Sélectionner une page

Témoignage de Cynthia : 7 ans de parcours et un petit garçon

Le début : une solution trouvée à la maladie de chéri

Alors voilà, depuis le premier jour où j’ai rencontré chéri, il m’a dit qu’il était stérile et qu’il ne pourrait jamais avoir d’enfants, car quand il était plus jeune on lui a diagnostiqué un hypogonadisme hypogonadotrope congénital (HHC), ce qui signifie qu’il n’y a pas de spermatozoïdes pour faire bref.
Le temps passe, et mon envie de fonder une famille grandit un peu plus chaque jour. On en parle, et pour lui aussi, mais on n’y croit pas. On fait des recherches sur internet sur cette maladie, pour essayer de savoir quoi faire, y a-t-il un traitement ? Est-ce irréversible ? Beaucoup de questions sans réponses…
On décide de prendre rendez-vous chez une endocrinologue privée, elle nous explique que rien n’est perdu, il peut essayer de prendre un traitement, Androtardyl ,piqûre tous les 15 jours. Alors on se lance ! Finalement, l’Androtardyl le fait changer, la libido est au maximum, tellement puissant qu’il a l’envie d’aller voir ailleurs, il devient très nerveux pour un oui ou un non, imprévisible, comme une crise d’adolescence mais X10 !
Difficile à supporter, je ne comprends pas, j’appelle l’endocrinologue qui me dit que c’est normal puisque son corps n’a jamais fabriqué d’hormones et que là on lui en injecte une bonne dose. Mais pour elle, il faut savoir ce qu’on veut ! Je n’accepte pas, je parle à chéri et lui dit que la situation ne peut plus durer, ça devient trop compliqué et notre couple se détruit peu à peu… Tant pis, le traitement le rend différent et parfois agressif et violent, mais dans les moments de « baisse » d’hormones il en a conscience et on a alors décidé d’arrêter.

Retour à la case départ : direction le don de sperme en Espagne

Nos espoirs tombent à l’eau ! On se pose la question d’adopter, mais, égoïstement, j’ai envie de vivre une grossesse… Moi je n’ai pas de problème de fertilité, tout allait bien… Alors après quelques mois de réflexion, on se tourne finalement vers le don de sperme en Espagne, je connais une collègue de travail qui l’a fait avec sa femme et pour qui ça a fonctionné, elles ont eu leur petite fille au bout de la 2ème insémination. Alors pourquoi pas ?! C’est vrai que financièrement c’est un coût… 1500€ pour l’insémination, sans compter le déplacement après.
Bref, on part pour l’Espagne, l’insémination se fait à la clinique, le personnel est très sympathique, on est très bien accueillis mais il faut avouer que ça fait bizarre, se dire qu’on vient pour avoir un don de sperme, ce n’est pas facile, surtout pour chéri.Moment de doute, et puis finalement 15 jours après, prise de sang négative.

 

Nous refermons la page espagnole après 2 échecs et la déprime s’installe

On avait parlé de ce projet à nos familles, tout le monde nous soutenait ! Et quand le résultat est tombé, ça a été compliqué à digérer, même si au fond on le savait déjà, mais l’espoir était là.
On nous propose d’essayer une deuxième fois, on n’a pas hésité longtemps, on a foncé ! Oui, ma collègue est tombée enceinte à la deuxième tentative alors pourquoi pas moi ?! Par contre on est d’accord que si ça ne fonctionne pas, on arrête. Financièrement ce n’est pas possible de faire plus.
On recommence tout et verdict : négatif
Une claque supplémentaire, le monde s’écroule ! Nous ne pourrons jamais fonder notre famille, alors qu’on le désire plus que tout au monde !
Les mois passent, on en parle presque plus, chacun de notre côté on y pense, mais il faut essayer de se trouver un autre objectif, essayer de voir l’avenir sans enfant et avancer.
Ma meilleure amie m’annonce qu’elle est enceinte… Je n’y arrive pas, je déprime, je ne suis même pas contente pour elle, c’est horrible ! Pourquoi eux ont réussi comme ça ?! Au bout de 6 mois d’arrêt de la pilule, la vie est injuste ! Je ne peux pas la voir enceinte, ça me détruit, alors je m’éloigne, je la jalouse et toutes les autres femmes que je croise dans la rue aussi d’ailleurs !

Recherche de soutien et inscription sur le forum de fiv.fr qui me mène vers une rencontre providentielle

Mais, malgré cela, je recommence mes recherches, c’est obligé il y a une solution. Je tombe sur ce forum et je vois une femme qui a écrit un livre justement sur son parcours PMA, je suis loin de m’imaginer tout ça pour nous, mais son ressenti me fait penser à mes émotions, haine, jalousie, dépression… J’ai acheté son livre et me suis inscrite sur le forum de fiv.fr. Avoir du soutien, comprendre que d’autres femmes sont dans la même situation que moi, avoir un enfant mais ne pas y arriver, se poser les mêmes questions, qu’est-ce que ça fait du bien ! On réalise que nous ne sommes plus seules !
Et puis, sur le forum, j’échange avec une femme qui dit que son homme à la même maladie que le mien et qu’ils sont actuellement en protocole de FIV ICSI, on a beaucoup parlé, et grâce à elle j’ai pris contact avec un professeur endocrinologue dans une clinique.

