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Comment améliorer et optimiser l’implantation de l’embryon ?

Parfois on pense avoir fait tout ce qu’il fallait, on a un bel embryon à Jour 5, l’endomètre bien épais, les analyses de circulation et coagulation sanguines sont bonnes et pourtant ça ne marche pas et le test de grossesse reste désespérément négatif. Au bout de 3 échecs consécutifs, pour les spécialistes, le diagnostic tombe : échec d’implantation à répétition. Quelles en sont les causes ? Peut-on faire quelque chose pour y remédier ?

Quelles sont les différentes causes d’échec d’implantation de l’embryon ?

Qualité embryonnaire et âge de la femme

La raison principale, ou la plus courante, qui se cache derrière l’échec d’implantation d’un embryon est l’âge. En effet, à un jeune âge, l’échec d’implantation se situe entre 30 et 40%. Seulement, à l’âge de 40 ans ce chiffre double et passe à environ 60 voire 70%.

Pourquoi ? Parce que pour s’implanter, un embryon doit être de bonne qualité et la qualité embryonnaire est étroitement liée à l’âge de la femme. Les embryons euploïdes (ou chromosomiquement normaux) ont un taux d’implantation bien plus élevé. À l’âge de 43 ans, environ 80% des embryons arrêtent leur développement en raison d’un nombre anormal de chromosomes.

Il ne faut pas non plus oublier ces messieurs et leur rôle tout aussi important dans la qualité embryonnaire et une qualité spermatique moindre freine par exemple le développement de l’embryon au stade de blastocyste.

Facteurs utérins

Il existe des troubles ou des anomalies utérines qui peuvent diminuer la réceptivité de l’endomètre et interférer avec la nidation, comme les myomes, les polypes endométrials ou l’adénomyose, un endomètre très fin ou la présence de liquide dans les trompes (hydrosalpinx), entre autres. L’échec peut également être dû à des anomalies dans la fenêtre d’implantation, comme un déplacement avant ou après 6-7 jours après la fécondation.

Facteurs systémiques

Des maladies systémiques, telles que des thrombophilies ou des maladies immunologiques, peuvent être à l’origine de certains cas d’échec d’implantation.

Existe-t-il des tests pour optimiser les chances d’implantation ?

En fonction des causes possibles, les tests à effectuer peuvent être :

  • Hystéroscopie/laparoscopie pour traiter les anomalies utérines impliquées dans l’échec.
  • Étude des thrombophilies et traitement selon les résultats.
  • Étude des altérations immunologiques et traitement selon les résultats.
  • Diagnostic génétique préimplantatoire (DPI) pour écarter les embryons présentant des anomalies chromosomiques et sélectionner les embryons euploïdes (chromosomiquement normaux).
  • Le test de réceptivité endométriale (test ERA), est une méthode de diagnostic moléculaire permettant d’étudier l’expression des gènes liés à l’implantation embryonnaire directement dans l’endomètre. On obtient un profil génétique de réceptivité ou de non-réceptivité, et il est possible d’évaluer s’il y a eu un déplacement de la fenêtre d’implantation. Autrement dit, il permet de vérifier le moment correct d’un transfert d’embryon.
  • Test visant à évaluer le microbiote endométrial et à exclure la présence d’une endométrite chronique (biopsie endométriale avec culture endométriale ou tests moléculaires pour un diagnostic plus approfondi à cet égard).

Que puis-je faire pour faciliter l’implantation ?

L’implantation embryonnaire est le processus par lequel l’embryon au stade de blastocyste se fixe à l’endomètre maternel pour poursuivre son développement. Elle a lieu à un moment précis du cycle menstruel, appelé fenêtre d’implantation. Cette période doit coïncider avec le développement de l’embryon au stade de blastocyste.

Une bonne préparation de l’utérus est primordiale. Mais la quantité ainsi que le moment où l’on administre les hormones de soutien est tout aussi crucial.

Pour toutes ces raisons, il est très important de suivre en détail les instructions du médecin concernant le moment où il faut commencer à prendre des médicaments, en particulier la progestérone, car c’est le principal médicament qui produit les changements nécessaires pour que l’endomètre puisse se synchroniser avec l’embryon. Un taux élevé d’œstrogènes ou une augmentation précoce de progestérone peut affecter négativement l’endomètre.

L’échec de l’implantation signifie-t-il que le cycle suivant échouera également ?

On parle d’échec de l’implantation lorsqu’il y a l’absence d’une grossesse après trois transferts d’embryons de bonne qualité (3 blastocystes de bonne qualité chez les femmes jusqu’à 37 ans, ou 3 blastocystes euploïdes chez les femmes de plus de 37 ans).

Dans ce cas, nous suspectons l’existence d’un état endométrial réfractaire à la fixation de l’embryon. Il faut toutefois noter qu’après un ou deux transferts sans succès, il n’est pas encore possible de parler d’échec d’implantation.

 

Si un embryon est de bonne qualité mais ne s’implante pas, y a-t-il un problème avec mon corps ?

Si l’embryon est euploïde, nous nous concentrons normalement sur l’endomètre ou sur des altérations systémiques telles que les thrombophilies et les altérations immunologiques.

Cela pourrait-il être dû à mon mode de vie ?

La promotion d’un mode de vie sain peut améliorer le pronostic chez le patient qui subit des techniques de reproduction assistée. Bien que rien ne prouve que la consommation de café, d’alcool ou de tabac ou l’excès de poids soient liés aux échecs répétés de la FIV, il est recommandé de les éviter.

Questions posées au Dr Marta Zermiani de la clinique Vida Fertility (Madrid et Alicante – Espagne)

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