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Le témoignage d’Aurélie : 3 FIV en Belgique, 14 TEC et un petit garçon

L’arrivée en PMA

À vous qui lisez ces lignes, qui parcourez tous les sites et forums de PMA à la recherche d’information … Je voudrai vous faire ce post pour vous donner de l’espoir. Le parcours peut être long mais il en vaut la peine. Après un long parcours au centre PMA de Rocourt, puis déménagement au Mont légia, et enfin fini vers à la Citadelle de Liège. Tout a commencé en juin 2017 quand j’ai arrêté la pilule.

Très vite une absence de règles jusqu’ en septembre a permis de mettre en évidence des ovaires micro polykystiques avec une AmH énorme à 15,25 qui empêchait toute ovulation spontanée. Nous avons commencé la PMA en mars 2018. Bilan avec une teratozoospermie mise en évidence pour mon chéri (1,5% de bonne forme pour un seuil de normalité a 4%).

Nous avons commencé par des stimulations simples avec rapports programmés avec Clomid mais je n’y ai pas répondu. Ensuite nous sommes passés à une stimulation sous goal mais je passais d’une absence totale de réponse à une réponse excessive d’un contrôle à l’autre. Nous avons 2 cycles avec Gonal qui ont fini en réduction folliculaire (enlever les follicules trop nombreux pour n’en laisser que 2 et éviter une grossesse multiple) puis passage en FIV vu les stimulations compliquées.

Les FIV

FIV 1 : 22 ovocytes, 12J5 pas de transfert frais pour éviter toute hyperstimulation.

Je vous fais un retour des TECS ayant donné un petit début de miracle … Ceux dont je ne vous parle pas ont été un échec.

TEC 2 :  HcG 565 (le 24/12 la magie de noël.) puis une semaine après taux à 36, c’est la douche froide (le 31 décembre 2018)

TEC 5 : petit taux, considéré comme biochimique.

Entre temps je fais le test MATRICELAB qui ne révèle rien d’anormal, aucun traitement complémentaire n’est donc proposé.

TEC 7: œuf clair en septembre 1019 -> cytotecs, curetage puis 17 jours après hystéroscopie opératoire car reste de débris embryonnaires.

FIV 2 : (toujours à Rocourt dans le premier centre) 9 ovocytes, 6j5.

TEC 10 : super taux, belle évolution, bonne première échographie avec un cœur qui bat puis une semaine après c’était fini… Quand le sort s’acharne… -> cytotecs (sac embryonnaire évacué, expérience horrible, hémorragie dans ma douche… un souvenir à jamais gravé dans ma mémoire…) puis curetage.

Je demande un autre avis au centre de la cita (en attente de FIV à l UZ Bruxelles pour un dpi pour aneuploïdie et mieux sélectionner les embryons pour éviter une autre fausse couche, mais pas de place avant mi-avril 2022)

On me prescrit du torental + toco pour endomètre fin

Puis coelioscopie pour adénomyose et métro plastie (chirurgie d’agrandissement) en septembre 2020 puis 3 mois de ménopause artificielle sous zoladex (le comble quand on veut à tout prix être maman…

FIV 3 : 13 ovocytes 4J5 1J6.

TEC 13 : petit taux à 20, biochimique.

TEC 14 (2e transfert à la citadelle) ++++ je suis à 8SA+1.

Donc après 3 ans de PMA, 5 ponctions, 4 chirurgies avec anesthésie générale, 3 mois de ménopause sous zoladex, 3 grossesses biochimiques, 1 œuf clair, une grossesse arrêtée, 14 transferts, 22 blastocystes !! ça paraît irréel mais ce transfert a bien donné un très beau bébé le 19 novembre 2021. Un petit garçon que nous avons appelé Raphaël.

