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Le témoignage de Mélissa : 3 FIV et un petit garçon

L’après PMA : on essaie d’oublier

A l’époque, lorsque je me suis inscrite sur le forum de fiv.fr, je me posais énormément de questions. Qui d’autre, à part vous, les courageux de parcours PMA, pourrez m’aider, dans mes moments de désespoir, de doutes, de douleurs… Et puis, lorsque nous en avons fini avec ce parcours nous vous laissons, vous nouvelles, nouveaux courageux … mais ce n’est pas par manque de volonté mais on essaye enfin d’oublier, de prendre un nouveau départ dans la vie…de parents pour les plus chanceux d’entre nous…

Flashback

Alors quand j’ai reçu ce mail, pour raconter mon parcours, je me suis promise d’y répondre pour tous ceux encore dans la course, pour ne serait-ce que donner un espoir…je vous raconte.

Notre désir d’enfant

J’ai bientôt trente ans quand je décide d’arrêter la pilule après avoir attendu un CDI, en vain. Au diable la jolie vie rêvée, la belle maison, le travail idéal, avec mon compagnon on se décide à devenir parents. Pourtant au bout d’une année à essayer toujours pas de petit ventre arrondi. Nous ne sommes pas inquiets, cela prend en moyenne une bonne année dans certains cas, je ne suis plus toute jeune me dis-je. Le gynécologue spécialisé dans l’infertilité me prescrit de quoi stimuler mes follicules, malheureusement après plusieurs mois et autant d’échecs nous devons nous diriger en PMA.

Le parcours PMA et les FIV

Là-bas, après avoir subi tous les tests (oui le mot est juste), nous apprenons que rien ne justifie cette absence de grossesse mais pourtant le résultat est là. C’est parti pour les inséminations sans succès là encore… De toute manière il fallait suivre ces deux dernières avant d’avoir « le droit » aux FIV.

Et c’est à ce moment que tout bascule, votre vie, votre corps, votre relation avec votre mari, avec vos amis, votre famille…Faire face aux interrogations et stupidités : « Mais pourquoi tu n’as pas encore d’enfants ? Tu y penses trop ! C’est psychologique ! Tu as essayé les soirs de pleine lune ? Vous avez perdu le mode d’emploi ou quoi ?

Comme il est difficile d’être compris dans notre mal-être, enfin surtout le mien. C’est la femme qui donne la vie ou pas. C’est triste mais tout repose sur la femme en PMA. C’est elle qui subit les injections tous les jours, les écho vaginales tous les deux jours, les prises de sangs par la même, la gestion de son agenda, les remontrances au travail pour les absences…je me transforme en post-it…mon agenda se remplit de « attention », « ne pas oublier de « , « passer à la pharmacie », « écho », « labo », « infirmière » …la vie ne tourne plus qu’autour de ça…les piqures à emporter au boulot, en soirée, les vacances non programmées au cas où il serait temps de passer sur le billard.

Au bord de la rupture

Après deux FIV et deux échecs, je craque…mon couple va exploser…je décide que la prochaine sera la dernière, pour lui si j’arrête, c’est la rupture immédiate.

Encore aujourd’hui cette vérité me fait mal, et les larmes sont prêtent à couler. Même s’il est revenu sur sa décision quelques jours plus tard, la douleur me marquera.

C’est parti pour la FIV ICSI…la bonne…

L’accouchement

Le réveil sonne, c’est « prendre un enfant par la main » de Yves Duteil qui me réveille…drôle de coïncidence…en ce 24 mars, un petit être s’est implanté en moi, en mon cœur…je n’oublierais jamais cette date… Après cinq ans j’ai enfin pu serrer mon petit miracle sur ma poitrine. L’équipe médicale pleurait avec moi, c’était un moment magique, unique je le sais, le plus beau moment de ma vie…

Conclusion

La route fût longue, les embûches aussi, mais je ne regrette rien, l’amour d’un enfant est inconditionnel, je pleure encore aujourd’hui quand je danse avec lui en faisant la cuisine, en jouant dans le bain, mais cette fois DE BONHEUR…Je n’oublierais rien de ces instants difficiles. J’ai écrit quelques pages pour mon petit cœur, pour lui montrer comment il était désiré et attendu…

La vie n’est pas faite que de dentelles, c’est sûr…Je l’apprends encore en début d’année dernière alors que mon bébé n’a que 13 mois…lors de l’annonce d’un cancer du sein… mais attendez ! Vous croyez que je ne vais pas me battre ? Je ne me suis pas battue durant cinq années pour ne pas voir grandir mon fils ! C’est hors de question : Combat 2.0 à toi !

A tous ceux et celles qui traversent cette lourde, longue et dure épreuve, accrochez-vous elle en vaut le coup ! Ne lâchez rien, allez jusqu’où votre corps et votre esprit vous disent d’arrêter pour ainsi ne rien regretter.

Bien amicalement

Mélissa

 

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