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Le témoignage de Marie, victime de grossophobie, une FIV et une petite fille

Notre désir d’enfant

2013… Cette année-là avec mon chéri nous décidons de mettre bébé en route à son retour de mission. Cette OPEX (mission extérieure pour les militaires) nous a renforcé, nous sommes sûrs de nous. Les mois passent mais rien ne se produit. Je me dis que c’est parce qu’il est souvent absent, qu’il est peu souvent là au bon moment. On me répète que c’est dans la tête, qu’une fois que nous aurons déménagé, que j’aurais un boulot stable, bébé se décidera à venir. Alors nous déménageons, nous prévoyons même 3 chambres dans cette maison. Je décroche même un CDI… Et toujours pas de bébé.

Direction la PMA

Je me décide à aller voir ma gynécologue afin de lui parler de notre projet. Un rendez-vous, une échographie et elle me renvoie vers une spécialiste PMA et me donne quelques examens à faire sans m’en dire plus. Je prends alors rendez-vous vous avec ce médecin.

Premier rendez-vous ensemble, chéri est présent. Je lui donne notre dossier avec les résultats des prises de sang et l’échographie. Elle les regarde à peine et me dit que je suis trop grosse, que le problème doit venir de là… OK, je prends une sacrée claque… Ce serait donc ma faute ?! Elle me prescrit quand même d’autres examens (la fameuse hystérosalpingographie, les tests sanguins et AMH) et me fixe un nouveau rendez-vous. 2 mois plus tard je reviens avec mes résultats. Elle m’ausculte, me regarde de nouveau, pas mes résultats et me balance « Bon écoutez perdez 20 kg et on se revoit dans 2 mois ». Je suis sortie de ce rendez-vous en pleurs. Alors le problème c’est moi, mon corps !

Les années passent, je ne suis jamais retournée la voir car malgré tous mes efforts je ne perds pas autant qu’elle ne m’a demandé. Je baisse les bras même si j’aimerais y croire. Chaque grossesse autour de moi est un déchirement. Je suis heureuse pour les futurs parents mais je me sens déchirée.

Changement de centre

Été 2018, mon chéri est muté à 500 km de chez nous. Une amie me parle du service PMA de Reims. Elle me pousse à appeler. Je n’ose pas, je suis encore traumatisée par l’autre spécialiste. Au bout de deux mois j’appelle on me fixe un rendez-vous. J’ai pleuré tout ce que je savais.

1 mois plus tard, c’est le rendez-vous tant attendu. Nous y allons avec tous nos examens. Nous sommes arrivés avec 1h d’avance. Ma première réflexion au médecin a été de lui dire « Oui je sais je suis certainement trop grosse » ce à quoi elle m’a répondu que pas du tout, j’étais dans la norme. Elle regarde nos examens, me fait une échographie et me détecte un syndrome des ovaires polykystiques. Mon chéri a quant à lui un OATS. Elle me rassure en me disant qu’un SOPK n’était pas la fin du monde et que c’était même une bonne chose pour une PMA. Nous repartons avec quelques examens à faire et un rendez-vous posé avec un endocrinologue. Ce dernier m’expliquera plus tard en détails ce qu’implique un SOPK et je peux vous dire que j’ai soufflé et arrêté de culpabiliser à fond !

Tous les examens et rendez-vous sont finis en février dernier. On m’appelle pour me dire que le protocole FIV commencera en avril. Ça y est, ça va être notre année je le sens. 2019, ce sera notre tour ! Le protocole se passe bien, nous sommes entourés par une équipe merveilleuse. On me diagnostique à la fin du protocole un début d’hyperstimulation. La ponction est avancée, on m’annonce que le transfert sera repoussé d’un mois. Je fonds en larmes… Si près du but… Au final ce mois passe relativement vite. Le 19 juin 2019 on m’implante un embryon. Plus qu’à croiser les doigts pour qu’il s’accroche. J’essaye d’imaginer ce qu’il se passe dans mon corps et de positiver au maximum. Comme on dit le positif attire le positif. Et le 3 juillet c’est la libération ! Mon petit miracle s’est accroché ! Je suis enceinte ! Le 22 février 2020, à 38 SA, mon bébé miracle, ma petite fille est née en pleine forme.

Il ne faut jamais perdre espoir peu importe à quel point le chemin est long et dur, la patience sera récompensée.

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