Conclusion

Un conseil ? N’ayez pas peur de remuer ciel et terre. Ouvrez toutes les portes que vous pouvez ! Dites-vous bien que vous n’êtes qu’un cas parmi tant d’autres, un dossier, un nom… Mais pour nous la PMA c’est toute notre vie ! Ce qui rythme notre quotidien pendant plusieurs mois, années, un projet de vie… Quelque chose de difficile à vivre, à supporter, des épreuves, des échecs. Pour eux, ce n’est que du boulot !

Alors posez vos questions… Pensez à vous, et soyez un peu égoïstes (dans les limites du raisonnable hein). J’adorais Rocourt, mon premier centre, j’adorais les infirmières, j’adorais la gynécologue qui me suivait, j’adorais les secrétaires. C’était un vrai chapitre de ma vie. J’ai eu beaucoup de mal à le quitter, mais je ne regrette en aucun cas ! Ils n’avaient clairement plus rien à me proposer. Mais pour beaucoup le chemin est plus court et ils font aussi beaucoup de miracles. Je ne dis pas que l’herbe est plus verte ailleurs… Pour toute mes amies, la magie y a opéré… Mais n’ayez pas peur de changement si vous avez l’impression de stagner…

Vous n’êtes pas moins bien qu’une autre, vous aussi vous en êtes capable et vous y arriverez !  Ne baissez pas les bras ! Restez soudés avec vos chéris ! N’oubliez pas pourquoi vous faites tout ça, vous n’êtes pas seule… Croyez en vous ! courage à toutes !

Pensez à prendre soin de votre couple et n’ayez pas peur de communiquer. Nous sommes restés soudés avec mon compagnon mais je sais que pour certain c’est très dur et le couple est mis à rude épreuve. Il faut que vous vous sentiez comprise par votre partenaire mais il faut aussi que vous le compreniez. Ils se sentent aussi démunis face à ces échecs et impuissants. Ils peuvent également se sentir coupables. Il faut partager la difficulté et se soutenir mutuellement.

Avant ma dernière FIV j’ai vraiment pris les 3 mois de ménopause comme une pause forcée pendant laquelle je pouvais préparer mon corps. J’ai mangé encore plus sainement, j’ai fait du sport, j’ai beaucoup marché (cela favorise la circulation sanguine et ne peut être que positif pour l’implantation), j’ai pris des vitamines … Est-ce ça ou bien le changement de centre ? On ne le saura jamais …

Il suffit d’un ovocyte, d’un spermatozoïde, une combinaison … notre cas semblait tout bouclé et sans complication. Nos embryons étaient magnifiques et ça ne pouvait qu’aller et au final le parcours a été long. La science fait des miracles c’est vrai. Mais il faut parfois du temps et de la patience.  Mon compagnon n’a cessé de m’énerver quand il me disait d’un calme olympien : il faut du temps pour faire de belles choses … Et quand je vois mon fils aujourd’hui, je me dis qu’il avait 1000x raison.

Oui une infertilité peut être ressentie comme une injustice. Mais vous n’avez d’autre choix que d’y faire face. La vie est pleine d’épreuves. Comme tous les rêves, il faut y croire pour que ça marche. Je suis tombée sur cette citation : « patiemment demander aux étoiles de nous accorder quelque chose … un petit rien, une brindille, une allumette, de quoi faire un feu et engendrer l’incendie » de François Corvol. Cette citation m’a beaucoup parlée et je trouve qu’elle représente bien mon parcours et ce que j’ai pu ressentir.

Il suffit d’un rien… courage … prenez soin de vous, c’est le plus important. Un esprit sain dans un corps sain. N’ayez pas peur de demander de l’aide et de vous faire aider.

J’ai longtemps pensé à abandonner. Et au final cela valait vraiment la peine de s’accrocher, toutes ces épreuves, échecs, fausses couches, opérations, injections, mais nous avons eu notre miracle.

Le vôtre viendra. Croyez y !

Aurélie

1 commentaire

  1. Agathe

    Merci beaucoup Aurélie pour votre témoignage plein d’espoir et précieux conseils. Je vous souhaite beaucoup de bonheur.

    Réponse

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