un point inimaginable. Faites-vous confiance aussi et parlez aux différents médecins de vos craintes. Beaucoup de courage à vous et je vous souhaite un beau bébé en pleine santé très rapidement, peu importe votre parcours.

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