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Le témoignage d’Emilie : du sopk, 2 FIV et un petit garçon

J’ai rencontré mon mari il y a 13ans j’avais 20 ans à peine lui 30.

Entre nous c’est le coup de foudre, nous habitons quasi immédiatement ensemble et deux ans plus tard j’arrête la pilule.

Pour moi c’était une évidence : nous serions parents dans quelques mois tout au plus 1 an.

Mais évidemment tout ne s’est pas passé comme prévu et nous poussons pour la première fois les portes d’un gynéco spécialisé en PMA un an plus tard.

Je pensais que nous aurions juste besoin d’un coup de pouce ou d’être rassurés.

Nous ne comprenons pas vraiment ce qu’il se passe, le gynéco n’est pas franchement loquasse, je repars avec une boîte de Clomid et s’en suivent plusieurs stimulations sans succès.

Au bout de 4/5mois le gynécologue me parle de faire une insémination.

Ce cycle fut une catastrophe totale : le spermogramme de mon chéri est catastrophique, le mot FIV est prononcé.

S’en est trop à 22 et 30 ans, nous n’étions pas prêts à tout ça.

Notre couple en prend une grande claque, nous avons besoin de nous retrouver.

Les années passent, nous pensons à l’adoption, nous nous marions, pour moi le rêve d’un enfant issu d’une grossesse est étouffé depuis longtemps.

Et puis… Je me dis que finalement on ne perd rien qu’on peut se relancer en PMA en parallèle de nos démarches d’adoption.

En 2019 nous poussons pour la seconde fois les portes de la PMA.

Cette fois ci rien à voir. Ma gynéco est une perle qui explique tout et qui répond à toutes mes questions.

Nous reprenons à zéro tous les examens.

Douche froide en plus de l’OATS de mon chéri, je suis diagnostiquée SOPK.

Pour autant elle souhaite tenter les inséminations.

Je suis septique mais on y va quand même. Je suis sous Clomid puis Ovitrelle, je réponds bien au traitement mais les répercussions psychologiques sont désastreuses.

Je suis extrêmement agressive, j’en veux à la terre entière notre couple tient bon par l’opération du st esprit, c’est un désastre.

Après 5 échecs, nous arrivons enfin début 2020 à la décision de passer au niveau supérieur avec une FIV ICSI.

Cette tentative devait démarrer en mars 2020 mais le confinement mettra tout à l’arrêt.

Nouveau coup de massue.

Ma gynéco ne nous lâche pas, nous faisons des visios durant le confinement dès que la PMA sera autorisée on sera les premiers à repartir.

Début juin ma première tentative de FIV est lancée, vite stoppée par un kyste, on attend puis décidons tout de même de poursuivre la stimulation. Cette ponction donnera 2 embryons. Le TEC est prévu pour août.

Je suis au plus mal psychologiquement j’enchaîne deux échecs de transfert d’embryon.

S’en est trop, je perds pied je ne supporte plus rien je vois des femmes enceintes partout j’en veux à la terre entière je me brouille avec ma famille et certain de mes amis.

La PMA pour sûre ça fait le tri !

Je décide d’accepter de me faire « soigner » je suis mise sous antidépresseurs et ça commence à aller mieux.

Ma gynéco souhaite tenter une nouvelle approche et me met sous pilule 6 semaines. Je ne comprends pas, c’est trop long mais on continue.

Je commence donc la FIV 2 fin décembre durant les fêtes. La ponction aura lieu mi-janvier 2021 et le transfert 5 jours plus tard.

Je sens mon ventre qui tiraille et des douleurs trop bien connues pour moi c’est un échec une fois de plus

J’envoie notre demande d’agrément pour l’adoption et commence à me renseigner sur les FIV en République Tchèque. J’avance de 3 jours la fameuse prise de sang je veux en finir.

En sortant du labo je vais même acheter un paquet de cigarettes moi qui avait arrêté il y a plusieurs années j’avais besoin de me lâcher. Parce qu’il faut le dire en PMA pas de folie en tout cas pour moi j’avais besoin de me sentir actrice et nous avions adopté un style de vie irréprochable bref marre !

Dans l’après-midi je scrolle les résultats machinalement et là je vois pour la première fois 150 !!!!!!!

J’étais enceinte contre toute attente !!!

S’en sont suivies pas loin de 6 pds de contrôle HCG à ma charge car la gynécologue n’en avait prescrit que deux ! la PMA ça laisse des traces ! Ma grossesse a été loin d’être sereine j’ai eu peur jusqu’à dernier moment mais mon fils est né en octobre 2021. Il a aujourd’hui 17 mois et se porte comme un charme.

Nous avons 3 embryons congelés dont nous ferons don. En effet nous n’aurons pas d’autre enfant. La PMA m’a apporté le plus beau des cadeaux mais a aussi brisé mon couple.

Si j’avais un conseil se serait peut-être de penser à son couple, c’est un parcours qui laisse des traces indélébiles et duquel on ne sort pas indemne. Pour autant je n’ai aucun regret et je suis comblée et enfin se sentiment d’être à ma place.

Ne perdez jamais Espoir !

Emilie

 

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