FIV : Comment se déroule la décongélation des embryons ?
La décongélation des embryons est une étape préalable à leur transfert dans l’utérus (TEC). Il s’agit d’un procédé délicat dont les chances de réussite peuvent varier en fonction de la technique employée.
Comment se déroule une décongélation d’embryons ?
La décongélation des embryons est une technique relativement délicate à opérer. Pour la mener, il faut d’abord sortir la paillette qui contient l’embryon de l’azote liquide. L’embryon est ensuite progressivement réhydraté dans plusieurs bains successifs qui contiennent de plus en plus de milieu aqueux et en moins en moins de cryoprotecteurs.
Après avoir effectué la décongélation des embryons, il convient d’attendre plusieurs heures avant de les observer. C’est ainsi que l’on peut constater le taux de survie de l’embryon et envisager de le transférer dans l’utérus s’il présente les qualités requises pour survivre.
La décongélation et le taux de survie
Il peut arriver que l’embryon ne survive pas à la décongélation. S’il n’est pas viable, il ne permettra pas une fécondation. On dit alors qu’il est totalement ou partiellement lysé (présence observée de dommages au niveau cellulaire). Le taux de réussite de transfert d’embryon dépend en grande partie du pourcentage de lyse de l’embryon. Lorsqu’on observe que plus de 50 % des cellules de l’embryon sont lysées, on considère que le potentiel implantatoire est alors sensiblement réduit.
Dans ce cas, le biologiste fait souvent le choix de ne pas implanter l’embryon. Si d’autres embryons sont disponibles, l’un d’entre eux subira alors le même processus de décongélation. Il permettra peut-être un transfert ultérieur si le pourcentage de lyse le permet.
Pour en savoir plus
La technique de vitrification a permis de considérablement améliorer les taux de survie des embryons. Aujourd’hui, ils atteignent plus de 90 %, et ce, quel que soit le stade de congélation de l’embryon. Il peut être à J2, J3, précoce ou au stade de blastocyste. La technique de congélation lente utilisée auparavant permettait des taux de survie qui avoisinaient les 50 à 60 % seulement.
Cette importante différence observée entre les deux méthodes est plus marquante au stade du blastocyste. Les embryons de grande taille contiennent un important volume d’eau. À l’heure actuelle, un nombre conséquent de laboratoires choisissent de ne plus congeler les embryons aux stades J2 ou J3, mais préfèrent prolonger la culture et les congeler lorsqu’ils atteignent le stade de blastocyste. Ce procédé permet d’offrir de meilleures chances de réussite pour l’implantation et la grossesse.