Messieurs, la FIV a-t-elle un impact à long terme sur votre érection ?
Sujet tabou par excellence la dysfonction érectile (le fait de ne pas pouvoir avoir d’érection quand on le souhaite) est intimement liée à la vie sexuelle des hommes. Or le moins que l’on puisse dire c’est que quand on fait un parcours de FIV tout est chamboulé : rapports sexuels planifiés, traitements médicaux de sa partenaire, ponction….
Nous avons donc regardé de plus près ce que la littérature scientifique proposait sur ce sujet des problèmes d’érection et une étude récente de 2021 a étudié la question de plus près.
Cette étude publiée le 25 Mai 2021 évalue l’impact de la Fécondation In Vitro sur la fonction sexuelle chez les hommes et plus particulièrement sur la dysfonction érectile.
Comment a été menée l’étude ?
L’étude a rassemblé des hommes dont le couple a eu recours à une FIV pour concevoir (c’est le groupe d’étude de 356 hommes) et d’autres hommes qui ont conçu spontanément (le groupe témoin de 378 hommes).
Les participants ont été interrogés 1 an après l’accouchement de leur compagne via des questionnaires codifiés, à savoir Index of Erectile Function (IIEF-15) et le questionnaire SEAR (estime de soi et relations aux autres).
Quels sont les résultats de l’étude ?
Les scores moyens du questionnaire IIEF-15 étaient significativement plus bas dans le groupe FIV par rapport au groupe témoin : avant la grossesse, à mi-grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement.
A savoir :
Avant la grossesse 31,7 vs 64,4
Pendant la grossesse 37,3 vs 66,4
Après la grossesse 42,3 vs 68,6
Les scores moyens du SEAR étaient également significativement plus bas dans le groupe FIV aux mêmes moments.
Dans le groupe FIV, le taux médian de rapports sexuels mensuels était plus bas et l’utilisation d’inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (famille de médicaments qui traitent la dysfonction érectile) ainsi que la consultation de psychologues/sexologues étaient plus élevées.
En conclusion
Les hommes qui ont fait une FIV sont beaucoup plus souvent sujets à des problèmes d’érection et ont donc plus souvent recours aux médicaments qui permettent de la traiter.
L’étude ne dit pas quelles sont les causes de cette plus forte prévalence. De même n’est pas abordé le sujet des troubles de l’éjaculation précoce .
