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Le témoignage d’Aurélien : 4 ans de PMA et un petit garçon

Notre désir d’enfant

Après s’être rencontré en 2010 ma compagne et moi, nous aménageons ensemble au premier trimestre 2012. Durant l’été 2013, nous décidons de se lancer dans l’aventure de fonder une famille et commençons les essais bébés sans trop se préoccuper des périodes d’ovulation ou quoi que ce soit.

Après plus d’un an d’essais infructueux, nous décidons d’aller voir un gynécologue : pour lui, pour le moment il n’y a pas à s’inquiéter et il nous conseille de surveiller les périodes propices à la conception.

Direction la PMA

Automne 2014 : comme rien n’avait bougé, nous décidons de prendre rendez-vous auprès d’un spécialiste dans un hôpital où ils font des FIV. Fin 2014, suite à projet professionnel nous changeons de région et sur les conseils d’un couple d’amis qui étaient passé par le parcours FIV nous prenons rendez-vous avec un spécialiste dans une clinique dans la région paloise, en doublon je prends rendez-vous avec un urologue.

Nous obtenons les rendez-vous pour l’été 2015, nous sont alors prescrits des tests et des prises de sang chacun de notre côté.

Du côté de ma compagne rien à signaler, les prises de sang sont bonnes aussi pour les deux, mais pour moi zéro spermatozoïde de trouvé dans le recueil.

Nous voilà donc rentrés dans le parcours FIV ICSI !!!!!

Les FIV

En accord avec l’urologue, il m’est proposé une biopsie testiculaire pour aller recueillir des spermatozoïdes directement dans les canaux déférents. Cette intervention a lieu en décembre 2015 et on a pu réaliser 7 paillettes.

Maintenant place à toute la partie paperasse pour la prise en charge etc…

En Avril 2016, il nous est proposé la première tentative de FIV ICSI, et la découverte de tout ce traitement contraignant entre les piqures, les échographies et les prises de sang.

Malgré une bonne ponction du côté de ma compagne, deux jours après, le laboratoire nous appelle pour nous dire que aucun embryon ne s’est développé et donc c’est un échec.

Première grosse claque !!!!! Pour faire « passer la pilule », une semaine après avec ma compagne nous réservons deux billets d’avion pour aller passer une semaine au soleil.

Il en été de même jusqu’à Novembre 2017, avec un total de 6 tentatives qui se sont toutes soldées par des échecs, cette période nous aura au moins permis d’en profiter pour faire des voyages pour rendre cette période un peu moins noire.

La remise en question

Entre 2015 et 2017, bien entendu le mental en prend un coup car les couples d’amis eux ça marche naturellement et ça nous ramène face à nous même. Nous nous sommes mêmes éloignés de certains d’entre eux qui n’arrivaient pas à comprendre notre souffrance.

Ce qui est dur aussi, c’est que comme le « souci » venait de moi, inconsciemment on se sent coupable et quand des personnes s’intéressent à notre situation la phrase qui revient est « moi je n’ai pas de souci c’est de la faute à mon homme ».

Changement de centre

Fin 2017, nous décidons de nous orienter vers un centre un peu plus important à Bordeaux pour commencer à penser au don.

Début 2018, sur les conseils d’un autre couple d’amis qui eux galèrent depuis 10ans, nous prenons rendez-vous avec un gynécologue à l’hôpital Pellegrin, nous tombons sur une gynécologue très douce mais aussi très directe (ce que nous recherchions), on refait un spermogramme pour voir, en parallèle si je dois rapatrier les paillettes restantes de Pau vers Bordeaux, on fait une dernière tentative si c’est échec, direction le don.

Mai 2018 : surprise (même la gynéco n’y croyait pas), le spermogramme s’avère très bon et en l’espace de 1 mois je reviens deux fois pour faire une conservation de frais.  A l’automne 2018, on nous propose de faire une tentative.

La ponction s’est avérée « moyenne » car seulement 3 ovocytes ont été prélevés, cette tentative sera par contre faite avec un recueil de spermatozoïdes frais.

3 jours plus tard on revient à Pellegrin pour le résultat et on nous annonce qu’un seul embryon a tenu à J3 (un 811 pour ceux à qui ça parle) et qu’on nous fait le transfert.

15 jours plus tard, prise de sang positive, ma compagne est enceinte !!!!!!! un combat de gagné.

La grossesse

Toute la grossesse se passe bien et en Juin 2019, un petit Timaé est né.

Au moment où je vous écris, nous sommes à 15 jours de commencer un nouveau protocole pour essayer de donner un petit frère ou une petite sœur à Timaé, cette tentative nous la prenons avec plus de hauteur.

Si elle marche, ça sera un grand bonheur mais si c’est un échec je pense que nous n’allons pas nous acharner et profiter pleinement de notre petit garçon car malgré tout, ce parcours laisse des traces et est contraignant avec des moments de sa vie (perso ou pro) que l’on doit mettre entre parenthèses.

Conclusion

Il faut bien se renseigner que ça soit du côté féminin ou masculin sur les droits que nous avons en parcours FIV auprès de notre employeur car parfois ceux-ci mettent la pression.

A la question de savoir s’il faut être en arrêt le temps du protocole, pas nécessairement si notre employeur nous laisse la liberté d’aller aux divers rendez-vous (échographies et prises de sang), par contre si celui-ci est rigide, la loi est de votre côté et il ne peut pas vous refuser votre absence comprenant la durée du trajet + l’examen + le retour de l’examen.

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