Le laboratoire Gedeon Richter France et Fiv.fr vous présentent la série de vidéos « PMA Info », série de vidéos faites par des experts de la PMA et qui vous permettront d’y voir plus clair. Le Docteur Charles Tibi, chirurgien gynécologue, spécialiste en AMP (Centre de fertilité de Paris) nous parle de la ponction ovocytaire :

Bonjour je suis le docteur Charles Tibi chirurgien gynécologue à Paris et à l’hôpital américain.

Je vais vous parler aujourd’hui de la ponction ovocytaire.

Définition de la ponction ovocytaire

C’est en fait la ponction des follicules ovariens que l’on suit en échographie pendant la stimulation ovarienne, chaque follicule contient en principe un ovule appelé aussi ovocyte.

La ponction ovocytaire intervient 36 heures après le déclenchement de l’ovulation.

Ce délai est nécessaire pour assurer une maturation de l’ovule, qui sera recueilli juste avant qu’il soit ovulé naturellement.

C’est pour cela qu’il faut bien respecter les instructions quant aux horaires de déclenchement : le délai de 36 heures est calculé pour avoir un ovocyte mûr, au-delà de 38 heures le risque est d’avoir une ponction blanche c’est-à-dire sans recueillir d’ovule, celui-ci étant déjà ovulé.

Un délai inférieur à 35 heures peut entraîner l’obtention d’ovocytes immatures et ayant des difficultés, voire une impossibilité à être fécondés.

Quelles sont les différentes anesthésies possibles ?

La ponction peut être pratiquée sous anesthésie locale par une injection locale au fond du vagin ou sous anesthésie générale.

D’autres méthodes existent comme l’hypnose ou l’acupuncture ou l’utilisation de certains gaz.

Comment se déroule la ponction ?

En pratique, la patiente arrive au bloc de ponction soit en marchant, soit sur un brancard, les vérifications sont faites sur l’identité, les types de traitements qui ont été pris, est-ce que le déclenchement a bien été fait ?

Y a-t-il des allergies médicamenteuses ?

La patiente a-t-elle compris ce qu’on va lui faire ?

Ce sont des vérifications d’usage.

Après installation l’anesthésie générale est pratiquée si cela est le cas ou alors l’anesthésie locale est pratiquée.

Sous échographie endovaginale avec un guide de ponction, on introduit une aiguille qui va à travers le vagin ponctionner les follicules ovariens sous contrôle échographique en temps réel, ce qui permet l’aspiration du liquide par un système en général de pompe maintenant une pression pas trop forte pour ne pas abîmer les ovocytes, pas trop faible pour ne pas les laisser en place.

Parfois cette ponction peut-être faite avec des seringues.

Le liquide est mis dans un milieu isotherme et confié au laboratoire pour la recherche des ovocytes.

Quelles douleurs peut-on ressentir durant la ponction ?

Pendant la ponction, si l’anesthésie est locale, il se peut que des douleurs soient ressenties, cela arrive dans environ 20 % des cas.

Cette douleur est parfois forte parfois légère, elle est diminuée par une prémédication et sera diminuée également après la ponction par un traitement adapté.

Sous anesthésie générale au réveil les douleurs sont plus faibles car sont administrés des produits anti douleur pendant l’anesthésie.

Quels sont les risques de la ponction ?

Les risques de la ponction sont minimes, mais ils doivent être annoncés : le risque immédiat c’est celui de l’hémorragie l’hémorragie pas tellement extériorisée l’hémorragie interne qui peut se déclarer parfois plusieurs heures après la ponction, parfois au domicile, c’est pour cela qu’il ne faut jamais rester seule le jour d’une ponction toujours accompagnée soit de son conjoint, soit d’une personne qui restera avec vous pendant les 24 premières heures.

Cela peut entraîner une réintervention, il faut donc être à l’écoute de symptômes comme des douleurs très fortes, des malaises, des vomissements et revenir aux urgences dès que cela apparait.

Ce risque est minime d’environ un cas pour 1000, il ne faut pas vous inquiéter mais il n’est pas nul.

Les risques autres sont plus tardifs : c’est l’infection, des terrains particuliers augmentent le risque d’infection ce sont l’endométriose et l’antécédent d’infection tubaire avec la présence éventuelle d’hydrosalpinx.

Ces conditions doivent entraîner l’administration d’antibiotique pendant la ponction ou après la ponction.

Conclusion

En conclusion, la ponction d’ovocytes est une procédure très bien tolérée d’une durée assez courte, entre 10 et 15 minutes et permettra d’obtenir des ovocytes une dizaine en moyenne et par là même des embryons, des grossesses et des bébés.