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Age et succès de votre FIV

Etat des lieux

L’âge est un facteur majeur de réussite lors d’un parcours FIV.

Après 30 ans, les ovaires présentent de plus en plus de malformations chromosomiques (qui donneront lieu à des embryons malformés).

Une étude de 2014 menée par Jason M. Franasiak sur 15 000 embryons met en évidence l’augmentation des anomalies chromosomiques avec l’âge de la femme.

Une bonne nouvelle toutefois : lorsque des embryons parfaitement normaux sont transférés dans l’utérus de la receveuse, son âge ne compte plus. Le taux de grossesse est similaire pour les femmes de tous âges. Cela n’empêche pas le développement d’anomalies anatomiques ou d’autres problèmes génétiques au cours de la grossesse et la naissance d’un enfant en parfaite santé n’est cependant pas garantie.

Parallèlement, même si les embryons souffrant d’anomalies génétiques avant le transfert engendrent une grossesse clinique, le terme est rarement atteint et ils ne donneront jamais naissance à des enfants en bonne santé.

Par ailleurs, l’âge croissant, la réserve ovarienne des femmes diminue : elles produisent moins d’ovules capables d’être fertilisés. Pour connaître la réserve ovarienne, l’idéal consiste à tracer l’hormone anti-müllerienne (AMH) et le comptage des follicules antraux (CFA).

L’hormone anti-müllerienne

L’AMH est produite par les cellules des follicules en attente de maturation. Il est admis que le taux d’AMH est le premier marqueur de réserve ovarienne à diminuer lorsque l’âge de la femme augmente. Il permet donc de repérer rapidement une baisse de la réserve ovarienne.

En-dessous de 0,6 ng/ml ou 4,3 pmol/L, le taux d’AMH est considéré comme extrêmement faible. En 2016, 5000 cycles de FIV vécus par des femmes affichant un taux très bas d’AMH ont donné les résultats suivants :

  • 54 % des cycles ont été interrompus
  • 9,5 % des cycles ont débouché sur une naissance vivante

Les résultats des mesures du taux d’AMH peuvent être influencés par divers facteurs :

  • Le type de test utilisé, qui peut faire varier le résultat d’un laboratoire à l’autre même lorsque l’échantillon de sang est identique.
  • Les conditions de stockage et de manipulation de l’échantillon sanguin, notamment les tubes dans lesquels il est conservé.
  • Le taux d’AMH peut être faussé (jusqu’à 40 % à température ambiante) si l’échantillon sanguin n’est pas immédiatement centrifugé.
  • La prise de la pilule contraceptive par voie orale peut diminuer de 20 % le taux d’AMH relevé par rapport à un test effectué trois mois après l’arrêt de la pilule.
  • Une étude vient de remettre en question l’idée que le taux d’AMH est le même avant, pendant et après les règles. Dans un groupe de trois femmes souffrant d’un très faible taux d’AMH, l’une d’elles a vu sa situation changer parce que les tests avant et pendant le cycle menstruel affichaient d’importantes variations. Idem pour deux femmes d’un groupe de trois considérées comme souffrant d’un taux d’AMH faible. Ces exemples signifient que de nombreuses femmes se sont vu annoncer qu’elles avaient une faible réserve ovarienne alors que ce n’était pas le cas.

Les décisions médicales au cours d’un parcours FIV ne devraient donc pas être prises après une simple mesure du taux d’AMH, mais après la prise en compte du nombre de follicules antraux et d’autres marqueurs ovariens.

Le comptage des follicules antraux (CFA)

Le nombre de follicules antraux est le nombre de follicules compris entre 2 et 9 mm de diamètre observés lors d’une échographie vaginale entre le 1er au 5e et le jour du cycle menstruel. En 2011, une étude a prouvé que le nombre recensé ne varie pas au cours du cycle menstruel. Le CFA  peut donc être effectué à tout moment du cycle.

Quelques repères pour situer son score CFA :

  • Avec plus de 14 follicules, l’CFA est un indicateur de réserve ovarienne normale.
  • A moins de 7 follicules, il indique une faible réserve ovarienne.
  • Un score inférieur à 4 follicules indique une déficience ovarienne sévère.

Les autres marqueurs de la réserve ovarienne

Il existe un autre marqueur de la réserve ovarienne : le taux de FSH (Follicle Stimulating Hormone). Il est généralement mesuré le 2e ou le 3e jour du cycle menstruel mais peut être calculé jusqu’au 5e jour. Plus le taux de FSH est élevé, plus le nombre de follicules est faible et moins les ovaires sont susceptibles de répondre positivement à la stimulation. A noter que le taux de FSH est l’un des derniers signes d’une faible réserve ovarienne à apparaître.

Quelques repères pour comprendre un taux de FSH :

  • Entre 5 et 10 I.U/L, le taux est normal.
  • Entre 10 et 15 I.U/L, le taux est limite.
  • Au-dessus de 15 I.U/L, le taux de FSH indique un risque élevé d’échec de stimulation ovarienne.

Si la femme en parcours de FIV est supplémentée en FSH, le traitement à suivre doit être décidé en fonction du plus haut taux de FSH relevé. Si des tests ultérieurs révèlent des taux plus bas, aucune conclusion ne doit en être tirée : les résultats ne seront pas meilleurs lors d’un cycle avec un taux inférieur de FSH, il est donc inutile d’attendre le prochain cycle pour lancer une stimulation.

Un taux d’œstradiol supérieur à 80 pg/ml est également lié à un faible taux de grossesse, même lorsque le taux de FSH est normal. Le FSH et l’œstradiol gagneraient donc à être mesurés en même temps. Si tous deux sont élevés, les chances d’une réponse positive à la stimulation sont faibles.

En 2011, une étude intitulée « Lien entre le nombre d’ovaires collectés et naissances vivantes lors d’un traitement FIV : analyse de 400 135 cycles de traitement » contient un tableau très pratique pour calculer les chances d’obtenir une naissance vivante en fonction de l’âge de la femme et du nombre d’ovules collectés :

 

L’âge du partenaire masculin

L’âge du partenaire masculin a également des conséquences sur les résultats d’une FIV.

Une étude s’est penchée sur le cas de 2000 couples qui avaient recours à une FIV après le diagnostic d’une maladie tubaire. Il est apparu que les hommes de plus de 39 ans avaient moins de chances que les hommes plus jeunes d’obtenir de bons résultats.

Plus le partenaire masculin est âgé, plus le risque d’autisme et de problèmes psychiatriques chez l’enfant est élevé.

Comment augmenter ses chances de conception ?

L’âge est sans aucun doute le facteur qui influence le plus les résultats d’une FIV. En cause, la diminution de la réserve ovarienne et l’augmentation des anomalies chromosomiques des ovaires.

S’il est impossible de changer son âge, il est recommandé d’afficher un IMC optimal et de mener une vie saine pour maximiser ses chances de conception.

 

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