Sélectionner une page

Le témoignage d’Aurore : une petite fille après 4 FIV et un don d’ovocytes en République tchèque

La découverte de mon infertilité

J’ai découvert mes problèmes de fertilité lors d’une hystérosalpingographie prescrite par mon gynéco de l’époque après 4 mois d’essai sous Clomid, j’avais presque 35 ans et pour lui il ne fallait pas perdre de temps.  L’examen décrivait un passage « médiocre » dans la trompe droite et une trompe gauche complètement poreuse. Je me souviens avoir pleuré l’injustice ce soir-là avec mon conjoint, comme si je savais la difficulté qui nous attendait pour exaucer notre désir de devenir parents. D’ailleurs cette appréhension était présente en moi depuis plusieurs années. Ma sœur aînée avait vécu l’infertilité, les inséminations et les FIV avant d’avoir ma nièce et quelque part je savais que tout ça m’attendait aussi.

Le parcours PMA

Les choses se sont ensuite enchaînées, un taux d’AMH très bas, une suspicion d’endométriose. Des piqûres, des ponctions, des transferts, des tests négatifs, des déceptions, des pleurs, du désespoir, la peur de ne jamais être maman, ne jamais être enceinte, ne jamais tenir son enfant et sentir son souffle contre soi.

Sur 4 FIV, j’ai eu 5 transferts. Peu d’ovocytes, peu d’embryons, jamais de J5. Le deuxième transfert de la toute première FIV était positif, c’était tellement incroyable, une semaine de bonheur de légèreté à y croire de toutes mes forces jusqu’à une perte de sang trop importante pour ne pas m’emmener aux urgences. Un diagnostic de GEU qui tombe, des pleurs, encore l’injustice et puis on repart…

Les protocoles de PMA me tenaient debout en réalité, car ils représentaient une fenêtre d’espoir. Après la 3eme FIV on décide de changer de centre. On voulait un peu de renouveau pour nous aider à continuer. La biologiste de ce centre souhaite pousser les embryons jusqu’à J5 mais ils se sont arrêtés ce jour-là. FIV 4 pas de transfert, gros choc et une consultation avec la remplaçante du gynéco qui propose de retirer ma trompe poreuse car pour elle le liquide qui s’en écoule peut empêcher l’implantation des embryons. 4 FIV pour que quelqu’un y pense.

Formidable… Je subis donc une salpingectomie gauche sous cœlioscopie qui oh miracle confirme l’endométriose. Les suites ont été difficiles, mais quand j’y pense c’est une si petite tache d’huile dans ce parcours. Après cela on a tenté deux inséminations négatives bien sûr avant de demander la 5ème FIV (puisque la FIV 4 n’a pas eu de transfert).

Le don d’ovocytes en République tchèque

Mais j’ai été lassée, à ce moment-là j’étais à bout de forces et j’avais lu des témoignages de parcours très difficiles qui ont connu une fin heureuse avec le don d’ovocytes à l’étranger. C’est donc la suite de l’histoire, mon mari a été très compréhensif et a compris que je ne pouvais plus supporter d’échecs donc on a tenté le tout pour le tout. On est partis moins de trois mois plus tard en République tchèque et au premier transfert j’étais enceinte de ma magnifique petite fille qui a 19 mois aujourd’hui. Rien ne s’efface mais elle comble *1000000 le vide qui s’était creusé en moi durant ces années. Nous avons tenté deux transferts avec les embryons restants sans succès. Elle n’aura donc pas de petit frère ou petite sœur.

Conclusion

Si je devais conseiller les fivettes en parcours je leur dirais de ne pas « subir » le parcours comme je l’ai fait en ne posant pas de questions sur la trompe poreuse par exemple. Cela n’aurait peut-être rien changé pour moi mais je crois qu’on devrait être acteurs de ce parcours si éprouvant et qui détermine toute une vie.

Aurore

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Share This