RV avec un nouvel endocrinologue pour chéri et nouveau traitement

Chéri doit être hospitalisé une journée pour faire toute une série de tests : prise de sang, IRM etc. On aura les conclusions trois jours plus tard : elle met un traitement en place, on lui explique notre vécu avec l’endocrinologue privée et elle nous explique qu’elle n’aurait jamais dû lui donner une dose aussi forte d’un coup, qu’il faut y aller progressivement. Une personne très humaine, qui nous explique tout, et ne nous promet pas de pouvoir avoir un enfant un jour mais déjà que chéri se sente mieux, car sans hormone, il est beaucoup plus fatigué, enfin disons qu’il a le corps d’un adolescent.

Le traitement se met en place avec un suivi régulier, des contrôles pour voir si son taux d’hormones augmente, un spermogramme pour voir si des spermatozoïdes se « créent ».
Après 15 mois de traitement, un spermogramme montre qu’il a des spermatozoïdes, ils ne sont pas en « bons état » mais il en a !!!! C’est irréel ! On n’y croyait plus !!!!

Nos débuts en PMA en France

La professeure nous envoie donc en PMA, premier RDV, on nous explique les possibilités, les examens que nous devons faire etc.
Une fois nos examens faits, notre dossier passe en commission, nous pouvons prétendre à la FIV ICSI.
Ça y est nous y sommes ! Nous n’y croyons qu’à moitié, on se protège, des nouvelles questions, des doutes, mais je vois bien que sur le forum pour des femmes ça marche, alors peut-être ?

Ma FIV ICSI

Traitement pour moi, ponction d’ovocyte, résultat 6 de ponctionnés ! On nous appelle pour nous dire que 4 ont tenu le choc !
Nous avons choisi d’en implanter deux, nous voulions mettre toutes nos chances de notre côté.
Le transfert, ce moment où tu as peur de te relever, t’as l’impression que les embryons qu’il vient de mettre vont tomber, mais ils te disent qu’il ne faut pas y penser et vivre comme si il n’y avait pas eu tout ça.
Ils sont drôles quand même, chaque fait et geste j’y pense ! C’est plus fort que moi ! 14 jours à attendre avant la prise de sang… 14 jours interminables mais je le sens, j’y crois !
Le résultat positif

Des douleurs dans les seins apparaissent vers la fin des 14 jours… peut-être, ou peut-être pas, est-ce la progestérone qui fait cet effet ou est-ce qu’un ou les deux embryons se sont implantés ?
La prise de sang : c’est POSITIF !
On reste prudents, rien n’est gagné, il y a tellement de choses qui peuvent arriver. Mais malgré nos craintes on le dit à nos proches tout de suite, parce que finalement si un problème arrive il nous faudra leur soutien, leur aide.
Les échographies passent, nous n’y croyons qu’à moitié, on l’a tellement désiré cet enfant !
Mon ventre s’arrondit et pourtant j’ai dû mal à y croire, on se projette peu…
Ça peut sembler bizarre comme réaction, après 7 ans que combat, de doutes, de peur, et maintenant qu’il est là, dans mon ventre on n’y croit pas.
Mais si, notre plus beau bonheur est arrivé le 26 janvier 2018 !

 

Conclusion

C’est un parcours de fou pour un couple, il faut rester soudé, ne pas faillir et parfois c’est compliqué ! Tout n’est pas rose mais rien n’arrive par hasard. Je ne suis pas tombée enceinte lors de nos deux inséminations en Espagne parce que le destin nous avait prévu quelque chose de meilleur.
Alors ne doutez pas de vous, faites-vous confiance ! Rien n’est impossible !

 

4 commentaires

  1. FRENOIS

    Bonjour je suis actuellement sous traitement hormonal Androtardyl et j’ai 18 ans. Je suis atteins du syndrome de Kinefelter et je suis donc stérile. Mon traitement hormonal se fait toutes des 3 – 4 semaines. Donc si j’ai bien compris votre témoignage si je demande mon médecin une augmentation de testo (tous les 15 jours) il serait donc possible pour moi d’obtenir des spermatozoïdes vivants, donc la possibilité de faire une PMA ?

    Merci de votre réponse,

    Jules

    Réponse
  2. Matthey

    Bonjour
    Votre histoire est touchant félicitations ! Je sais que c’est difficile. Mais il faut gardé l’espoir ! J’ai mon frère qui a le même problème par contre sa femme avais réussie à tombe enceinte mais avec autre traitement finalement à 6 mois de grossesse le médecin avait remarqué quelques anomalies dans l’échographie, problème de formation de bébé , et finalement dans le moment d’accouchement mon petit ange est partie au ciel , c’était très dur pour la famille , mais j’aimerais bcp aide à ma belle sœur et mon frère, ils ont perdu l’espoir , si vous avez la gentillesse de me donner tous les informations 🙏🏼 S’il vous plaît je vous remercierai infiniment je vous souhaite l’atout le bonheur et merci pour le partage de votre histoire .
    Cordialement
    Claudia M

    Réponse
  3. Ranild

    Félicitations à vous, bcp de bonne chose. Effectivement mw mm je vie là mm maladie et je ne sais plus croire faire 🙏🙏🙏🙏🙏

    Réponse
    • MA FIV

      Bonjour Pouvez vous me donner les coordonnées du centre PMA où vous avez suivi le traitement svp

      Réponse

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Share This