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Don d’ovocytes en France : comment se concrétise la ressemblance avec la receveuse ?

Vous avez une réserve ovarienne faible, des trompes bouchées, un risque important de transmettre une maladie génétique… et vous devez recourir à la FIV-DO, autrement dit à une fécondation in vitro avec don d’ovocytes. Ces derniers contiennent naturellement le patrimoine génétique de la donneuse. Mais y a-t-il des chances pour que l’enfant à naître vous ressemble tout de même ?

La sélection de la donneuse

En France et dans bien d’autres pays comme l’Espagne, le Portugal et la Grèce, le don d’ovules est anonyme et il n’est pas possible pour le couple receveur de connaître l’identité de la donneuse. Par conséquent, vous n’avez jamais la mainmise sur les critères de sélection…

Côté santé, toutes les donneuses traversent un même parcours d’examens médicaux qui visent à détecter l’éventuelle présence d’anomalies génétiques ou d’infections transmissibles à travers une batterie de tests sanguins, bilans génétiques et gynécologiques.

Mais c’est davantage sur l’aspect physique du futur enfant que le bât blesse, car il est naturellement très douloureusement supportable de ne pas pouvoir transmettre son propre patrimoine génétique à son enfant. Les équipes médicales des cliniques de FIV attachent cependant leur attention à vous attribuer les ovocytes d’une donneuse qui vous ressemble, au moins dans les grandes lignes, en respectant en premier lieu votre origine : caucasienne, asiatique, subsaharienne… Les temps d’attente auprès des Cecos est d’ailleurs plus important pour les femmes noires ou asiatiques car les donneuses sont moins nombreuses. La couleur des yeux et des cheveux est également prise en compte.

Cette attention apportée par les médecins à la ressemblance entre le futur enfant et la receveuse est d’abord pensée dans l’intérêt de l’enfant, afin qu’il ne se pose pas de questions sur ses origines si le couple receveur décide de ne pas lui parler de sa naissance par don d’ovocytes. Elle est bien sûr également réconfortante pour la mère, qui endossera plus facilement son rôle avec un sentiment de légitimité si l’enfant lui ressemble.

Si vous voulez aller plus loin que les critères de sélection de l’équipe médicale de votre clinique de fertilité, une autre solution s’offre à vous : recevoir son don d’ovocytes dans un pays où le don n’est pas anonyme. C’est le cas par exemple de la Grande-Bretagne, de la Finlande ou encore des Pays-Bas. Vous avez alors accès à une photo et parfois à un dossier complet qui indique son IMC, son parcours professionnel afin que vous puissiez juger de ses capacités intellectuelles… Mais n’oubliez jamais que c’est son environnement qui fera surtout que votre enfant sera mince comme papa ou aura beaucoup de mémoire comme maman

Les effets de la grossesse sur la génétique

Si votre rôle dans le développement génétique de votre enfant est capital pour vous, vous pouvez également vous renseigner sur les métamorphoses génétiques engendrées par la grossesse, même avec un don d’ovules. Comme le montre l’étude menée par les chercheurs de la fondation IVI publiée dans la revue scientifique espagnole Development, l’endomètre sécrète durant la grossesse des molécules qui engendrent une modification du génome de l’embryon.

Obésité et tabagisme sont les facteurs de modification les plus radicaux, mais l’étude va bien plus loin en évoquant de véritables ressemblances physiques entre l’enfant et la mère qui a bénéficié d’un don d’ovocytes. Les receveuses jouent donc un rôle majeur dans la conception de l’enfant, et jusque dans sa génétique !

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