Témoignage d’un don d’ovocytes fait en Espagne
En an1, avec mon compagnon, nous nous sommes lancés dans l’aventure pour avoir notre premier enfant. J’avais 28 ans. Très rapidement on s’est aperçu que j’étais de plus en plus mal réglée et pas de bébé. Les examens (réalisés très rapidement) ont révélé une insuffisance ovarienne sévère. La gynécologue a été très claire, nous avions 3 choix : le don d’ovocytes, l’adoption ou une vie sans enfant.
Ma vie s’est effondrée, je ne comprenais pas pourquoi la nature était si cruelle avec moi alors que je ne fume pas, ne bois pas….et que je voyais un nombre incalculable de femmes autour de moi en train d’admirer leur ventre rebondi….Ca a été terrible.
Ma gynécologue nous a pris un rendez-vous avec le centre de PMA de Ville1 (délai 3 mois).
2 jours avant mon fameux rendez-vous, j’ai fait une pds car je psychotais et j’avais besoin de couper la tête à mon fantasme d’une grossesse naturelle: POSITIF!!!
Je m’en suis pris au biologiste, en lui disant qu’ils avaient mélangé ma pds et celle d’une autre….mais non, c’était notre miracle de Noël.
J’ai vécu une grossesse tout à fait normale, ma gynéco n’en revenait pas….En août an2, nous sommes donc devenus parents d’une petite fille.
Je pensais qu’en ayant eu 1 enfant naturel je me sentirais chanceuse et moins exigeante avec dame nature, je voulais laisser ma place aux autres en pma. Mais les mois passaient et l’envie d’un 2ème enfant était de plus en plus présente.
J’ai refait des examens et rencontré un spécialiste de Ville1 en janvier an3. Il n’a pas compris…..Pourquoi on ne se contentait pas de notre fille? Il a mis en place un THS pour améliorer ma vie quotidienne et éviter l’ensemble des désagréments liés à la ménopause précoce, mais pour le don, j’ai eu le droit à « vous avez le temps, revenez dans 4 ans, à ce moment-là on vous inscrira sur liste d’attente, mais attention, avec un enfant, vous n’êtes pas prioritaires »
On s’est senti très mal avec mon compagnon, nous avions été jugés dans notre envie d’être parents, comme si nous étions égoïstes et comme si notre envie n’était pas justifiée du fait de notre fille. Nous avons fait les calculs, j’avais presque 31 ans, si j’avais dû suivre ses conseils, je m’inscrivais sur liste d’attente à 35 ans, pas prioritaire donc un premier transfert vers mes 39 ans (et on ne parle pas du risque d’échec)!!!!!
En juillet, nous avons rencontré un autre spécialiste, sur Tours cette fois. Lui nous a compris mais nous a confirmé qu’en France, vu les délais d’attente liés à la pénurie de donneuse, il ne fallait pas espérer…Il comprenait parfaitement qu’on voulait limiter l’écart d’âge entre les enfants et nous a parlé de l’étranger. Il ne nous a pas vendu de clinique, nous expliquant que les taux de réussite étaient similaires et que le choix relevait surtout de notre ressenti et du contact qu’on pouvait lier avec notre interlocuteur. Il nous a « prescrit » notre 100% stérilité et a accepté de nous remplir toute la documentation nécessaire.
Début an4, on cherchait une clinique….Nous avons choisi de partir en Espagne. Bon contact, pas de partage de donneuse, clinique très humaine, parlent français…Ce médecin nous a rédigé un courrier pour la sécu, m’a fait mon ordonnance ainsi que celle de ma donneuse, ma demande de prise en charge pour les transports…..Il a été au top!
Le temps d’envoyer la demande à la CPAM, faire les examens……nous sommes partis en Espagne début octobre et là j’attends pour faire ma pds.
Je n’ai eu aucun scrupule à partir en Espagne. La France ne pouvait rien faire pour moi. J’ai juste fait valoir mes droits en partant à l’étranger. De plus, il ne faut pas se voiler la face, les chances de réussite sont bien plus élevées à l’étranger. Ils acceptent plus facilement la culture à blastocyste, les donneuses sont plus jeunes, ils ont plus de matériel (meilleur ratio incubateur/patiente)….La rémunération de la donneuse? Les donneuses en Espagne touchent une compensation de 900€. Ce n’est pas excessif pour subir une stimulation avec tous les désagréments liés….Et puis je trouve cela plus sain que le système français où on encourage très fortement les couples à venir avec une donneuse. Cette pratique me déplait car les couples sont obligés de se mettre en campagne, d’étaler leur malheur…c’est comme se justifier de sa stérilité, c’est horrible je trouve.
Le coût…..c’est un frein, même si la sécu a accepté notre dossier, j’attends de savoir ce qu’elle va rembourser, la mutuelle aussi. Ce n’est pas à la portée de tous les bourses, néanmoins je ne suis pas sure que les cliniques à l’étranger s’engraissent à ce point sur notre dos. J’aimerais savoir ce que coute un don d’ovocyte en France (examens, stimulation, ponction, transfert……) et le comparer aux cliniques à l’étranger pour voir.
Si c’était à refaire…..Je reprends l’avion tout de suite!
Les fivettes espagnoles
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