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Les témoignages d’Anne et Marella, le succès au 1er TEC après un freeze-all

1.Le témoignage de Marella

Bonjour,

Je m’appelle Marella j’ai 32 ans et j’ai commencé le parcours PMA il y a 3 ans.

Pour ma part la partie la plus longue et la plus éprouvante a été la période avant de se décider pour la PMA. Les déceptions à l’arrivée des menstruations, les dépressions, la solitude car dans ma famille tout le monde est très fertile donc je me sentais très seule et un peu comme le vilain petit canard qui est avec son mari depuis 12 ans mais n’a toujours pas d’enfants.

Puis on s’est décidés pour la PMA et là encore malheureusement ça ne passait pas avec la gynécologue. Surtout entre elle et mon mari. Les rdv étaient toujours très froids et express. Elle nous balançait des informations sans trop d’explications. On avait vraiment l’impression de l’ennuyer. Elle a fait voir plusieurs spécialistes à mon mari parce qu’elle pensait qu’il avait une varicocèle ; et les spécialistes le renvoyait parce que finalement il n’avait rien. Puis un autre jour elle m’a dit que j’avais les ovaires d’une femme proche de la ménopause. Ça a été un choc pour moi. J’avais 29 ans à cette période. Ça n’allait pas du tout. On faisait de nombreux examens mais aucune action IAC ou FIV en vue. On a décidé de faire une pause parce qu’émotionnellement j’étais à bout (pendant 2 ans).

Puis lors du deuxième confinement, donc en avril/mai 2020, on a appris que notre gynécologue avait été remplacée par une autre. Cette dernière nous a contacté très rapidement, nous a donné toute la liste des examens à faire (qui doivent être de moins de 3 mois à chaque fois) puis on a tout fait. Le mois d’après on avait notre date pour la FIV, mi-décembre. L’espoir, la joie, le bonheur de voir une issue, le bout du tunnel. Enfin on y était.

Mi-décembre : Le jour de la ponction. Bien entendu j’ai suivi un traitement quelques semaines avant le jour J pour stimuler mes ovaires. Et il s’avère que mon problème était le fait que je faisais des ovulations polykystiques. Ce qui veut dire que lors de l’ovulation certains de mes ovules gonflaient trop et bouchaient donc le chemin vers la trompe. Du coup la ponction a été reportée une fois, le temps que ça « dégonfle ».

Puis le vrai jour J de la ponction tout s’est bien passé. 17 ovules ont été récoltés (finalement je suis encore très loin de la ménopause) dont 10 en bonne santé. Qu’il a fallu congeler, en attendant que mes ovaires se dégonflent suite à l’hyperstimulation. La semaine qui a suivi la ponction a été très difficile pour moi. Entre la douleur et le ballonnement…

2 cycles plus tard, le 17 février 2021 : c’était le transfert d’un bel ovule de 5 jours (indolore). Tout s’est bien passé.

2 semaines plus tard, on m’annonçait ma grossesse après les résultat de la prise de sang. Je suis actuellement à 9 SA, j’ai eu ma première échographie, il y a un peu plus de 2 semaines. On a vu sa petite bouille et entendu les premiers battements de cœur.

Tout va très bien par la grâce de Dieu. Si j’ai un conseil à donner à toutes les mamans qui sont encore dans le doute, la dépression, le sentiment de ne pas y arriver… Sachez que tout vient à temps à qui sait attendre. La patience a été mon plus grand allié durant toute cette période.

La plupart du temps on est pressés, on n’a pas le temps, on voit le temps qui passe… on a peur etc… Mais les plus belles choses prennent du temps. Prenez votre temps, soufflez, donnez le temps à votre corps et surtout faites-lui confiance. La science fera le reste.

Marella

2.Le témoignage d’Anne

Moi c’est Anne 27 ans mon mari Thomas 31 ans

Nous nous sommes rencontrés il y a 11 ans maintenant. Un beau jour nous décidons d’avoir un bébé après avoir fait construire notre maison.

Hélas les mois défilent et toujours rien, pas d’inquiétude pour le moment mais toujours ces fortes douleurs pendant mes règles jusqu’au jour où je me suis retrouvée  par terre d’un seul coup dans la salle de bain tellement la douleur était intense.
Je décide de consulter mon médecin traitant qui m’envoie faire une IRM, le verdict tombe j’ai de l’endométriose stade 4 donc très profonde avec un kyste ovarien de la taille d’un pamplemousse.

L’idée de tomber enceinte risque donc d’être très compliquée j’étais tellement triste que je m’achète un chat.
Je consulte immédiatement ma gynécologue qui prend un rendez-vous chez un chirurgien pour me faire opérer (cœlioscopie) quelques semaines plus tard.
Suite à cette opération en effet je ne pourrai tomber enceinte naturellement il est même évoqué l’opération totale de l’endométriose mais avec la contrainte d’avoir une poche pour moi ce n’est pas possible.

Je m’inscris donc au CHU pour commencer  les FIV,  6 mois environ de rendez-vous etc, et là à une échographie on découvre que je dois me faire enlever une trompe car elle est très hémorragique et cela pourrait empêcher l’embryon de se nicher.

Donc rebelote deuxième cœlioscopie et après c’est bon je peux enfin démarrer le traitement : le premier ne fonctionne pas, obligée de l’arrêter en cours de route je reprends un deuxième quelques semaines plus tard et là parfait ponction d’ovocytes transfert avec échec mais 5 embryons congelés.

Nous sommes contents, nous tentons donc un transfert d’un embryon congelé et là miracle il s’accroche je n’y croyais tellement pas on m’a tellement dit que cela serait compliqué.

Entre le premier rendez-vous et la grossesse  il s’est écoulé deux ans
Je suis heureuse et anxieuse de la perte de bébé les 6 premiers mois de grossesse
Aujourd’hui tout va bien mon Loulou a six mois et se porte à merveille il nous reste 4 embryons congelés.

Toutes ces épreuves et échecs sont durs, mais il faut toujours avoir espoir, on finit par gagner, ne jamais rien lâcher et se laisser le temps entre chaque traitement pour encaisser se poser et reprendre dans de bonnes conditions.

J’espère que mon témoignage donnera de l’espoir aux femmes atteintes d’endométriose car moi-même j’ai été chercher beaucoup de témoignages qui ont été parfois très durs à lire avec les échecs de ces femmes et je suis la preuve aujourd’hui que cela peut fonctionner, il faut se battre

Bonne chance à vous toutes

Anne

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