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Le PGS (Criblage Génétique Préimplantatoire)

Le terme PGS est utilisé pour évoquer la pre-implatation genetic screening, qui désigne le criblage génétique préimplantatoire. Cette pratique n’est pas autorisée en France. Elle se base sur une technologie similaire à celle du DPI, qui consiste à pratiquer une biopsie de l’embryon afin de connaître son profil génétique.

Le PGS permet des indications très précises

Le DPI est une méthode de diagnostic utilisée pour chercher l’éventuelle présence d’une maladie génétique connue des patients ou de leur famille. Elle sert à éviter de transmettre une maladie spécifique à l’enfant à naître.

La technique de criblage génétique préimplantatoire est une méthode de dépistage. Ce n’est pas une maladie particulière qui est recherchée, mais plutôt l’absence d’anomalies au niveau des chromosomes de l’embryon. Ainsi, il est possible de sélectionner un embryon pour le transfert et se baser sur son patrimoine génétique pour le choisir. De plus, le PGS permet de débuter plus rapidement une grossesse en raison du caractère normal de l’embryon implanté (aussi appelé embryon euploïde).

En France, cette méthode est totalement interdite. De ce fait, l’embryon euploïde est trouvé au terme de plusieurs transferts faits « à l’aveugle » durant lesquels les échecs sont généralement expliqués par l’état de l’embryon (embryon aneuploïde).

 

Le principe d’analyse de PGS

Lors de la pratique du PGS, ce sont les anomalies chromosomiques qui sont recherchées. Ces anomalies peuvent être situées au niveau du nombre de chromosomes. Les embryons concernés sont appelés des embryons aneuploïdes. Et seuls les embryons euploïdes portent un nombre correct de chromosomes. C’est donc ceux-ci qui sont sélectionnés et utilisés lors du transfert vers l’utérus de la patiente.

L’utilisation du PGS

Le PGS est une pratique autorisée dans certains centres étrangers. Elle est utilisée lorsque les patientes sont âgées, mais elle peut aussi leur être proposée dès l’âge de 35 ans dans certains établissements. Les spécialistes et les couples peuvent aussi avoir recours à cette quand les couples rencontrent plusieurs échecs d’implantation notamment en raison d’un nombre trop important d’embryons aneuploïdes.

Il est possible d’associer un PGS avec une tentative de FIV (fécondation in vitro). Aux États-Unis, ce dépistage est généralement proposé aux couples qui effectuent leur première tentative de fécondation in vitro, sans attente de premiers résultats. C’est un point qui participe à alimenter le débat autour de cette pratique.

 

Pourquoi interdire le PGS en France ?

En France, le diagnostic préimplantatoire est autorisé, mais pas le criblage génétique préimplantatoire, ou PGS. Pourtant, ces deux techniques sont basées sur une biopsie de l’embryon dans le but d’analyser son patrimoine génétique. Alors pourquoi est-ce que le PGS est interdit en France ?

La différence entre le DPI et le PGS

Les biopsies réalisées dans le cadre d’un DPI et d’un PGS n’ont pas les mêmes objectifs. Le diagnostic préimplantatoire, ou DPI, cherche à détecter des signes de présence d’une maladie possiblement héréditaire ou récurrente dans la famille du couple. Le but est donc d’éviter de transmettre la maladie en question à l’enfant et lui éviter de possibles souffrances. Cela permet alors d’écarter les embryons atteints du transfert utérin.

Le PGS n’a pas du tout les mêmes objectifs. Il s’agit d’une technique de dépistage, et non de diagnostic. De ce fait, il consiste donc à rechercher les embryons dépourvus de quelconques anomalies chromosomiques et de sélectionner le « meilleur candidat » pour l’implantation.

En France, il est possible de choisir ce que l’on décrit comme le « meilleur embryon » en fonction de critères morphologiques, ainsi que morpho-cinétiques. Ces derniers sont des éléments constituant la morphologie et associés à la vitesse de développement de l’embryon. Avec cette technique, le principe même de sélection demeure limité : aucune information sur le contenu chromosomique de l’embryon n’est révélée. Ainsi, ce type d’examen a pour unique but de favoriser le départ d’une grossesse désirée par un couple sans se baser que les caractéristiques de l’enfant.

La sélection au cœur d’un débat

Le criblage génétique préimplantatoire vise à sélectionner des critères de natures chromosomiques ou génétiques chez l’enfant. Ce type de pratique peut engendrer des dérives : des chercheurs se servent de cette technique pour analyser les gènes des embryons et connaître par exemple le sexe ou la couleur des yeux de l’enfant à naître.

De ce fait, une question éthique alimente aujourd’hui un débat lié à cette possible sélection de critères et l’intervention humaine qui l’accompagne. Pouvoir choisir les caractéristiques des enfants n’est pas une notion nouvelle, mais elle soulève des questions d’ordre morales. Ainsi, cette pratique divise la communauté scientifique internationale, ainsi que les législateurs. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle demeure interdite en France. Mais elle est autorisée dans certains autres pays comme les États-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni, Malte, Chypre, la Roumanie, la Slovaquie, l’Espagne ou encore le Luxembourg.

D’autre part, une étude menée aux États-Unis révèle que le PGS n’apporte pas de réelle amélioration des résultats au niveau des naissances pour les femmes âgées de moins de 37 ans. En ce qui concerne les femmes plus âgées, il s’avère qu’il peut être nécessaire d’attendre plusieurs cycles pour enfin se faire implanter un embryon. Cela est dû au nombre important d’embryons présentant des anomalies liées à l’âge avancé des patientes.

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