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FIV ICSI : un peu plus de risques de retard mental

Paris, le 4 Juillet 2013

jpegreseaux

La FIV ICSI augmente légèrement les risques de voir l’enfant qui en est issu développer un retard mental, révèle une étude internationale publiée mardi aux États-Unis.

Au sein d’un échantillon de 2,5 millions d’enfants nés en Suède entre 1982 et 2007, des chercheurs basés au Royaume-Uni et aux États-Unis ont plus particulièrement étudié 30 959 de ces enfants, nés après une FIV.

Comparés aux autres enfants, ces «bébés-éprouvettes» ne présentaient pas plus de risque d’être autistes, mais le risque qu’ils soient mentalement retardés était plus élevé de 18%.

Cette hausse disparaissait toutefois quand les chercheurs ont également pris en compte les problèmes souvent associés aux naissances multiples, fréquentes dans les cas de fécondations in vitro.

Les chercheurs ont ensuite comparé six méthodes différentes de FIV utilisées en Suède, ainsi que l’utilisation ou non d’embryons congelés.

Parmi celles-ci, la méthode dite ICSI, qui consiste en une micro-injection directe d’un spermatozoïde dans l’ovocyte, utilisée dans environ la moitié des FIV et recommandée en particulier dans les cas d’infertilité masculine, s’est révélée être la plus susceptible d’entraîner des problèmes.

Les enfants nés de cette procédure avaient en effet 51% de chances supplémentaires de développer un retard mental, par rapport à ceux nés d’une FIV pratiquée avec une autre procédure – la prévalence du retard mental passant de 62 à 93 cas pour 100 000.

«En étudiant séparément les différentes méthodes utilisées pour des FIV, nous avons conclu que la FIV traditionnelle était sûre», explique Sven Sandin, de l’institut de psychiatrie du King’s College de Londres, co-auteur de l’étude.

«Mais une FIV impliquant la méthode dite ICSI (…) est liée à une augmentation du risque de retard mental et d’autisme chez les enfants», souligne-t-il.

«Le nombre d’enfants nés d’une FIV va continuer à croître et beaucoup reste encore à apprendre sur ses implications à long terme. Comprendre et éliminer même un petit risque de problème de développement mental sont des objectifs importants», conclut Marcelle Cedars, de l’université de Californie-San Francisco.

Sources :

AFP

The Journal of The American Medical Association

Le Figaro Santé

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