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Comment l’intelligence artificielle pourrait à terme remplacer le DPI ?

L’Intelligence artificielle en médecine

Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) sont en train de transformer de nombreux domaines de la médecine, notamment dans le domaine du diagnostic. Certaines études ont même démontré que l’IA pouvait parfois être meilleure que l’œil humain pour diagnostiquer un cancer ou analyser un grain de beauté suspect.

L’application dans le domaine de la Procréation médicalement assistée

Une nouvelle étude publiée dans The Lancet Digital Health indique que l’IA pourrait également être bénéfique pour la Procréation Médicalement Assistée (PMA) et plus particulièrement la FIV. Ainsi, selon cette étude, l’IA pourrait déterminer avec une précision de 70% si un embryon conçu par FIV est génétiquement viable, c’est-à-dire s’il a le bon nombre de chromosomes, mais ce qui est le plus intéressant est que cela se fait de manière non invasive.

Détection de l’aneuploïdie

L’aneuploïdie, qui est le fait d’avoir un nombre anormal de chromosomes, est l’une des principales raisons d’échec d’implantation embryonnaire. Actuellement, l’une des méthodes utilisées pour détecter une aneuploïdie est la biopsie embryonnaire (DPI-A ou PGS), qui consiste à prélever une ou deux cellules de l’embryon pour une analyse génétique. Cette technique est coûteuse et invasive.

L’Algorithme IA STORK-A

L’algorithme IA STORK-A a été conçu pour prédire l’aneuploïdie sans avoir à recourir à cette biopsie. Il analyse les images obtenues au microscope et les compare à d’autres informations, comme l’âge de la patiente et la façon dont le centre de PMA note les embryons. Durant sa phase de formation, l’IA a examiné 10 378 blastocystes (embryons 5 jours après fécondation) dont le statut chromosomique était connu (qui avaient donc été biopsiés). Les résultats ont montré que l’IA était capable de prédire l’aneuploïdie avec une précision de 69,3%, et l’aneuploïdie complexe avec une précision de 77,6%.

Conclusion

Les auteurs de l’étude estiment que cette approche permettrait de réduire le coût et la rapidité des analyses génétiques et améliorer les taux de réussite des FIV. Cependant, ils soulignent que des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer pleinement l’efficacité de l’IA dans ce domaine. De plus, le nombre d’embryons à chaque tentative n’étant pas illimité, se posera inévitablement la question du devenir des embryons qui ont été écartés mais dont il restera quand même  « 30% » de doute.

 

Sources

The lancet digital health : A non-invasive artificial intelligence approach for the prediction of human blastocyst ploidy: a retrospective model development and validation study

Harnessing artificial intelligence technology for IVF embryo selection

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