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Le témoignage de Virginie : 2 FIV, une séparation, une nouvelle rencontre et un bébé

Je ne sais pas si mon témoignage sera source d’espoir ou pas… mais en tout cas je vous donne l’issue avant de lire l’intégral : un petit Paul né le 9 décembre dernier et qui me comble de joie !

Direction la PMA

Apres 1 an et demi d’essais infructueux, les résultats d’examens nous amènent à un constat : nous n’y arriverons pas naturellement. Pour ma part tout va bien : pas de problème à l’utérus, une réserve ovarienne un peu faible, mais rien d’inquiétant, je suis jeune, j’ai 26 ans.

Les spermatozoïdes de mon compagnon ne sont eux pas mobiles (seulement 5%).

On nous parle donc très rapidement du recours à la PMA.

Jamais entendu parlé ! Ou très brièvement.

Nous sommes en Corse, il faudra donc partir « sur le continent ».

Nice, Paris, Marseille ?

Le meilleur centre de PMA c’est Paris apparemment. Nous avons recueilli quelques témoignages de proches.

Mais cela va nous coûter cher. Le transport est pris en charge seulement pour le bord à bord.

Apres quelques renseignements pris sur internet, ce sera Nice.

Je m’y sens plus à l’aise.

Apres une année d’examens, de premières rencontres avec les médecins, d’allers-retours en plein hiver (avion à 7h du matin, retour à 22h.…)

La 1ère FIV à Nice

Nous nous lançons dans la 1ère FIV en octobre 2019.

Je stresse mais j’y crois. On y va, tête baissée, mais ça fatigue. Émotionnellement.

On a peur de trop pourrir la vie de notre entourage, donc on essaie de se contenir.

On applique toutes les consignes à la lettre. C’est chéri qui s’investit et qui fait les piqûres. Tous les jours.

Lui il a un sachet de vitamines à prendre le matin.

On passe notre vie chez le Docteur : matin prise de sang, midi échographie, puis transmission des résultats à Nice. En fonction, on déclenchera l’ovulation, ou pas.

Il faudra être prêts, vite faire les bagages, réserver l’avion et aussi de quoi dormir.

Mais parfois les résultats tardent à arriver. Il est 18h, pas de nouvelles… on stresse. S’il faut partir, il n’y a pas d’avion disponible.

Mail à la gynécologue qui nous suit. Pas de réponse. Appel au standard. « Elle va vous rappeler ».

Communication par SMS froide. Elle a une vie elle aussi. Elle ne peut pas être là à 100%.

Oui, mais moi je suis seule. Je ne sais pas ce qu’il en est. Je ne peux pas me rendre au centre juste pour parler et être rassurée.

C’est très dur, de jongler avec le travail, chéri qui ne peut pas toujours répondre…

Enfin, on nous dit que c’est bon. On peut partir, il faudra rester une dizaine de jours sur Nice. Il faut vite s’organiser. Prévenir le travail, faire les valises, réserver l’avion. Trouver le logement. S’assurer que l’entourage s’occupera des chats.

Et c’est parti.

Là-bas c’est l’ascenseur émotionnel. Examens, écho, prises de sang…

Ça y est on déclenche. On y croit ! On est jeunes, en bonne santé, ça va marcher !

Ponction. Qui donne 2 embryons. Un sera transféré 3 jours plus tard, on rentre.

On y croit. L’embryon est là.  L’utérus va bien. Le mental y est. Pourquoi ça ne marcherait pas ?

15 jours d’attente avant le verdict… c’est long. « N’y pense pas » me dit-on… oui, facile à dire quand ça ne se passe pas dans son corps…

Pourtant je suis enceinte. Je le sens. J’ai les symptômes. On me dit que j’ai bonne mine.

Le jour de la prise de sang arrive…puis les résultats… je n’arrive pas à les lire, ce n’est pas possible ! C’est négatif… ils ont dû se tromper !

Pourtant… c’est bien vrai. Ça n’a pas marché…

Ma gynécologue m’appelle. Elle me rassure… on va recommencer.

La 2ème FIV à Marseille

Mais cette fois ci dans un autre centre à Marseille.

Le protocole sera mieux profilé. On recommencera début 2020.

Entre temps…  Le covid… confinement …

Les inquiétudes… quand pourra t’on recommencer ? Est ce qu’on n’attend pas trop ?

Mai 2020, déconfinement. Je fête mes 28 ans. On se relance.

AR sur Marseille.

Juin 2020 on attaque le protocole.

Mais cette fois ci, chéri me dit de prendre une infirmière pour les piqûres. Il ne la sent pas (début du désengagement ?)

On s’est lancé dans un projet maison en parallèle. Pour moi c’est trop. Lui dit que ça va le faire.

On repart sur Marseille. Ponction. Transfert possible 5 jours plus tard, il y a quelques embryons. Retour en Corse en attendant.

Appel le jour de la fête des pères : il n’y aura pas de transfert. Les embryons ne sont pas bons.

Effondrement… encore… désillusion… mais pourtant on y croit. Ça va marcher ! Les statistiques disent à la 3ème.

Prise de rdv pour nouveau protocole le 13 août.

La séparation

Nous n’irons jamais

En juillet, 15 jours après l’échec… chéri m’attend après mon cours de chant … c’est fini. Il ne veut plus. Plus prendre ses vitamines le matin. Plus me voir pleurer. Plus entendre parler de FIV… plus d’enfants.

C’est le trou noir. Comment c’est possible ?

L’effondrement… puis 1 an et demi de reconstruction, de remise en question, de temps pour soit…

La rencontre et la grossesse

Novembre 2021 rencontre (ou re-rencontre avec un ami d’enfance)

C’est logique, beau, simple…

Sans vraiment se le dire on sait qu’on veut un enfant. Même si c’est tôt.

Je ne prends plus de contraception, il le sait. On fait attention.

Mais si je tombe enceinte, on sait que ce ne serait pas grave.

Avril 2022 je n’ai plus mes règles.

Prise de sang… je suis enceinte…

Que du bonheur.

Et l’explosion le 9 décembre dernier avec l’arrivée du plus beau des petits garçons.

Et au moment où j’écris ce texte, ce mot sur mon sachet de thé : Si le plan A ne fonctionne pas, rappelez-vous qu’il y a encore 25 lettres dans l’alphabet.

Bisous

Virginie

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