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Le témoignage de Kenza : 3 FIV, 1 IMG et une petite fille

Mon histoire commence en 2015, j’ai 33 ans et mon mari et moi commençons les essais bébés… Après 8 mois sans succès, je consulte ma gynécologue de ville qui nous prescrit quelques examens de routine, tout en me disant que 8 mois d’essai, ce n’est pas si long que ça et qu’on peut se donner plus de temps. On fait malgré tout les examens et le verdict tombe : RAS pour moi mais OATS sévère pour mon mari.
On consulte donc un gynécologue spécialisé en PMA qui nous oriente directement vers une FIV ICSI. L’aventure PMA commence donc en mai 2016 avec la 1ère FIV.

FIV 1 (mai 2016)

La 1ère FIV a été un échec sur toute la ligne : 9 ovocytes de prélevés, 3 embryons J2, 1 transfert frais qui n’a pas marché et j’ai souffert d’une bonne hyperstimulation, un TEC 4 mois plus tard (septembre 2016) où on a appris que l’un des 2 embryons congelés n’avait pas survécu et celui qui a été transféré ne s’est pas accroché. Bref, un échec de A à Z.

FIV 2 (novembre 2016)

Je poursuis avec le même gynécologue et le même centre pour la FIV 2. On change le protocole, et on me prélève 12 ovocytes qui donnent 3 blastocystes J5 qui sont tous congelés pour éviter que je refasse une hyperstimulation comme la 1ère fois.
Un mois après, j’ai un transfert, qui tombe un peu avant les fêtes de fin d’année. Je fais plusieurs heures de voitures pour Noël après le transfert et je fais ma prise de sang le 26/12 qui s’avère positive, grande joie !!!

Sauf que j’ai de grosses douleurs le soir même et la 2ème prise de sang montre un taux qui diminue, c’est une fausse couche précoce, sûrement lié aux longues heures de voiture que j’ai faite à Noël (et que j’ai beaucoup regrettées).
Nouveau TEC le mois qui suit (janvier 2017), on nous dit que l’embryon a été un peu abîmé à la décongélation mais on le transfère quand même, résultat négatif.
Encore un nouveau TEC le mois suivant (février 2017), cette fois j’y vais sans y croire et surtout en me disant, « je termine avec cette série d’embryons avec ce médecin puis je change de centre et de médecin ».
Parallèlement on lance une procédure d’adoption avec demande d’agrément.

10 jours plus tard, la prise de sang est faite et c’est +++ Les taux augmentent régulièrement, je vomis tous les jours car nausées +++ tout va bien, je suis contente. Mais à l’échographie des 3 mois on détecte une clarté nucale un tout petit peu élevée (2,4) et on nous demande de faire une biopsie du trophoblaste, ce qu’on refuse vu le risque de fausse couche. On continue un suivi échographique poussé. L’échographie des 4 mois se passe bien, on apprend que c’est un garçon, mais celle des 5 mois est catastrophique : malformations cérébrales importantes qui nous font prendre la décision la plus dure de notre vie. On me provoque un accouchement par voie basse qui aura duré 19 heures… et tout se termine…

FIV 3 (novembre 2017)

On ne se décourage pas et on continue d’y croire. Je reste finalement avec le même médecin et le même centre et on lance la 3ème FIV avec le même protocole que la FIV 2. On me prélève 20 ovocytes cette fois qui donneront 6 blastocystes ! Aucun transfert frais car les médecins ont encore peur de l’hyperstimulation, tout est congelé. On poursuit toujours en parallèle notre procédure d’adoption.
Un mois plus tard (décembre 2017) on enchaîne sur un TEC, qui s’avère malheureusement négatif alors qu’on y croyait très fort.
Le mois suivant (janvier 2018), encore un nouveau TEC avec cette fois 2 embryons de transférés le jour de mon anniversaire, et 10 jours plus tard, une prise de sang positive, avec des taux qui augmentent bien, et contrairement à la précédente grossesse, pas de nausée.
L’échographie du 1er trimestre est normale mais je fais quand même une biopsie du trophoblaste dont les résultats sont normaux.

Hasard du calendrier, l’échographie du 1er trimestre coïncide avec la période où on a obtenu notre agrément pour l’adoption.
Malgré tous les résultats normaux, la grossesse reste hyper stressante et on n’en parle quasiment à personne car on a très peur que tout s’arrête brusquement.
A 6 mois de grossesse, on détecte un léger retard de croissance sur ma petite fille, mais avec un repos forcé (je reste allongée quasiment en permanence), le retard est vite rattrapé et j’accouche fin septembre d’une merveilleuse petite fille qui pèse 2,9 kgs.

Voilà mon histoire. On a commencé le parcours PMA en mai 2016 avec la 1ère FIV, et en septembre 2018, j’avais ma fille dans les bras. Donc ça a été très intense et très dur, mais ça a fini par marcher.
Et en tenant mon bébé dans les bras, je me dis que malgré toutes les souffrances morales et physiques, on a tellement bien fait de persévérer pour voir ce petit bout de nous 2 qui nous rend si fiers et si heureux tous les jours.
Je souhaite ce bonheur à toutes les personnes en parcours PMA, avec un parcours plus simple que le mien mais avec au final le même résultat.

Kenza

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