Quelles solutions envisager après un échec en FIV ?
L’échec d’une FIV (fécondation in vitro) peut être difficile à vivre pour un couple qui cherche à avoir un enfant. Cependant, des solutions existent pour améliorer les chances de réussite d’une prochaine tentative.
L’aléa statistique existe toujours
En règle générale, trois éléments définissent le succès d’une FIV : le sperme, l’ovocyte et l’utérus. Avant une FIV, ces éléments font l’objet d’une analyse précise. Le sperme est alors examiné grâce au spermogramme, au test de migration survie et à la spermoculture. L’utérus est testé par hystéroscopie et échographie tandis que la qualité de l’ovocyte dépend de la réserve ovarienne de la patiente ainsi que de son âge.
Même si des conditions favorables sont réunies par ces trois éléments, un aléa statistique est toujours existant. Il peut expliquer qu’une FIV n’aboutisse pas toujours à un succès même si tout indique le contraire. Pour obtenir une grossesse, plusieurs tentatives sont parfois nécessaires.
En cas d’échec, le couple est reçu en consultation afin de faire le bilan avec le médecin et comprendre les causes de cet échec. Une analyse de cette tentative permettra de moduler la stimulation et de l’adapter à la réponse ovarienne lors d’une prochaine tentative. Diverses autres solutions peuvent aussi être envisagées en fonction de la situation.
Quelles solutions pour améliorer les chances de réussite de la FIV ?
Lorsque les embryons sont très fragmentés, il est possible d’envisager un transfert précoce dès le jour suivant la ponction ovarienne. À l’inverse, une culture prolongée pourra être envisagée si le doute porte sur le développement de l’embryon.
La congélation des embryons avec transfert différé sera proposée dès lors que l’endomètre ne présentera pas des conditions d’accueil suffisamment favorables pour l’embryon. De plus, le protocole de stimulation de l’ovulation peut aussi être modifié. Si le développement folliculaire est asynchrone, alors un protocole long sera préféré à un protocole court.
Enfin, la méthode d’assistance médicale à la procréation peut aussi être modifiée durant une tentative ultérieure. Si un taux faible de fécondation des ovocytes est repéré (paucifécondation) ou la pénétration de plusieurs spermatozoïdes dans un même ovocyte (polyspermie), le médecin pourra choisir de réaliser une ICSI au lieu d’une FIV. Il s’agit d’une FIV avec injection intracytoplasmique de spermatozoïdes.
Pour en savoir plus
De nombreux couples souhaitent effectuer une nouvelle tentative le plus rapidement possible après un échec. Le temps de la consultation est pourtant une étape essentielle pour le couple et pour le médecin. Les futurs parents pourront discuter avec le thérapeute tandis que le médecin, éclairé par l’analyse du biologiste, pourra proposer des modifications permettant d’améliorer les chances de réussir une prochaine tentative.
D’autre part, réaliser un bilan complet de fertilité est justifié après plusieurs tentatives de FIV infructueuses. Il permet d’accroître la fiabilité des analyses et permettra d’identifier les causes d’échec qui demeurent inconnues. Les chances de réussir une prochaine tentative de FIV peuvent alors être optimisées.
Faut-il changer de centre après plusieurs échecs ?
Il est possible de changer de centre en cas d’échec répété. Un réexamen de toutes les étapes des tentatives échouées de FIV est une démarche importante permettant d’augmenter les chances de succès des prochaines tentatives. Dans cette logique, il peut être intéressant de changer de centre en apportant un regard neuf sur le dossier du couple. Des solutions innovantes peuvent aussi être trouvées.
Et dans ce cas, il est important que le couple apporte un maximum d’informations à la nouvelle équipe médicale notamment sur les tentatives antérieures. Ainsi, les biologistes de la nouvelle équipe pour réexaminer les étapes des tentatives de FIV qui n’ont pas abouti au départ d’une grossesse.
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