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Témoignage de Valérie : 4 ans d’attente, une FIV et un bébé

Notre histoire commence comme beaucoup d’autres.

Après notre mariage en avril 2014, j’arrête la pilule. J’ai 20 ans, Monsieur un peu plus, mais aucune raison que ça ne fonctionne pas.

Les mois passent néanmoins et se ressemblent sans l’ombre d’un positif… On nous dit qu’il faut attendre et être patients. Au bout d’un an, nous décidons tout de même de consulter et c’est là que la mauvaise nouvelle nous tombe dessus : oligoasthénotératospermie ou OATS pour les « intimes ». Nous comprenons alors que naturellement, nous n’avons que très peu de chances de concevoir et qu’il nous faut passer par la PMA. La FIV évidemment nous est conseillée, mais nous habitons en Suisse où celle-ci n’est pas remboursée et coûte très chère (plus de 10 000€). Nous nous résignons donc à tenter nos trois IAC qui, elles, sont remboursées. Un comble, vous me direz, mais oui, cela fonctionne ainsi en Suisse.

Évidemment, ces trois essais ne changent rien à notre situation et nous nous orientons vers un gynécologue spécialiste en PMA en 2016. Il propose à mon mari de prendre un complexe multivitamines sensé améliorer la qualité des spermatozoïdes. Nous saurons plus tard que ce genre de chose ne marche pas. Il faut privilégier les vitamines spécifiques et davantage dosées, c’est ce qui a marché pour nous lors de notre FIV.
De mon côté, il me recommande une laparoscopie que je refuse.

J’entre alors dans une période sombre, la dépression me gagne. Je ne travaille pas et j’ai trop de temps pour penser à ce petit être qui nous manque. Nos vies ne se résument plus qu’à lui. Nos rapports deviennent mécaniques et orientés. On nous conseille de « ne pas trop y penser », mais comment faire autrement ?

C’est à ce moment que nous adoptons notre premier « bébé » … un chien. Grâce à lui, je sors et je recommence à m’ouvrir vers l’extérieur.

Comme beaucoup de couples suisses dans notre situation, nous commençons tranquillement à nous renseigner sur la FIV à l’étranger puisqu’elle est y est moins chère et avec de meilleures chances de succès. Nous nous intéressons à la Belgique et à l’Espagne, mais pas facile de faire un choix et de comprendre les diverses propositions des cliniques.

En 2017, un reportage sur la RTS (Télévision Nationale Suisse) nous fait connaître Adva de maFIV qui travaille notamment avec une clinique tchèque. Et cela devient évident, nous ferons notre FIV à l’est , les tarifs étant beaucoup plus raisonnables que dans d’autres pays.

Tout se passe facilement et naturellement. Nous avons pris conscience qu’il était important pour nous d’aborder cette nouvelle étape de notre vie le plus positivement possible.

Je suis d’ailleurs convaincue que c’est cette positivité et ce lâché prise qui nous a permis d’avoir notre petit bonheur du premier coup.

Étant à risque d’hyperstimulation, sur les conseils de la clinique et de notre coach, nous avons opté pour faire la FIV en deux étapes : la ponction dans un premier temps et le transfert le mois d’après afin de laisser mon corps se remettre de la stimulation.

Malgré la mauvaise qualité du sperme de mon mari, nous avons pu obtenir 13 embryons ! Nous étions aux anges !

Un mois après la ponction, en février 2018, après avoir préparé mon endomètre à recevoir ce petit être en devenir, nous étions de retour  à Brno. Le transfert est une étape « facile », l’attente un peu moins, mais nous sommes restés confiants. Sur les conseils d’une amie qui avait eu des jumeaux par FIV et qui avait failli les perdre, je parlais beaucoup à cet embryon. Je le visualisais s’accrochant et je lui disais sans cesse : « Tu t’accroches ! ». Malgré un sacré refroidissement attrapé dans l’avion du retour, le petit amour s’est bien accroché et 10 jours après nous avons appris que j’étais enceinte !

La suite n’a pas été que facilité, surtout lorsque nous avons appris que le risque calculé au tri-test était de 1/170. Là encore, j’ai dû faire un travail sur moi afin de rester le plus positive possible. Une petite voie intérieure me disait néanmoins que tout allait bien et heureusement, le DPNI l’a confirmé.

Notre fils est né en octobre et il est le plus beau des cadeaux après cette longue attente.

J’ai décidé de témoigner ouvertement afin de faire tomber les tabous et aider d’autres couples. Nous n’avons pas peur de raconter notre histoire car pour nous, peu importe la manière dont notre bébé a été conçu, il est le fruit de notre amour et nous en sommes fiers. Je souhaite inspirer d’autres couples en racontant notre histoire. Je l’ai d’ailleurs déjà fait avec nos voisins qui ont pu se tourner vers la FIV à l’étranger d’une manière confiante après 3 inséminations négatives. A presque 41 ans, elle est tombée enceinte lors du premier traitement et ils accueilleront bientôt leur petit bonheur.

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