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Etats-Unis : naissance de jumeaux issus d’embryons de 30 ans

Après 30 ans de congélation, des embryons ont donné naissance à des jumeaux le 31 octobre. Un record qui fait le bonheur d’une famille qui comptait déjà 4 enfants mais souhaitait donner leur chance à des embryons qui attendaient leur tour depuis longtemps : une pratique désignée au Etats-Unis sous le terme « d’adoption d’embryon » et qui existe aussi en France.

Lydia et Timothy Ridgeway, jumeaux nés d’embryons congelés depuis 30 ans à Knoxville.

30 ans de congélation : un record mondial

Lydia et Timothy, les jumeaux nés dans l’Oregon, sont nés le 31 octobre, mais c’est en 1992 qu’a eu lieu la fécondation des embryons. A l’époque, le couple avait eu recours à une mère porteuse et décidé de congeler les embryons surnuméraires obtenus par fécondation in vitro. Le couple en avait ensuite fait don au Centre national de don d’embryons de Knoxville, dans le Tenesee, où ils étaient disponibles pour d’autres couples souhaitant avoir des enfants. A l’époque, la vitrification n’existait pas encore, et les embryons ont donc été congelés grâce à la technique de congélation classique.

Le précédent record était détenu par Molly Gibson, née en 2020 après 27 ans de congélation.

Il est à noter que cela conforte toutes les études qui indiquent que la congélation permet une conservation très longue sans conséquence sur les embryons. De plus, à l’époque la culture jusqu’au stade blastocyste n’existait pas encore, ce sont donc des embryons à J3 qui ont été implantés.

Des embryons adoptés

Le couple qui a permis la naissance des jumeaux issus de ces embryons, Rachel et Philip Ridgeway, avait déjà 4 enfants nés naturellement. Leur engagement chrétien les a poussés à recourir au don d’embryon, afin de donner une chance aux embryons qui « étaient le moins désirés », ceux dont personne n’avait voulu depuis longtemps.

Cette adoption d’embryon n’est cependant qu’une expression. En effet, les démarches n’ont rien à voir avec l’adoption d’un enfant mais plutôt avec celles du don de gamètes : les enfants nés de ces embryons portent le nom des parents qui vont les élever et non des parents biologiques.

En France, on parle d’ailleurs plutôt « d’accueil d’embryon » que d’adoption et le processus n’est possible que pour les couples ou femmes seules souffrant d’infertilité sévère ou dont le risque de transmission d’une maladie génétique est élevé.

Si donner des embryons est gratuit aux Etats-Unis, il faut cependant payer pour se les voir implanter. Lydia et Timothy faisaient partie d’un « lot » de 5 embryons dont 2 ne se sont pas avérés viables et 1 n’a pas survécu au transfert.

Rachel et Philip avaient vérifié que les donneurs de ces embryons remplissaient des critères qui leur convenaient en matière d’origine ethnique, de taille et de poids ou encore d’éducation… Et les parents de conclure en plaisantant : « En un sens, ce sont nos enfants les plus âgés, même si ce sont les plus petits ! »

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