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Top 6 des pires remarques entendues suite à une grossesse par PMA

Apprenez à tourner sept fois votre langue dans la bouche grâce à nos conseils pratiques sur la façon de soutenir votre amie qui est – enfin ! – enceinte après avoir souffert d’infertilité.

À l’ère du politiquement correct, on a l’impression qu’il y a toujours quelqu’un pour nous expliquer ce qu’on peut ou ne peut pas dire (et ça pourrait être une bonne idée dans le cas de Donald Trump), mais il y a des situations où cela va plus loin que la simple politesse.

Faites connaissance avec la femme qui est finalement tombée enceinte après un combat harassant contre l’infertilité, qui est déjà susceptible, sur les nerfs et sur le point d’accoucher avec succès après avoir traversé tant d’épreuves.

Je connais cette femme, parce que je suis cette femme. Après deux inséminations intra-utérines et trois cycles de FIV, je suis enfin enceinte et j’espère tenir la distance.

Actuellement, je suis enceinte de jumeaux depuis 23 semaines, et je ne pourrais pas être plus ravie et pleine d’espoir ! Mais c’est aussi une période délicate – et parfois même effrayante.

J’ai appris une chose : tomber enceinte peut souvent provoquer un éventail de réactions hautes en couleurs, non seulement de la famille et des amis, mais aussi des inconnus.

Trouver les mots appropriés peut jouer un rôle immense dans le soutien que vous apportez à une femme enceinte qui vous tient à cœur, alors voici un guide pratique des phrases à éviter :

1.« Maintenant, tu vas pouvoir tomber enceinte naturellement, puisque ton corps vient de comprendre comment faire ! »

Cette phrase est l’une des pires, et quasiment toutes les femmes qui sont tombées enceintes après avoir combattu l’infertilité l’ont entendue. Mais laissez-moi vous dire une chose : de nombreux couples infertiles ne pourront jamais concevoir sans l’aide des techniques de PMA, à cause de problèmes pouvant aller d’une réserve ovarienne insuffisante aux facteurs sévères d’infertilité côté masculin (la liste est longue). Ainsi, bien qu’il soit plaisant de rêver de fonder une famille à l’ancienne, surtout après avoir dépensé tant d’énergie et fourni tant d’efforts pour un traitement contre l’infertilité, cela n’a rien de réaliste pour beaucoup d’entre nous.

Et puisqu’on en parle, le mot « naturellement » sonne comme une provocation aux oreilles de la plupart des femmes infertiles qui ont réussi à tomber enceintes. Il implique que d’une certaine manière, notre bébé est artificiel ou en quelque sorte inférieur aux bébés nés « spontanément » (oui, c’est le terme politiquement correct pour en parler).

2.« Que comptes-tu faire de ce qu’il te reste ? »

Après avoir enduré la procédure de la FIV, certains couples ont la chance de pouvoir congeler les embryons qui restent pour les utiliser une prochaine fois. La plupart les utilisent pour étoffer leur famille, bien qu’on estime que 72% des couples ne savent pas quelle suite donner à leurs « bébés dans la glace ». De nombreux facteurs entre en jeu dans cette décision – le temps, le cout, si on fait don des embryons -, mais ce n’est clairement pas une décision qu’on prend à la légère. Faire référence aux embryons par le verbe « rester » peut angoisser votre amie, surtout quand elle essaie de se concentrer pour réussir à mettre au monde son bébé.

3« Ça y est, tu en as fini avec ça ! (d’avoir des enfants) »

En tant que future mère de jumeaux, j’ai beaucoup entendu cette phrase, surtout depuis que je sais que je porte un garçon et une fille. Les gens qui la prononcent sont bien intentionnés et n’ont pas nécessairement tort – il se peut très bien que j’en aie terminé, et je n’ai pas pour projet de me lancer dans d’autres traitements contre l’infertilité (bien que j’aimerais explorer la question de l’adoption plus tard). En théorie, ma famille est au complet… Pour le moment. Mais j’adorerais voir ce que la nature et la destinée me réservent !

Cette maladresse est assez compréhensible. Après tout, si vous êtes un ami proche de la personne enceinte, vous l’avez certainement vue pleurer sans fin et faire des crises de stress au moment où elle tentait de concevoir, et vous ne voudriez pas qu’elle ait à nouveau à traverser ça. Cependant, le fait est que lancer des affirmations générales et prétendre que vous connaissez ses projets de famille n’est simplement pas correct.

4.Si votre amie porte plusieurs enfants : « Est-ce que les jumeaux/triplés/quadruplés sont courants dans ta famille ? »

Dans la plupart des cas, il s’agit d’une question innocente posée par simple curiosité, mais pour celle qui l’entend, elle sonne souvent comme un moyen de savoir subtilement si vous êtes passée par la PMA. Quand la personne enceinte répond que non, ce n’est pas courant dans la famille, elle doit souvent supporter un silence embarrassant, ou a l’impression qu’elle doit le combler en déballant toute l’histoire et avouer qu’elle a eu recours à l’ARTIFICE pour concevoir. Vous n’avez pas envie de mettre quelqu’un dans cette situation.

