Le taux de réussite des FIV
Lorsque le bébé couette ne vient pas et qu’on se lance dans un parcours de PMA, on n’a souvent qu’une question en tête : quel est le pourcentage de réussite d’une FIV ? Cette interrogation en cache souvent bien d’autres : la clinique que vous avez choisie est-elle fiable lorsqu’elle vous annonce ses taux de réussite de FIV mirobolants ? Allez-vous devoir endurer de nombreux cycles de traitement, avec toutes leurs hormones et leurs conséquences, avant que bébé ne s’installe ? Ces quelques chiffres vous aideront à y voir plus clair dans un domaine où les variables sont nombreuses.
FIV : mesurer le pourcentage de réussite
En France, c’est l’Agence de Biomédecine qui chaque année, établit les pourcentages de réussite de la FIV. Les centres clinico-biologiques et les laboratoires d’AMP sont en effet tenus de lui transmettre les chiffres et résultats de leur activité. Après contrôle et correction des données, l’Agence de Biomédecine peut dresser son rapport sur la FIV et ses chances de réussite.
Pourcentage de réussite d’une FIV par ponction ou par transfert
Il existe différents angles sous lesquels analyser la réussite d’une FIV. Selon les centres, le chiffre qui vous est donné peut être le taux de réussite par ponction ou par transfert. Dans le premier cas, on observe une légère augmentation du pourcentage de réussite des FIVs, qui passe de 25,6 % en 2013 à 28 % en 2014.
Les taux sont plus élevés lorsqu’on s’intéresse au transfert, car on élimine des comptes tous les cycles où les ovaires ponctionnés n’ont pas donné lieu à des embryons qui ont pu être transférés. On obtient ainsi 30 à 35 % de réussite après transfert. Lorsque le transfert se fait à partir d’embryons décongelés, on note également une petite augmentation du taux de réussite de la fécondation in vitro entre 2013 et 2014, passant de 14,1 à 15,6 % par cycle selon les mesures de l’Agence de Biomédecine.
Le taux de grossesse et de naissance
Lorsqu’on parle de grossesse, le taux de réussite en FIV ICSI est identique à celui de la FIV « classique ». A chaque cycle de FIV, chaque femme a 25,6 % de chances de tomber enceinte. En revanche, ce pourcentage ne peut être cumulé de cycle en cycle. Ainsi les chances de grossesse après quatre tentatives sont-elles de 60 % et non de 100 %.
Bien sûr, ces moyennes nationales diffèrent d’un centre AMP à l’autre. Cependant, on observe que l’amplitude des variations reste raisonnable, ce qui témoigne d’une cohérence des techniques et des savoirs dans les cliniques françaises.
En France, il naît environ 23 000 enfants chaque année grâce à la PMA, ce qui représente 2,88 % des naissances.
Les critères de réussite d’une FIV
La cause de l’infertilité (tubaire, masculine, due à l’endométriose…) n’a guère d’impact sur le taux de réussite de FIV ou d’une ICSI. Ce qui compte, c’est l’âge. Les chiffres indiquent que la bascule se fait autour de 38 ans. Avant 37 ans, une femme en parcours de FIV a en effet plus de 25 % de chances de tomber enceinte, 12 % à 38 ans, 9 % à 40 ans et 5 à 6 % après 42 ans.
Quelques critères font cependant chuter ces taux :
- Si l’infertilité dure depuis plus de 5 ans
- Si le taux d’AMH est inférieur à 1, indiquant une faible réserve ovarienne
- La présence d’un hydrosalpinx, qui naît à la suite d’une infection et qu’il est parfois nécessaire de retirer, y compris la trompe.