5.« Est-ce qu’une FIV permet de choisir les caractéristiques de son enfant ? »

Lors d’un voyage à Londres il y a quelques semaines, le réceptionniste de l’hôtel m’a demandé si les jumeaux étaient courants dans ma famille (voir plus haut !), et quand j’ai répondu que j’avais eu recours à une FIV, il a écarquillé les yeux et m’a demandé si j’avais volontairement choisi d’avoir des jumeaux. Laissez-moi vous dire une chose : j’ai toujours été fascinée par les jumeaux, et dès mon premier jour de traitement, j’ai prié pour avoir des jumeaux, dans l’espoir de fonder immédiatement une famille complète, étant donné mes chances limitées de concevoir à nouveau, mais je n’aurais pas du tout pu contrôler ce résultat. A l’exception d’une petite poignée de couples qui peuvent se le permettre, très peu de couples se lancent dans une FIV dans l’unique but de choisir les caractéristiques de son ou de ses enfant(s) !

6.« Je n’aurai jamais recours à la FIV. C’est comme se prendre pour Dieu ! »

Dans le même ordre d’idée, certaines personnes ont besoin de juger les femmes qui sont passées par une FIV, même si cela leur a permis de réaliser leur rêve et de fonder une famille. Soyez certain que si la religion était un critère pour la personne en question, il est probable qu’elle ait profondément douté avant de se lancer dans une FIV et qu’elle ait estimé qu’il n’y avait pas d’autre solution. Dans un groupe de soutien en ligne aux femmes enfin enceintes après avoir connu l’infertilité, un membre avait une réponse toute trouvée à cette remarque : « Je dis toujours : Dieu nous a fait don de la science et de médecins de talent, et je me sens immensément reconnaissante pour mon petit bout de chou. »

Oh, une dernière chose : n’employez jamais, au grand jamais, l’expression « bébé-éprouvette ». Croyez-moi, ce n’est pas la peine d’en dire plus.

Et vous, qu’ajouteriez-vous à cette liste ?

Clémence du forum

 

4 commentaires

  1. Lindsay

    Hello Hello! Bon, je ne suis pas passée par FIV et est actuellement enceinte de mon 2e enfant. Des remarques, il y en a aussi « le choix du roi » alors que mon ainée est une fille… s il est désiré, heureusement que c est un garçon sinon tu aurais dû faire un 3e (what???).
    La question « les jumeaux sont courants dans la famille » est une phrase que j aurais pu sortir pour « faire la discussion » et je n aurais absolument pas fait le lien avec la FIV (je suis juste flippee des grossesses multiples, c est d ailleurs la 1ere question que je pose en écho : combien y en a t il? Et les prochaines : toujours seul(e)? Car il y a des jumeaux dans ma famille et celle de mon conjoint).
    Pourquoi ne pas répondre simplement non? Ça évitera les remarques débiles et les gens ne sont pas forcément le lien avec la FIV 😉
    Plein de bonheur pour la suite <3

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  2. Binette

    Alors moi j’ai adoré : tu l’as voulu, maintenant tu n’as pas le droit de te plaindre!!!! Pardon mais parce que j’ai souffert, eu des injections, prit 10kg d’hormones car nous sommes infertiles, je perds le droit de me plaindre pendant ma grossesse? Quelle différence avec un couple fertile? Cette phrase m’a rendue folle!!!

    Réponse
  3. Missrimel Aromatika⭐ (@Missrimel)

    Moi ce qui m’a vraiment blessée, c’est quand – alors que j’en étais à ma 6ème FIV – on m’a dit au boulot, après un arrêt de 4 jours pour la ponction ovocytaire: « pfff, ça va faut arrêter de se plaindre, tomber enceinte c’est pas comme être malade! »
    Heu… quand on passe 2 ans de sa vie à la clinique, entre piqûres analyses et anesthésie, c’est pas non plus une sinécure hein! On morfle grave, tant physiquement que moralement.
    Des bisous aux FIVettes. Et plein de courage surtout…

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  4. Maltor

    Bonjour à toutes , je m’appelle Vanessa ét je suis actuellement en cours de traitement, c’est ma deuxième tentative ét j ai une personne dans mon entourage qui a 4 enfants est qui se permet de me dire sans arrêt ( moi à ta place …) c’est relativement insupportable ! J’ai donc mit des distances avec la personne en question car elle pense tout savoir sur ce que je vit et se permet de jugé sans savoir réellement le ressenti la souffrance ou encore la force qui me tient tout les jours ! Mesdames si j’ai un conseil à vous donner , entourée vous de personnes positives et non de personnes qui se permettent de jugé sans savoir réellement ce que vous vivez et le combat que me menées !!! Courage à toutes

    Réponse

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